Michael Malone : « ll a dit à Nick ‘Frère, je suis bourré, je ne peux pas faire d’interview là »
Dans ce qui restera sans doute la remise du titre de MVP la plus originale de l’histoire, Josh Kroenke (président), Tim Connelly (président des opérations basket), Michael Malone (head coach), Ognjen Stojakovic (asssistant coach), Felipe Eichenberger (préparateur physique en chef), Nick O’Hayre (directeur des relations publiques) et Bob Nicolai (cameraman), complices de la famille du joueur, ont tous fait le déplacement jusqu’à Sambor il y a un peu plus de 15 jours.
« J’ai envoyé un texto à Tim en lui disant ‘Écoute, personne d’autre que toi et moi ne devrait lui remettre ce trophée là-bas, allons en Serbie lui donner’ » Michael Malone
Au moment de partir, la nouvelle avait déjà fuité via l’insider Adrian Wojnarowski : Nikola Jokic serait élu MVP. Mais les Nuggets voulaient marquer le coup.
« Nous devons être aux écuries. Comment on va faire ça ? », a répondu le président des opérations basket à son coach
Tout ce petit monde s’est vite retrouvé à l’aéroport, et O’Hayre, chargé de transporter le trophée en cristal pesant tout de même 18 kg, n’est pas passé inaperçu au moment de passer la sécurité. Son sac a été fouillé dans une pièce à part pour éviter les regards. Direction Munich d’abord, puis Belgrade, avant 2 heures de voiture. C’est Stojakovic, né dans la capitale serbe, qui a pris le volant jusqu’à la ville natale de Jokic. C’est dans une station essence près de la ville que le convoi s’est retrouvé pour une distribution de t-shirts ‘Some people want to see you fail. Disappoint them‘ à porter pour la remise du trophée. Des chants traditionnels serbes interprétés par des amis de la famille Jokic sont venus accueillir le MVP, tout sourire puis très ému au moment de réaliser.
« C’est quelque chose que vous ne voyez jamais de la part de Nikola. C’est ce qui a rendu ce moment très spécial pour moi. C’était si pur. » Michael Malone
« Tout s’est fait naturellement. C’est difficile à expliquer. C’était beaucoup d’émotion. Je m’en souviendrai jusqu’à la fin de ma vie. Il faisait beau, il y avait de la musique, il est arrivé avec son cheval, tout était parfait. Il était ravi de voir tous ces gars des États-Unis. C’était fantastique. Ils ne sont pas venus du coin de la rue. Ils sont venus de l’autre côté de la planète. » Nebojsa Vagic, parrain de Jokic
Famille, amis et staff des Nuggets, tous se sont ensuite retrouvés pour partager quelques bières et de la Rakija, une eau de vie locale, avant de faire la navette jusqu’à une ferme/restaurant isolée connue en serbe sous le nom de ‘Salas’. Les parents de Jokic avaient préparé à manger. Jokic devait ensuite retourner aux écuries pour une interview avec TNT.
« La tête qu’a fait Nikola, c’était un classique. Il a dit à Nick ‘Frère, je suis bourré, je ne peux pas faire d’interview là. » Michael Malone
Jokic a demandé à reporter au lendemain, sans succès. Ernie Johnson l’attendait. Retour aux écuries donc, et interview après quelques problèmes de WiFi finalement réglés à temps.
« Ça s’est fait tellement naturellement. C’était exactement ce qu’il voulait. » Tim Connelly
« Je lui ai dit ce jour là : ‘La chose dont je suis le plus fier Nikola, ce ne sont pas les MVPs, pas les victoires, ce sont ces 7 années avec toi, durant lesquelles je t’ai vu grandir, mais rester le même. Tu n’as pas laissé la célébrité, le succès et l’argent te changer. » Michael Malone
via Denver Post