NCAA

Que devient Shareef O’Neal ?

Shareef O’Neal, fils de Shaquille O’Neal, a 22 ans, et si vous ne le saviez pas, il joue encore en NCAA. En high school, il avait un avenir prometteur, mais de gros soucis de santé l’ont écarté des terrains pendant une année complète et depuis, il peine à retrouver son niveau d’antan. Retour sur un parcours semé d’embûches, qui a transformé un top prospect high school en joueur universitaire de second plan. 

Né le 11 janvier 2000 à Los Angeles, Shareef O’Neal commence à jouer au basket-ball à l’âge de 13 ans, et dispute ses saisons de freshman et de sophomore au lycée Winward School à Los Angeles, où il fait ses marques. Mais pour obtenir un rôle de leader, Shareef quitte son équipe pour rejoindre le lycée de Crossroads à Santa Monica, et c’est sans aucun doute durant ces 2 années à Crossroads que le jeune Shareef atteindra son meilleur niveau, et se retrouvera classé 32e de la classe des lycéens 2018 par ESPN. Il porte même son équipe à se classer 80e au rang national lors de sa saison senior en 2017-2018, avec une moyenne de 27,6 points et 17,3 rebonds, et remporte le titre de champion de deuxième division californienne en scorant 29 points et en prenant 17 rebonds en finale. 

Après ses quatre années de lycée, Shareef souhaitait rejoindre l’université d’Arizona, mais un scandale de corruption éclate chez les Wildcats et fait changer d’avis le fils O’Neal. Il se rabat alors finalement sur sa deuxième option et part en direction de la prestigieuse université de UCLA. Malheureusement pour Shareef, c’est à ce moment-là que les ennuis vont commencer, et plus précisément lors des entraînements d’été. Une maladie au cœur lui est diagnostiquée, lui faisant rater la totalité de la saison 2018-2019. Il est par la suite opéré avec succès en décembre 2018, et retrouve finalement les terrains l’été suivant, lors de la Drew League, avant d’entamer sa première vraie saison à l’université.

« Le rétablissement a été difficile. C’était dur de rester assis et de ne rien faire pendant presque un an. Du point de vue mental, j’avais des pensées folles dans la tête et des gens qui me disaient ceci et cela. J’ai dû surmonter cela. Chaque fois que je joue, j’y pense encore. Chaque fois que je me regarde dans le miroir, j’ai cette cicatrice géante sur la poitrine qui sera là pour toujours. » Shareef O’Neal

Mais après une année blanche, Shareef se retrouve avec un rôle de second plan, en sortie de banc, avec seulement quelques petites minutes de jeu par match. Il est carrément arrivé qu’à 5 reprises, il n’entre même pas sur le terrain de tout le match. En 13 matchs joués, Shareef tourne à seulement 2,2 points et 2,9 rebonds pour 10,2 minutes. Alors, pour gagner en temps de jeu et pour laisser derrière lui ce passage à UCLA, Shareef change d’université le 14 février 2020, et rejoint la Louisiana State University, la même université qu’avait empruntée son père, il y a 30 ans de cela. 

« J’ai l’impression que quand je suis allé visiter l’université, c’était comme à la maison. Ils n’ont vraiment pas parlé de mon père une seule fois. C’est ce qui m’a le plus marqué. Même s’il y a une statue à l’extérieur du gymnase, ils n’ont pas dit ‘Nous voulons que tu sois ton père’. La famille LSU est juste… elle m’a vraiment soutenu. » Shareef O’Neal

