J.R. Smith : « On préfère balancer 60 000$ au strip club plutôt que de nourrir 2500 personnes; On a l’argent, pas le ‘mindset’ »

À 36 ans et sa carrière de basketteur derrière lui, J.R. Smith est depuis cet été étudiant/athlète à North Carolina A&T. Une première pour lui, qui était directement passé du lycée à la NBA en 2004. Avec le recul, le double champion NBA et 6e homme de l’année 2013 réalise aujourd’hui qu’il aurait aimé utiliser son argent différemment durant ses années fastes au sein de la ligue.

«  Ce que fais aujourd’hui c’est que j’essaie de faire évoluer la mentalité du plus grand nombre possible de personnes qui nous ressemblent vers un état d’esprit afrocentré plutôt qu’eurocentré. On est tellement entraînés à avoir cet état d’esprit eurocentré ‘je m’inquiète de moi, de ce qui est à moi, je ne vais aider personne d’autre qui me ressemble à se construire’.

Quelle banque va nous dire non ? On va construire plein de choses pour notre communauté. Des gymnases, des centres de loisirs, des ligues… Qui va nous arrêter ? On a l’argent. Mais pas l’état d’esprit. On préfère aller balancer 60 000$ au strip club plutôt que d’aller nourrir 2500 personnes dans le ghetto. Et j’ai été le premier à le faire. Maintenant avec le recul je réalise quel idiot j’ai été. J’aurais pu nourrir toute ma communauté 10 fois avec l’argent que je donnais en amendes parce que j’étais en retard pour le bus.

J’étais tellement imbu de moi-même : il me fallait cette veste de designer, tels jeans, tels sacs à dos, il fallait que je ressemble à ci ou à ça parce que les vets avaient les mêmes choses, puis la voiture… Pour quoi faire ? Pour impressionner qui ?  Je ne suis même pas satisfait de moi-même ! Et après les gamins se disent que c’est cool, regardez ce qu’il a fait, il a craché de la soupe sur un coach ou je ne sais pas quoi, ils trouvent ça cool. Regardez ce qu’on glorifie. Les strip clubs, se défoncer, tuer des gens… Ils mettent des millions et des millions de dollars là-dedans. Les maisons de disques investissent des millions là-dedans, et ça se vend. » J.R. Smith via I AM ATHLETE 

via basketnews.com