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Rien ne va plus à Chicago ! « À un moment donné, on doit en avoir marre de se faire botter le cul comme ça »

Il y a à peine plus d’un mois, les Bulls d’un DeMar DeRozan calibre MVP trustaient solidement la 1re place de l’Est. Aujourd’hui le trône de la conférence semble bien loin ! Chicago s’affiche désormais  5e, à 5 matchs de Miami leader.

Battus largement cette nuit par Milwaukee (126-98), cette défaite résume assez bien le mois de mars catastrophique des Chicagoains. Sur leurs 12 derniers matchs, les joueurs de Windy City affichent le triste bilan de 3 victoires pour 9 défaites. Si l’on ajoute ça au fait que les bulls n’ont pas gagné un seul match contre une team top 3 de sa conférence (0-16), et seulement 3 contre des teams top 5 (3-19) c’est assez inquiétant.

Et ça, DeMar DeRozan nous l’a bien fait comprendre hier soir, après le match :

« À un moment donné, on doit en avoir marre de se faire botter le cul comme ça », a déclaré DeMar DeRozan. Il faut qu’on comprenne : « Trop, c’est trop. »

Si les plus optimistes pourront se rassurer en constatant la nette progression depuis l’année passée (+11 victoires pour l’instant). Force est de constater que les Bulls sont décevants au vu de leur début de saison canon. Alors certes ils n’ont pas été épargnés par les blessures. Récemment Lonzo Ball, Alex Caruso, Zach LaVine ou encore Patrick Williams ont tous été à l’infirmerie. Mais la plupart sont revenus. Caruso et Williams ont même joué hier soir, ce qui n’est pas le cas de Ball dont l’état inquiète de plus en plus en vue des Playoffs. En outre, Zach LaVine joue malgré une douleur lancinante au genou gauche et ne sera pas à 100% avant les Playoffs ( ce qui est le cas pour la plupart des titulaires)

« Je ne pense pas que tout sera parfait », a déclaré LaVine. « On ne joue jamais un match parfait à 100 %. Mais nous nous devons d’avoir un mental décent à chaque match. C’est ce qu’il nous faut pour être constant dans la dernière ligne droite. »

Visiblement, c’est plutôt à l’extérieur que les taureaux voient rouge. Sur leurs 36 matchs joués hors de leurs terres, ils accumulent un vilain 16 victoires/20 défaites, contre 26v/10d à domicile, pour le même nombre de matchs. Encore une fois sur leurs 12 derniers matchs, ils en ont joué 8 à l’extérieur, pour 7 défaites. Seuls des Pistons moribonds se sont inclinés chez eux face à Chicago sur la période.

Néanmoins, Chicago a aussi dû faire avec un calendrier compliqué. Sur ces 8 matchs à l’extérieur, 5 les ont vu affronter des équipes du top 5 de leur conférence. Forcement, quand on connait la réussite légendaire des hommes de Billy Donovan dans ce genre de rencontres, ça pique.

« Ces douze derniers matchs nous ont permis de comprendre ce qu’il faut faire pour gagner en déplacement », a déclaré Caruso. « À domicile, je pense que nous faisons un assez bon travail en étant concentrés, en jouant dur, en appliquant des systèmes, en parlant. À l’extérieure, c’est une autre histoire. Ces bonnes équipes sont de bonnes équipes pour une raison. Chaque équipe a du talent. Nous avons beaucoup de talent dans notre équipe. Il ne s’agit pas d’un problème de talent. Il s’agit de bien en tirer partie. »

Le plus gros problème de ces Bulls semble venir du banc. Hier soir, la 2nd unit de Chicago a scoré seulement 8 points à 3/9 au tir sur les 3 premiers quarts. À titre de comparaison, c’est moins que Serge Ibaka sur la même période (9 points à 3/3 au tir). En parallèle, celui de Milwaukee a déroulé avec 28 points, condamnant déjà quasi tout espoir pour les Bulls….

Là aussi on peut trouver des excuses. Les blessures de Ball et les retours récents de Caruso et Williams ont forcé Billy Donovan à adapter ses rotations. On s’est retrouvé avec Caruso et Javonte Green dans le 5, et Ayo Dosumnu en 6e homme. Les joueurs doivent s’adapter à des rôles différents.

Et quand en plus, des joueurs comme Derrick Jones Jr, Tony Bradley ou Troy Brown Jr n’ont peu ou pas joué, forcement les petits jeunes ont dû aller 2 fois plus au charbon. Pas évident de réussir son match dans ces conditions. Malgré tout, Billy Donovan reste optimiste quant à la fin de saison de ces poulains :

« J’espère que cela les a vraiment aidés », a déclaré Donovan. « La chose que j’ai toujours appréciée avec ce groupe, c’est qu’ils ont toujours fait passer l’équipe en premier. J’aime vraiment cela dans ce groupe. Ces gars ont progressé. Je pense qu’ils peuvent apporter beaucoup d’énergie en sortie de banc, même Patrick. Ces trois jeunes gars peuvent être vraiment bons pour nous. Et ils ont acquis une expérience précieuse au cours de leur saison, qui peut nous aider. »

Si aujourd’hui les Bulls n’ont plus le statut de potentiel roi de l’Est, ils restent néanmoins une équipe très dangereuse (en tout cas sur le papier) et nul doute qu’aucune équipe, même mieux classée qu’eux, n’a envie de les jouer en Playoffs. Mais pour l’heure, il reste encore une dizaine de matchs à jouer et au vu d’à quel point l’Est est serré cette saison, Chicago peut encore largement renverser la vapeur. Il est l’heure de prendre le taureau par les cornes dans l’Illinois !

Via The Athletic