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Le magnifique discours de Shaq : « Je l’admets, je ne pensais qu’à mes chaînes en or, je voulais faire des films, des albums de rap »

La cérémonie des 75 ans de la ligue avec l’hommage aux meilleurs joueurs de l’histoire a été un des moments forts du All-Star Weekend, sans aucun doute même le plus fort. Shaq était présent, comme d’autres légendes, et sur le plateau de TNT le pivot a tenu à rendre un bel hommage à beaucoup : Kareem Abdul-Jabbar, Julius « Dr. J » Erving, Magic Johnson, David Robinson, Patrick Ewing, Charles Barkley, Jerry West et Kobe Bryant. Tous ceux qui l’ont aidé à être sur cette scène.

« Mon discours va être un peu long », a déclaré O’Neal. « Je voudrais remercier le sergent Phillip Arthur Harrison. C’est lui qui m’a dit qu’un jour, je serais ici. J’étais un jeune délinquant. On m’a toujours dit que je ne m’en sortirais jamais, jamais, jamais. Il m’a convaincu de réussir à l’école – pour moi, réussir à l’école, c’était n’avoir que des « C ». Je n’ai eu que des C et il m’a emmené au Madison Square Garden, et j’ai vu Dr. J partir ligne de fond et la foule est devenue folle. Je l’ai regardé et j’ai dit : « Monsieur, c’est ce que je veux être quand je serai grand ». Ses mots exacts ont été : « Si tu m’écoutes, je ferai de toi l’un des big men les plus dominants de tous les temps ». Et il a nommé Bill Russell et il a nommé Kareem [Abdul-Jabbar] et il a nommé Wilt Chamberlain. Et je ne connaissais pas ces noms. Je connaissais Dr. J. parce qu’avant cela, il y avait eu un film intitulé « Le poisson qui a sauvé Pittsburgh » et je l’ai regardé (Erving jouait dedans). J’ai eu des problèmes au lycée parce que j’essayais de ressembler à Dr. J. et mon père m’a dit : « Non, il faut que tu sois un big man ».

Débarque alors un autre big man, et il fait 2m06, il est flashy, hip-hop et a du style : Magic Johnson. Je voulais être comme Magic Johnson. Je veux remercier un autre gars : Mitch Riles. Nous avons joué ensemble en Allemagne [quand nous étions enfants] et il était blanc ; il aimait [Larry] Bird, j’aimais Magic, et nous faisions des séries de sept matchs tous les jours. Nous avions l’habitude de nous battre. J’aimerais aussi remercier Floyd McMerchy parce que lorsque je n’ai pas été admis dans l’équipe universitaire, il m’a aidé. Ensuite, Dale Brown est arrivé et tout le monde connaît cette histoire, mais quand je suis arrivé à San Antonio, c’est lui qui m’a recruté à LSU. Je suis le meilleur joueur de la ville et puis il y a un autre gars, David Robinson, qui vient en ville et je vais le regarder jouer et je me dis : ‘Oh mon Dieu, je ne suis pas aussi bon que lui !’ Au lycée, vous savez, nous avions un bilan de 36-0 et je tournais à 40 et 22, mais j’ai vu David Robinson et je me suis dit « Oh mon Dieu, je ne suis pas si bon ». Je voulais être comme Patrick Ewing.

Je voulais ressembler à tous ces gars, et je suis assis là, lors de la séance photo (du 75ème anniversaire), à me dire : ‘Oh mon Dieu, voilà Dr. J ! C’est Magic ! Il y a le grand Charles Barkley !’ Charles m’a appris à être féroce et à me foutre de ce qu’on me disait. Balancer des poings, casser des dents ! Quand j’ai vu Charles faire ça, je me suis dit : « D’accord… c’est bien d’être comme ça. Jerry West m’a aidé à le devenir. Quand je suis arrivé à Los Angeles, je l’admets, je ne pensais qu’à mes chaînes en or, je voulais faire des films, des albums de rap. Il a fait une chose : il m’a fait asseoir et les lumières se sont éteintes dans le Forum (d’Inglewood) et il a dit : « M. O’Neal, quand tu auras terminé ta carrière, tu pourras être là-haut,’ et les maillots de tous les grands se sont éclairés. ‘Ou, tu peux devenir un fiasco.’ Parce que Jerry West m’a dit ça, j’étais là : ‘Tu sais quoi ? J’ai de grandes responsabilités.’

« Kareem Abdul-Jabbar – J’aime cet homme à la mort, l’un des meilleurs big men de tous les temps. Je suis heureux qu’il ne m’ait pas traité comme un bébé; je suis heureux qu’il m’ait dit les choses franchement. Un jour, j’ai lu un article qui me fait encore mal au cœur aujourd’hui : Je tournais à 29 points, je faisais mon truc à Los Angeles et ils disaient : ‘Shaq est l’un des plus grands joueurs’. Et Kareem Abdul-Jabbar était là : ‘A quel point est-il grand ? Il n’a pas encore gagné de titre.’ Au lieu de pleurer et de me plaindre, je me suis amélioré. Tous ces gars m’ont fait persévérer et m’ont aidé à en arriver là. Je voudrais remercier le grand Dr Lucille O’Neal…

« Je ne suis pas vraiment émotif, mais c’était un moment très émouvant parce qu’il y a tous ces gars qui sont plus grands que moi, et je n’arrive pas à croire que je suis assis à côté d’eux. Même quand je me regarde jouer, je n’étais pas aussi bon qu’Hakeem (Olajuwon). Je n’étais même pas aussi bon que Chief (Robert Parish). Je n’étais même pas aussi bon que Bob McAdoo. Mais aux gens qui disent ‘Shaquille O’Neal, tu es grand’, je n’y suis pas arrivé tout seul. Je l’ai fait avec tous ces gars, tous mes coéquipiers – Dennis Scott, Penny Hardaway..

« Ce qui m’attriste vraiment aujourd’hui, c’est que mon père ne puisse pas être là, ma sœur ne puisse pas être là et mon gars Kobe Bryant ne puisse pas être là. Parce que beaucoup de gens m’ont aidé à y arriver, mais ces trois-là ont été déterminants : mon père m’a poussé, ma petite sœur m’a couvert, et Kobe et moi nous nous sommes disputés et nous nous sommes rendus excellents. C’était un grand moment pour moi et un grand honneur, et si je vous ai oublié dans mes remerciements, je m’en excuse… Mais je veux remercier tous ceux qui m’ont aidé à devenir ce que je suis. Je vous aime et je vous apprécie beaucoup. »

 

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