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Scottie Barnes, un jeune Raptor qui fait ses dents, « Je pense que c’est unique dans la ligue »

Si cette saison il y a bien un Rookie qui évolue au-delà des espérances, c’est bien Scottie Barnes. Le N°4 de la dernière Draft n’a peur de personne.

Même face à LeBron James, Scottie joue son jeu et n’est absolument pas déconcerté par les tentatives d’intimidation et les sauts d’humeur du King.

« Il n’a peur de rien ni de personne » affirme son coéquipier Pascal Siakam, « Il a cette confiance en lui »

Au-delà de son niveau sur les terrains, sa discipline et son hygiène de vie impressionnent. En même temps, quand on voit la motivation du garçon :

« J’espère entrer au Hall of Fame un jour », a dit Barnes. « Être All-Star, faire partie d’une All-Defensive Team et bien sûr, pour cette année, essayer de remporter le titre de Rookie of the Year. J’essaie juste d’être reconnu comme l’un des meilleurs joueurs de la ligue. »

« C’est de l’automotivation. Je veux devenir meilleur chaque soir. J’essaye de voir sur quel aspect de mon jeu je dois travailler »

En effet, Barnes passe beaucoup de temps à travailler sur lui et sur son jeu. Que ce soit à la salle de sport, mais aussi devant la télé, où il regarde quasiment tous ses matchs, seul ou avec des membres du staff. Des séances vidéos qui lui permettent bien sûr de profiter de ses highlights (ou faits saillants pour nos amis québécois) mais surtout de voir ses principaux points à travailler. Il étudie également bon nombre de stats avancées, afin de voir les préférences/les tendances de ses adversaires, aussi bien au shoot qu’à la passe.

Ses séances de shoot sont longues, très longues. Jump shots, catch and shoot, tir en sortie de dribble, 3 points, tir au poste, de la main gauche, de la main droite… Alors forcément ses coéquipiers sont admiratifs, à l’image de Pascal Siakam :

« Ce sont des qualités que vous ne voyez pas chez les autres jeunes joueurs. Mais lui les a déjà », a déclaré Siakam. « S’il garde la tête sur les épaules, qu’il continue à travailler dur et à faire ce qu’il fait, je ne peux qu’imaginer ce qu’il peut accomplir dans la ligue. »

Mais avant de penser au futur, concentrons-nous déjà sur cette saison, où Scottie est en lice pour le trophée de Rookie Of the Year. Ses 2 principaux concurrents brillent dans des secteurs différents : Cade Cunningham est le meilleur scoreur parmi les Rookies avec quasi 17 points/match (16.9) tandis qu’Evan Mobley domine quant à lui la cuvée 2021 pour ce qui est des rebonds (8.3) et des contres (1.7).

Barnes de son côté affiche des moyennes de 15.3 points, 7.6 rebonds et 3.3 passes en 35.6 minutes de moyenne. Il est le rookie qui passe le plus de temps sur le parquet. Autre stat intéressante, il est le Rookie qui compte le plus de doubles-doubles à au moins 20 points avec 6 unités. Une polyvalence dans le jeu qui pique déjà les yeux, et notamment ceux de son coach Nick Nurse :

« Sa capacité à occuper différents postes, en attaque comme en défense tout en pouvant, passer, scorer et en ayant un bon handle ? Je pense que c’est unique dans la ligue, et encore plus dans cette cuvée », a déclaré Nurse. Je pense que le concernant, « sky-is-the-limit ».

« Il est à sa place ici (au sujet de la course au ROY) » Siakam ajoute « Il n’y a même pas à réfléchir » quant à ses chances de l’emporter.

