Adam Silver : « Merci Gregg Popovich. C’est pratiquement une académie pour futurs coachs qu’i dirige à San Antonio »
Avec l’arrivée de Darvin Ham à la tête des Lakers, la NBA compte à l’heure actuelle 15 head coachs noirs. Si le fait de chiffrer des personnes selon leur couleur de peau peut choquer en France, cela représente un vrai progrès dans une ligue longtemps dirigée par des blancs. Durant sa traditionnelle conférence de presse d’avant-Finales, Adam Silver a rebondi sur le sujet.
« Ce n’est pas propre à la NBA, j’ai appris cela d’autres entreprises, mais il faut sans cesse parler de ces problèmes. C’est l’une des choses que l’on a fait. Si vous vous souciez de la diversité et de l’inclusion sur votre lieu de travail, il faut examiner les données que vous avez, les présenter de façon constante à vos collègues, à vos chefs de service, vos équipes, ça doit devenir une priorité. C’est en partie mon travail de dire que c’est une priorité pour nous. »
Le commissionner a parlé de ce sentiment doux-amer entre le fait de devoir en parler pour que cela bouge tout en espérant qu’un jour ces conversations n’aient plus lieu d’exister.
« Cela dit et même si je suis particulièrement fier du fait qu’environ 50% de nos head coachs en NBA sont Noirs aujourd’hui, le but c’est que ce ne soit pas quelque chose qui fasse les gros titres, et que la première chose à laquelle on pense quand quelqu’un se fait embaucher, ce ne soit pas sa couleur de peau. Mais je ne veux pas non plus être naïf, car je sais que ce que nous faisons dans cette ligue est important d’un point de vue symbolique, pas seulement dans le sport mais pour d’autres secteurs, et que les gens nous observent un peu partout à travers le monde. »
Il a ensuite rebondi avec enthousiasme sur la naissance d’une nouvelle génération de coachs.
« Ce que nous constatons également, c’est l’émergence d’une classe nouvelle d’anciens joueurs qui sont devenus head coachs. D’ailleurs, merci Gregg Popovich. C’est pratiquement une académie pour futurs coachs qu’il dirige à San Antonio. Et pas seulement des coachs, des dirigeants aussi. Il a fait un travail fantastique.
Je me souviens aussi de Rick Carlisle qui était venu nous voir en tant que président du syndicat des coachs pour nous dire que nous devions collectivement faire du meilleur boulot. L’une des choses que nous avons décidé de faire est encore une fois, et avec l’aide de la technologie, d’avoir une meilleure base de donnée afin que les coachs qui recherchent des assistants, ou les présidents qui recherchent des coachs, aient une base de données qui leur permette de voir rapidement qui est disponible, qui est intéressé, quelle est l’expérience de chacun… Ces changements ne se font que progressivement, en travaillant main dans la main. »