La revanche de Trae Young : « J’en devais une aux Bulls »; DeRozan s’incline « Il est qui il est pour un raison »

« Always Remember », 2 mots qui signifient beaucoup pour Trae Young. On retrouve en effet cette phrase tatouée sur son avant-bras et même sur ces chaussures signature.

Non, le meneur des Hawks n’oublie rien, et surtout pas ce match calamiteux face à Chicago la semaine dernière, ou il n’a shooté qu’à 3/17… Cette défaite, il l’a pris personnellement. Comme il l’explique lui-même après le match « il est difficile pour Atlanta de gagner quand je shoote aussi mal ! »

Il se souvient aussi de ce que les gens ont dit à son propos. Il se souvient que le public de Chicago avait renommé Ayo Dosumnu le « Trae Young stopper »  suite à sa performance défensive remarquée sur le N°11 des Hawks.

Ah ça, vous l’emporterez pas au paradis !

Trae Young a toujours aimé envoyé des messages forts à ces détracteurs (coucou les Knicks) et cette confrontation face aux Bulls n’a pas fait exception :

« J’en devais une aux Bulls », a déclaré Young après le match d’hier soir « Ayo a fait un bon match en défense contre nous. J’ai senti que j’avais quelques tirs ouverts (la semaine dernière) que j’aurais pu tenter. Avant la pause, je sentais que mes jambes n’étaient pas au top, et j’ai pris cette défaite pour moi. Je me devais de faire gagner mon équipe. »

Résultat : Ice Trae a planté 39 points et 13 passes à 11/18 au tir dont 7/9 à 3 points. Avec en point d’orgue 2 shoots clutchs pour assurer la victoire, dont ce dagger sur la truffe d’Ayo Dosumnu justement, à 1’12 minute de la fin du match, alors qu’ Atlanta ne menait que d’un petit point. Et bien sûr avec le petit « He can’t guard me » qui va bien.

CLUTCH TREY FOR TRAE.

He's got 36. Hawks by 4 late.

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— NBA (@NBA) March 4, 2022

A l’issue du match, lorsqu’un journaliste le questionne sur ce moment, il répond le sourire aux lèvres :

« Certaines personnes peuvent lire sur les lèvres, d’autres non. Vous comprendrez si vous arrivez à bien lire »

Une déclaration non sans ironie qui conclut en beauté une soirée parfaite pour Trae.

Plus largement, Young s’est montré sous son meilleur jour durant ce match, particulièrement pendant le money-time. Tellement dangereux qu’il était pris à 2 quasi-systématiquement.  Mais même avec ça, les bulls n’ont pu enrayer la machine Ice Trae.

Scoring, distribution, il leur a tout fait. En témoigne cette passe aveugle pour Bogdan Bogdanovic, qui prend à revers toute la défense de Windy City à 1’41 minute du gong final.

Face à une telle performance, les Bulls ne peuvent que s’incliner et reconnaître la supériorité de leur petit vis-à-vis :

« Il est qui il est pour une raison », a déclaré DeRozan. « C’est un joueur de gros moments, l’une des stars de cette ligue. C’est son mode opératoire, il prend de gros shoots. Vous essayez de rendre les choses aussi difficiles que possible pour lui. C’était sa soirée. Il a fait la différence. On ne peut que le féliciter. Il a mené son équipe vers la victoire. Il a fait ce qu’il était censé faire. »

« Il y a quelques jours, nous avons joué contre lui et il n’avait mis que 14 points, donc nous savions qu’il allait être très agressif », a ajouté Tristan Thompson. « Il a planté 38 points de moyenne sur les deux matchs suivants. Nous savions donc qu’il allait être très agressif. Comme tout joueur, si vous faites un mauvais match contre une équipe et que vous devez l’affronter quatre ou cinq jours plus tard, vous allez être agressif. Il fait un excellent travail, un peu comme Steph (Curry), il dansait avec le ballon, il dribblait entre ses jambes pour créer cette séparation. »

Alors que certains se demandaient si Trae Young allait jouer ce match, du fait qu’il n’avait pas pris part à la séance de shoot matinale préférant s’occuper de sa cheville, il aura fallu attendre l’avant-match pour que le staff médical donne son feu vert. Le joueur lui-même a avoué s’être posé la question dans sa voiture, alors qu’Atlanta joue Washington en back-to-back et qu’il risquerait par conséquent d’aggraver sa blessure à la cheville.

Pour pallier cela et limiter les risques, le meneur des Hawks s’est fait strapper la cheville gauche sous sa chevillère, il explique qu’il ne se strappe jamais la cheville pour jouer, mais préfère porter des chevillères, car selon lui, le ruban adhésif rendrait sa cheville trop engourdie.

À la guerre comme à la guerre ! Trae Young déteste manquer des matchs et ça ne date pas d’hier.

Déjà lors de sa saison rookie, il avait joué 81 matchs sur 82. Le seul match auquel il n’avait pas pris part, c’était l’un des derniers matchs de la saison, alors que les Hawks déjà bien loin des Playoffs. Et même là Trae Young semblait déprimé à l’idée de ne pas jouer. D’autre part, il n’hésite pas à cacher sa douleur notamment auprès du staff médical, afin de pouvoir jouer.

« J’ai eu quelques blessures dont je n’ai pas parlé au staff », dit Young. « Il y avait des moments où je ressentais une douleur et je ne disais rien parce que je sais qu’ils sont très prudents avec les gars qui se blessent. J’ai grandi en jouant contre des gars plus âgés. Quand je tombais, mon père me disait toujours de me relever et d’être fort. J’ai toujours eu cet état d’esprit. Étant petit, c’est peut-être mon état d’esprit. Je sens que je peux jouer malgré la douleur. Cela peut-être une bonne ou une mauvaise chose cet état d’esprit ».

Car même s’il n’est pas à 100%, Trae Young reste Trae Young. Il est l’âme et le cœur de cette équipe des Hawks. Il n’y a qu’à voir le parcours des Faucons en Playoffs l’année dernière pour s’en rendre compte.

« Son talent est spécial » analyse Bogdan Bogdanovic, « Il est l’un des meilleurs meneurs de la ligue et cette saison il montre qu’il est encore à un autre niveau. C’est facile de jouer à ses côtés. »

Pour le moment, les Hawks pointent à la 10e de la conférence Est avec un bilan de 30 victoires pour 32 défaites. Ils reviennent sur les talons des Hornets 9e et des Nets 8e.

Pour rappel, avec le Play-in, si Atlanta parvenait à se frayer un chemin jusqu’aux places 7 ou 8, l’accession au top 6 semblant déjà quasi-impossible pour la formation géorgienne, il n’aura qu’un seul match de Play-in à remporter pour accéder aux Playoffs… Et potentiellement jouer les Bulls au 1er tour. L’affiche promet de réserver quelques surprises !

Via The Athletic