Mike Conley : « Je pense que nous nous reposons trop sur la protection de cercle de Rudy Gobert »
Après avoir récupéré l’avantage du terrain à Dallas face à des Mavs privés de Luka Doncic, on s’attendait à ce que le Jazz confirme à la maison, mais encore une fois les hommes de Quin Snyder ont déçu. Devant leur public ils n’ont pas été à la hauteur, avec une entame de match très mauvaise puisqu’ils ont laissé les Mavs prendre 17 points d’avance en première mi-temps avec une défense à la rue, encaissant 68 points, dont 41 en second quart. Ils se sont fait siffler par leur public.
« Ca fait partie du jeu. Nous ne jouions pas bien. Nous nous sommes fait siffler. Je sifflais devant ma télé quand j’étais un fan, » a déclaré Donovan Mitchell. « Ce n’est pas personnel. Il y a des attentes à notre sujet, ce n’est pas un secret. Tout le monde s’attend à ce que nous fassions le boulot et nous ne l’avons pas fait en première mi-temps. Donc nous nous sommes fait siffler. »
Ils ont eu un sursaut au retour des vestiaires lors que Quin Snyder a décidé de faire jouer Eric Paschall en milieu de 3ème acte plutôt qu’un de ses deux pivots Rudy Gobert et Hassan Whiteside. Ce small ball a fonctionné face à la zone des Mavs et dans le sillage des 18 points de Donovan Mitchell, encore sur courant alternatif, auteur de 4 points en première mi-temps et 28 après la pause, ils ont planté 40 points dans le 3ème acte pour réduire leur retard et revenir à 1 point à 6 minutes du terme.
« J’avais le sentiment que faire jouer Eric nous donnerait une opportunité d’écarter le jeu, » a expliqué Quin Snyder. « Offensivement ça nous a donnés un bon coup de boost et nous avons pu aller au cercle. »
Paschall a apporté surtout son énergie et le Jazz a enfin haussé le ton, notamment défensivement avec un lineup polyvalent qui a pu switcher.
« La clé c’est que notre intensité est montée d’un cran, a confié Mitchell. « Nous avons fait des stops et nous avons pu courir. C’est quelque chose sur lequel nous devons capitaliser pour la suite de la série. »
Rudy Gobert a souligné l’ajustement et l’impact de ce petit 5, mais il aimerait que l’équipe s’adapte plus rapidement aux soucis qu’elle rencontre, et c’est avant tout aux joueurs de le faire selon lui.
« Nous devons nous ajuster, être capable de le faire rapidement sur le tas durant le match, » a déclaré Gobert. « Nous ne devrions pas attendre la mi-temps. »
Il y a eu quelques signes de progrès en seconde mi-temps, mais ça n’a pas suffi.
« J’aime ce que nous avons fait en seconde mi-temps. J’aime la façon dont nous avons défendu, » a déclaré Rudy Gobert. « L’attaque ça va fonctionner si on joue avec la bonne intensité défensivement. Maintenant la question c’est : est-ce que nous pouvons avoir cette intensité défensive pendant 48 minutes ? »
Quand il a fallu faire la différence, ce sont les Mavs et leur duo Jalen Brunson – Spencer Dinwiddie qui ont impulsé un 13-4 fatal, beaucoup trop libres de leurs mouvements. Les joueurs de Quin Snyder n’iront pas bien loin si leurs extérieurs continuent d’être incapables de défendre sur un plot et espèrent que Rudy Gobert va contrer toutes les défenses adverses.
Cette action est symbolique des soucis du Jazz en défense. Spencer Dinwiddie n’a eu aucun souci pour transpercer le premier rideau, totalement à la rue, mais il Rudy Gobert ne peut pas tout faire tout seul sous le cercle.
OH MY, SPENCER DINWIDDIE ! 😱 pic.twitter.com/K0O3Qj9JzM
— Basket-Infos (@Basket_Infos) April 22, 2022
« Je pense que nous nous reposons trop sur la protection de cercle de Rudy, » a déclaré Mike Conley. « Il est plusieurs fois défenseur de l’année et nous dirigeons tout vers lui depuis des années, c’est notre identité. Je ne pense pas que ce soit une question de physique. Je peux défendre, Royce peut défendre, House peut défendre et je peux continuer la liste. Nous pouvons bouger nos pieds, nous pouvons rester devant un gars qui part en dribble. Nous devons retrouver des principes de niveau high school et nous aider les uns les autres. »
Le Jazz n’aura pas le droit à l’erreur devant son public demain soir.