Cette saison, les dinos ont connu pas mal de déboires avec leurs cadres, que ce soit via le Covid ou les blessures, et ils ont pu compter sur un Scottie Barnes toujours motivé pour venir en aide à son équipe. Après un mois de janvier compliqué, ou le combo forward a posté ses pires stats de la saison (12.6 points à 42% au tir), il a parfaitement su rebondir en février avec 19.2 points de moyenne à 57% au tir. Un retour en forme qui lui a même permis de décrocher le titre de Rookie of The Month, au nez et à la barbe de ses 2 compères de l’Est.

« Lorsqu’il connaît des périodes de baisse de régime, il revient avec une nouvelle motivation et essaie de se racheter », a déclaré Nurse. « Je pense que c’est un bon signe. »

Le Coach Of the Year 2020 semble avoir une totale confiance en son Rookie. Preuve en est son temps de jeu conséquent, anormalement élevé pour un 1re année. Barnes le lui rend bien :

« Il me donne tellement d’opportunités de jouer. » « Il y a tellement de fois où je joue beaucoup et où il me fait totalement confiance sur certaines situations. »

L’ancien de Florida profite ainsi d’une liberté rare, liberté qui lui a permis d’augmenter ses stats sur le dernier mois et ce, malgré un temps de jeu en légère baisse.

Alors qu’il jouait en moyenne 36 minutes sur le mois de Janvier, ces stats sont descendues à 31 minutes en février. Une baisse significative qui peut être expliquée par les 2 blow-outs reçus par les Raptors dans le mois et où Barnes a passé moins de 20 minutes sur le parquet. Car visiblement, Nurse n’a pas du tout pour but de limiter son poulain :

« Je suis prêt à prendre le risque qu’il commette beaucoup d’erreurs », a déclaré Nurse. « Je pense que les minutes sur le terrain sont inestimables pour les jeunes joueurs. J’essaie d’adopter cette approche avec les gars dont je pense qu’ils seront de très bons joueurs, ou qu’il y a quelque chose à développer. »

Cette saison, Barnes a disputé pas moins de 60 matchs, soit quasiment 3 fois plus que sur sa saison universitaire, où il n’ avait pris part qu’à 24 matchs avec les Séminoles de Florida State.

« Bien sûr, parfois ton corps souffre à cause des courbatures et de trucs comme ça. Mais je ne dirais pas que j’ai ressenti ce Rookie Wall », a déclaré Barnes. « Je sens que j’ai vraiment envie de jouer ».

Une discipline et une volonté de fer. Car ce n’est certainement pas grâce aux fans -très peu nombreux à assister aux matchs à cause des restrictions sanitaires dans l’Ontario- que Scottie Barnes a connu un regain de forme le mois dernier. Il l’explique lui-même :

« Je ne pense pas que ça soit un gros problème pour moi », a déclaré Barnes. « A l’université, on a déjà joué des matchs dans des salles vraiment vides ».

En outre, comme si cette volonté de se perfectionner n’était déjà pas assez forte, il prend pas mal exemple sur ces aînés afin de progresser sur des petits détails de son jeu, comme attaquer sur les mismatchs ou savoir conclure en puissance.

Quoi qu’il en soit, cette 1re saison est déjà une réussite pour Scottie Barnes. Il dévoile un potentiel supérieur à tout ce que l’on avait imaginé le soir de sa Draft. Par sa polyvalence des 21 cotés du terrain, sa hargne et ses qualités athlétiques, il a toutes les clés pour s’offrir un avenir radieux en NBA. D’ailleurs, son pote de frontcourt Pascal Siakam est du même avis :

« Il peut accomplir tout ce qu’il veut », a déclaré Siakam. « Il faut juste qu’il travaille dur, qu’il garde la tête sur les épaules et qu’il continue sur la trajectoire dans laquelle il est en ce moment. Dieu sait ce qu’il peut accomplir. »

Attention donc à ne pas l’éloigner trop vite de la course au ROY. En tout cas, nul doute qu’il faudra compter sur lui dans les années à venir, car il a beau être jeune, le petit raptor a déjà les griffes bien acérées !

Via NBA

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