Nikola Vucevic : « Je pense qu’en début de saison je passais beaucoup de temps à essayer de m’adapter »
Pouvez-vous nous lister les trois joueurs qui cette saison tournent à plus de 18 points, 11,5 rebonds et 3,5 passes ? Ils ne sont que trois, tous des Européens. Ne faisons pas durer le suspense : il s’agit de Nikola Jokic, Domantas Sabonis et Nikola Vucevic. Si les médias parlent beaucoup des deux premiers, le Vooch lui, cette saison, est bien moins présent dans les colonnes des journaux, les reporters préférant régulièrement insister du côté de Zach LaVine et de DeMar DeRozan à Chicago. Pourtant, parmi les trois pivots européens que nous avons cités, il est également celui qui met le plus de contres et perd le moins de ballons.
Mieux encore, dans une équipe des Bulls décimée par les absences avant la All-Star break, le Monténégrin a pris les choses en main, en tournant sur 10 matchs à 24,1 points, 13,2 rebonds, 3,8 passes tout en shootant à 56,5% de réussite. Alors qu’on le veuille ou non, Nikola Vucevic, il faut en parler.
“Quand on a eu des absents, j’ai senti qu’il fallait que j’en fasse un peu plus dans mon rôle en scorant davantage et en étant plus agressif.’ Nikola Vucevic
C’est réussi ! Et même quand l’équipe est au complet, le rôle que lui a donné Billy Donovan n’est pas à prendre à la légère. Grâce à son talent et ses bonnes mains, il attire constamment les défenses vers le cercle pour libérer des espaces aux nombreux scoreurs présents dans l’effectif. Si au départ ce fut un peu compliqué pour lui de passer du statut d’option 1 à celui d’option 3, aujourd’hui, le pivot s’épanouit à 100% dans cette équipe des Bulls qui, en plus, gagne des matchs.
« Une fois que j’ai été capable de trouver des spots sur le terrain, que j’ai compris comment jouer avec ces gars, j’ai pu être plus agressif et plus déterminé à faire ce que je fais en attaque. Je pense qu’en début de saison, je passais beaucoup de temps à essayer de m’adapter pour être sûr que tout le monde soit impliqué. Une fois que j’ai dépassé ce stade, j’ai pu être à la fois plus agressif dans le scoring, mais aussi faciliter le jeu pour les autres, ce qui est également une importante partie de mon jeu. Il fallait juste que je trouve un équilibre entre ces deux aspects tout en me plaçant au bon endroit. Ça m’a pris autant de temps à m’adapter à ces gars que ça leur a pris de s’adapter à moi.” Nikola Vucevic
Il est vrai qu’avec à peine plus de 16 tirs pris en moyenne par match, Vooch n’a pas aussi peu shooté depuis 4 ans. Mais peu importe, si cela permet à son équipe de gagner, et c’est le cas, il semble prêt à faire tous les sacrifices.
“Je pense que quand vous êtes un big man, ça arrive que vous dépendiez trop des porteurs de balle. Il fallait juste trouver des solutions. Je pense par exemple que dernièrement, j’ai été capable de jouer plus près du cercle. C’est quelque chose dont j’ai parlé au coach parce qu’avant je passais beaucoup de temps au périmètre et je pense que c’était dur pour moi de trouver mon rythme dans ces conditions, d’autant plus si la balle n’allait pas dessous. Maintenant, je peux m’approcher et mettre certains paniers faciles près du panier. C’est plus simple pour moi de jouer comme ça.” Nikola Vucevic
Cela paraît être évident, mais parfois, il faut du temps pour réussir à mettre les théories en application. Aujourd’hui cela semble être le cas à Chicago, chez des Bulls qui, en continuant à s’améliorer, eux qui affichent déjà un niveau excellent, pourraient faire du dégât en playoffs dans la conférence Est.
Via Yahoo! Sports