Dossier Enes Freedom : Brad Stevens réagit aux déclarations de son ancien joueur et aux rumeurs
Si Enes Freedom dernièrement fait peu parler de lui sur les terrains de basket, vu qu’il est actuellement sans contrat, il le fait cependant autrement. Nominé pour le prix Nobel de la paix grâce à ses positions contre l’oppression des Ouïghours, mais aussi ses positions sur ce qu’il se passe à Hong Kong et au Tibet, le pivot est très actif pour ce qui à trait à ses convictions politiques.
Lorsqu’il était eux Celtics, les messages affichés sur ses chaussures ont beaucoup fait parler, et le désormais citoyen américain avait expliqué que la première fois la NBA l’avait menacé de le bannir. Puis ce weekend, il a ajouté que les Celtics lui avaient demandé de ne pas porter ces chaussures. Brad Stevens a réagi :
“Voici exactement ce qui a eu lieu. J’étais chez moi et quand il a décidé pour la première fois de porter ses chaussures, il y a eu des préoccupations. Je ne savais pas, jusqu’à la fin du premier quart-temps, s’il n’avait pas violé le dress code imposé par la ligue.” Brad Stevens
Finalement, la ligue a validé. Il a pu porter ses chaussures jusqu’à la fin du match et a pu réitérer à plusieurs reprises pendant la saison. Cependant, ce coup de stress provoqué chez Stevens, qui aurait pu engendrer de lourdes amendes pour le joueur et pour la franchise aurait pu être évité.
“Je lui ai parlé le lendemain et je lui ai confirmé que je l’ai toujours soutenu dans cette optique d’exprimer ses messages. Mais je lui ai dit de me prévenir en avance pour que je ne m’aperçoive pas de ces choses au milieu du premier quart-temps quand je suis chez moi sur le canapé. Nous n’en avons plus jamais parlé ensuite, parce que nous n’avions plus besoin de vérifier. Il pouvait porter ce qu’il voulait.” Brad Stevens
Quand l’on voit à quel point les déclarations de Daryl Morey qui concernaient Hong Kong avaient eu des répercussions gigantesques quant au business de la NBA en Chine, on pouvait comprendre les inquiétudes de Stevens. On peut comprendre que le dirigeant ait fait la moue. Cependant, comme il le dit, il a toujours soutenu son joueur, notamment pour obtenir un passeport US, lui qui était devenu apatride après avoir exprimé ses positions contre le gouvernement turc.
Dernièrement, on peut souvent voir Freedom dans les infos, parler politique. Il explique que s’il n’a toujours pas retrouvé de contrat en NBA à ce jour, c’est tout simplement parce que ses opinions politiques l’ont amené à être blacklisté. Stevens affirme de son côté que les raisons de son transfert vers Houston (avant qu’il soit coupé par la franchise texane) n’était pourtant dû qu’à des raisons sportives.
“J’aimais avoir Enes dans notre équipe, il est un super joueur de basket. Mais quand nous avons décidé de le transférer c’était une décision sportive à 1000%. Nous avions l’opportunité de faire revenir Daniel Theis pour retrouver notre identité défensive. Sa mobilité et sa capacité à jouer comme nous le voulons en tant que 8e ou 9e homme avait du sens pour nous. Enes est un bon gars qui a un grand cœur” Brad Stevens
Les propos de Stevens sont sûrement réels. Cependant, malgré ses absences défensives, Kanter n’a pas d’équipe malgré d’excellentes mains et plusieurs saisons à plus de 10 points par match. En sortie de banc, afin d’apporter une étincelle offensive, il pourrait faire du bien à pas mal d’équipes. Difficile donc de penser que ses opinions politiques ne font pas fuir plusieurs franchises dans l’idée de lui proposer un nouveau contrat. A moins que sa campagne 2021-22 a seulement 3,7 points par match (et quand même 4,6 rebonds) en 12 minutes de temps de jeu moyen ait définitivement fait fuir tout le monde. Quoi qu’il en soit, l’avenir du pivot dans la grande ligue semble désormais s’inscrire en pointillés. Si les raisons essentielles sont politiques, c’est quand même bien dommage, tant les opinions personnelles et le sport doivent rester deux choses bien distinctes.
Via Boston Herald