Joe Ingles a dû mal à digérer : « Je suis toujours très en colère et frustré »
Transféré du Jazz d’Utah au Portland Trail Blazers, Joe Ingles est dans une situation un peu cocasse puisqu’il vit actuellement à Salt Lake City.
« Partout où je vais, j’entends : ‘On aimerait que tu sois là ! On t’aime ! Ce qui est agréable à entendre, mais c’est bizarre d’aller chercher mes enfants à l’école », a déclaré Ingles au Salt Lake Tribune. « C’est une situation très intéressante de vivre encore dans la même ville alors que tu as été échangé ailleurs »
De ce fait, il se trimbale souvent avec une tenue de sa nouvelle équipe, où il n’est pas près de jouer puisqu’il a été récemment opéré d’une rupture des ligaments croisés.
« Je porte une tenue de Portland pour m’assurer qu’ils savent que je ne fais plus partie du Jazz désormais » Ingles
Cela rend la situation et le fait d’avoir été transféré encore plus compliqué. L’Australien était heureux au Jazz, membre important de l’équipe, en quête d’un titre. Mais cette blessure a changé totalement la donne et le Jazz a de suite tenté de lui trouver un remplaçant et il a servi de monnaie d’échange.
« Je n’aurais jamais pensé que ça arriverait », a admis Ingles. « C’était peut-être très égoïste de ma part de penser ça. »
Contrarié, il confie ne plus regarder les matchs du Jazz.
« Je pense encore que j’aurais pu être un atout pour aider les gars. Connaissant Quin (Snyder), connaissant les gars, sachant quels sont leurs objectifs, j’aurais certainement pu être important. J’ai des sentiments mitigés à ce sujet », a confié Ingles « … Des émotions très mitigées. Je suis toujours très en colère et frustré. J’habite à 10 minutes du centre d’entraînement, donc c’est agaçant de ne pas pouvoir y aller et apporter tout ça. C’est comme ça, je le comprends. Suis-je nécessairement d’accord avec cela ? Cela peut faire l’objet d’un débat ».
A Portland on compte sur lui pour apporter son expérience au très jeune groupe, et il a prévu de se rendre à quelques reprises dans l’Oregon pour apprendre à mieux connaitre l’organisation et ses coéquipiers.
« Que je joue ou non, je pourrais être un atout pour aider ces jeunes, » déclare Ingles. « C’est une très, très bonne expérience jusqu’à présent. J’en ai parlé à ma femme Renae ces dernières semaines, et j’ai presque l’impression que je dois à Portland de leur donner le meilleur de moi. Ils ont cru en moi, avec tout ce qu’ils ont mis en place et aidé en dehors du terrain… J’ai le sentiment que je dois leur donner une chance. Ce serait très injuste de ma part qu’ils me récupèrent maintenant et qu’ensuite je leur dise [en faisant des signes d’adieu] : « Merci de m’avoir opéré et de vous être occupés de ma rééducation. Je vais vous laisser en plan… Toute ma rééducation cet été se fera à Portland. »