Mais encore une fois, la chance n’est pas du côté du jeune O’Neal. Il se blesse au pied et manque le début de saison 2020-2021, et ne pourra jouer que 10 petits matchs avec les Tigers cette saison-là. Puis sa 3ème saison en NCAA débute malheureusement comme la plupart des autres, de la mauvaise manière. Nouvelle blessure au pied, et Shareef est de nouveau out pour le début de la saison, manquant les 12 premiers matchs. Il ne joue son premier match que le 13 janvier dernier, et comme à son habitude, il se voit bénéficier d’un temps de jeu très limité. Son rôle n’a jamais vraiment changé en 3 années de NCAA, il reste un joueur de second plan avec un temps de jeu très maigre, donc avec très peu d’opportunités de se montrer. Néanmoins, quand son coach lui fait confiance, il n’est pas si mauvais : le 27 février, il marque 9 points à 4 sur 6 au tir, prend 7 rebonds et ajoute même un contre à sa ligne de stats, le tout en 19 minutes. Bien sûr ces stats n’ont rien d’impressionnantes, mais c’est déjà très encourageant pour Shareef, surtout quand 9 points marqués, c’est son plus gros total en 3 saisons de NCAA. Quoi qu’il en soit, le problème, c’est que Shareef a à peine le temps de se mettre en route, que la saison arrive déjà à son terme. Forcément, ne pouvoir jouer à chaque fois qu’à partir de la mi-saison, ça ne laisse pas beaucoup de temps pour vraiment intégrer la rotation et avoir une marge de progression. En 3 saisons, Shareef n’a joué qu’une trentaine de matchs, soit 3 fois moins qu’un joueur qui aurait joué tous les matchs.

Et quand Shareef n’est pas touché par une blessure, il est affecté par le décès de l’un de ses proches. D’abord en janvier 2020 évidemment, lors de la mort de Kobe, duquel il était très proche. Il lui parlait par message peu avant ce drame, et Shareef raconte que ce dernier message de Kobe est son fond d’écran de téléphone depuis, qu’il regarde tous les jours. Il a d’ailleurs choisi le numéro 32 à son arrivée à LSU en hommage à Kobe (addition du 8 et du 24), avant de prendre le numéro 24 plus tard. Il continue également de poster régulièrement des photos de Kobe et lui sur son compte Instagram. Puis plus récemment, Shareef a reçu une énième mauvaise nouvelle, celle de la disparition de son grand-père maternel, dont on apprenait le décès avant-hier. Enfin bref, ces dernières années n’ont vraiment pas été des plus joyeuses pour Shareef.

https://twitter.com/SSJreef/status/1501270662421389315

Mais alors que sa 3ème saison NCAA s’achève, Shareef va avoir une dernière chance de montrer ce dont il est capable lors de sa dernière saison universitaire, en espérant qu’il soit en forme et disponible tout au long de la saison. Réaliser une saison complète serait une grande première, et cela permettrait à Shareef de mieux intégrer la rotation, de gagner du temps de jeu et de progresser. Même si après ces 4 années de galère, on a du mal à le voir revenir au meilleur niveau et prétendre à rejoindre la NBA.  Évidemment, Shareef aurait pu se présenter à la draft bien plus tôt, mais il a choisi d’effectuer un cursus complet à l’université :

Je n’ai pas pu faire qu’une saison en NCAA… Alors j’ai décidé de rester à la fac pour avoir mon diplôme et poursuivre mon rêve en même temps. L’école est quelque chose de très important dans ma famille ! Je mettrai toujours mon éducation en premier.” Shareef O’Neal

Des paroles très honorables pour le fils d’une légende de NBA, qui doit subir beaucoup de pression par rapport au nom qu’il porte. Quoi qu’il en soit, le rêve NBA semble assez loin désormais pour Shareef, alors pour commencer sa carrière pro, il va surement devoir réfléchir à d’autres options. Il pourrait tenter sa chance en G League, pour rester aux États-Unis et ainsi se rapprocher d’une franchise NBA, ou bien comme certains Américains qui n’arrivent pas à se faire une place dans leur pays, traverser l’Atlantique et jouer en Europe, même si pour l’heure jouer dans une première division d’un pays européen n’est pas gagné.

De par son nom et son histoire, Shareef est très connu et très suivi, avec notamment 2,7 millions d’abonnés sur Instagram. Alors où qu’il aille, que ce soit sur un autre continent ou bien en Amérique, Shareef sera toujours regardé, suivi et soutenu par ses fans. Et pas de soucis à se faire du côté business, lui qui devrait signer un accord avec une société de cryptomonnaie, soutenue par le propriétaire des Dallas Mavericks, Mark Cuban. 

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