Kevon Looney : « La manière dont on joue représente notre vestaire »
Dans la nuit de jeudi à vendredi aura lieu le game 1 des finales NBA qui oppose les Boston Celtics aux Warriors de Golden State. Un remake des finales de la saison 1964 et le duel entre les Celtics de Bill Russell et les San Francisco Warriors de Wilt Chamberlain. Une bataille entre deux des plus grandes légendes du basketball.
Depuis cette époque, la franchise californienne a connu peu de succès, mais tout a changé au milieu des années 2010, avec une dynastie : 6 finales dont 3 titres, en attendant peut-être le 4ème, en 8 saisons. Durant cette période, l’équipe de Steve Kerr a toujours montré une discipline qui leur a permis d’instaurer une certaine culture, propre à la franchise des Warriors. Kevon Looney a tenté de nous la définir au micro de NBC Sports.
« La manière dont on joue représente notre vestiaire, c’est rapide, relâché et discipliné. Tous les gars prennent du plaisir, chacun apporte sa collaboration, et tant que tu t’entraines, tu prendras du plaisir à le faire. Ici, à partir du moment où tu viens pour travailler, il y’aura toujours de la musique ou des gars pour rigoler avec toi. Par contre si jamais tu t’arrêtes, ils vont t’interpeller et il faudra donner des explications. Mais bien sûr, tout ça reste dans l’amusement. Les mecs au bout du banc peuvent aider à collaborer, les stars peuvent mettre la main à la pâte, les coachs laissent les joueurs dirent ce qu’ils ont à dire. Et je pense que c’est ce qui définit le mieux notre culture, on veut toujours prendre du plaisir en jouant, et ce plaisir n’est jamais parti. »
Les Warriors ont réussi à instaurer une culture de champions dans cette franchise, que personne n’aurait imaginé il y’a 15 ans. Directement, on pense à l’impact de Stephen Curry, Klay Thompson et de l’âme de l’équipe, Draymond Green. Les Splash Brothers ont eux révolutionné le tir à 3pts, mais également le jeu en transition, avec des contre-attaques conclues par un shoot à 3 pts. On pourrait également parler du small ball lorsque Draymond joue les pivots d’1m98. La culture d’une équipe lui permet de se construire une identité et donc d’augmenter ses chances de gagner un titre. Cependant, ce n’est pas une mince affaire à réaliser, et pour Kevon Looney, deux visages sont à l’origine de cette culture.
« Je donne beaucoup de crédit à Steve [Kerr] et Bob [Myers], ils continuent de faire venir des joueurs qui sont complémentaires de notre style de jeu, de notre culture et de nos personnalités. Même lorsque nous perdions, rien n’a changé, ils n’ont pas tout remanié. Ils sont restés fidèles à notre plan de jeu, en prenant des gars qui le comprennent, l’environnement n’a jamais changé, même dans la défaite. Ça a toujours été amusant de venir travailler et pourtant il se passait plein de trucs autour de l’équipe, mais vous continuez d’avoir Draymond [Green], Steph [Curry] et Klay [Thompson] qui sont toujours là à travailler, et donc ils continuent de créer cette culture.
Même si nous perdions, ils allaient être là, à travailler dur et à attaquer leurs rééducations à fond. Ce sont des exemples qui véhiculent l’excellence, donc il faut se montrer à la hauteur. Quand t’es un mec du fond du banc ou de milieu de peloton, tu ne peux pas te plaindre si ces gars ne se plaignent pas. Ils font un super travail pour mettre de l’ordre et garder tout le monde impliqué. »
Après deux saisons de disette, de nombreuses grosses blessures et quelques ajustements, les Warriors ont finalement retrouvé les finales NBA. Le tout avec une équipe ou 4 joueurs ne sont jamais partis, Stephen Curry, Klay Thompson, Draymond Green et Kevon Looney, mais également la fougue de la jeunesse que représentent Jordan Poole et Andrew Wiggins.Ils vont donc comme à leur habitude, jouer en prenant du plaisir pour tenter d’aller chercher un 4e titre en 8 saisons. Rendez-vous donc jeudi soir dans un duel qui sera loin d’être évident, les opposant aux Celtics de Jayson Tatum, qui eux aussi, commencent à développer une certaine culture propre à cette génération.