Steph Curry et la clé du succès; Kerr : « C’est une des choses qui lie tous les grands athlètes, les Roger Federer, les Steph Curry »
Stephen Curry fait partie du gratin de la NBA, il suffit de se lever en pleine nuit et de le regarder jouer ne serait ce qu’une fois, pour comprendre tout son talent. C’est surement ce que vous vous êtes dit si vous avez assisté au dernier match des finales NBA, où le meneur des warriors a planté la bagatelle de 43 points pour décrocher une victoire cruciale sur le parquet des Celtics. Comme à son habitude, il a scoré ses points en rentrant des tirs plus compliqués les uns que les autres, le tout face à la défense de Boston, considéré comme la plus efficace de la ligue. Pour réaliser cette performance, le shooteur de 34 ans se doit d’être en parfaite condition physique. Les défenses sont tellement concentrées sur lui, qu’il est obligé d’être en mouvement constant lorsqu’il n’a pas le ballon. Il cherche toujours à créer le décalage, que ce soit en multipliant les courses, derrière les écrans, ou en transition, il ne laisse aucun répit à son défenseur, qui sera sanctionné à la moindre seconde d’inattention. Steve Kerr connait son meneur de jeu mieux que personne, ils travaillent ensemble depuis 2014, et Stephen Curry continue toujours d’impressionner son coach, c’est ce qu’il expliquait dimanche en conférence de presse.
« Sa routine, c’est comme un métronome, » a déclaré Steve Kerr au sujet de ce qui le frappe au sujet de la condition physique de Curry. « Je veux dire, chaque jour, c’est exactement la même chose. Il est à la salle d’entraînement, à la salle de musculation, sur le terrain. C’est une horloge, mais il y a aussi un sentiment de joie et d’énergie qui vont avec ce travail. Il aime tellement ça. Il aime le processus, et je pense que c’est l’une des choses qui lie tous les grands athlètes, je parle des athlètes superstars. Vous savez, les Roger Federer ou les Steph Curry. Il y a une routine qui n’est pas seulement super disciplinée, mais qui est vraiment appréciée chaque jour. Il y a une passion qui l’accompagne. Et c’est ce qui la maintient au fil du temps, quand vous aimez quelque chose comme ces gars-là, vous le travaillez, vous vous améliorez et vous continuez à avancer. »
Son coach a tout de même joué aux côtés de Michael Jordan et Scottie Pippen ainsi qu’avec la dynastie des San Antonio Spurs. Il connaît donc l’éthique de travail des superstars, qui ont selon lui, des points communs avec la routine de Stephen Curry. Au début de sa carrière, personne n’aurait imaginé qu’il deviendrait l’un des plus grands joueurs de l’histoire du basketball, et indéniablement, le meilleur shooteur de l’histoire. Mais même si ce n’était pas le pronostic, le meneur a toujours travaillé d’arrache-pied, sans relâche, pour toujours devenir un meilleur joueur qu’il ne l’était la veille. C’est ce qu’il a répondu lorsqu’il a entendu les comparaisons de son coach.
« Cela remonte à mes débuts, lorsque je jouais en AAU à l’époque. J’adore travailler. Vous vous perdez un peu dans les séances que vous avez, sur le terrain, à l’entraînement, dans la salle de musculation, où que ce soit, car vous savez que cela va vous préparer du mieux possible pour les matchs.
Vous essayez de vous amuser autant que possible. Les jours où vous avez envie de vous lever et de travailler, les jours où vous ne voulez pas, les jours où vous êtes fatigué, ce genre de choses. Mais tout ça est basé sur l’approche que j’ai depuis que j’ai commencé, et j’essaie simplement de la conserver chaque année aussi longtemps que je le peux. »
C’est ce qui lui permet d’être aujourd’hui, sans doute le joueur avec la meilleure condition physique de la ligue. Et pourtant, lorsque l’on est déjà double MVP, triple champion NBA et meilleur shooteur à 3-pts de l’histoire, on pourrait se dire que le meneur de 34 ans a réussi sa carrière, et qu’il peut désormais profiter de sa légende, mais les champions comme lui veulent toujours écrire un peu plus leur histoire. Il cherche constamment à s’améliorer, c’est cet amour du travail qui lui a permis d’être le joueur que l’on connait aujourd’hui.
« Gagner, perdre, peu importe. Lorsqu’on parle de votre façon de jouer, vous devez continuer de revenir à la source pour aiguiser votre panoplie et trouver des moyens de faire évoluer votre jeu. C’est la partie la plus difficile de notre travail. Quand vous êtes sur le terrain, tout est plus réactif et vous vivez en quelque sorte dans la compétition. Mais la partie la plus difficile de ce que nous faisons, c’est le travail de préparation qu’il faut tout au long de l’année, pour être bon à ce niveau. »
Ce sont les termes qui reviennent très fréquemment lorsque l’on parle des plus grands sportifs de l’histoire, tous sans exception ont travaillé deux fois plus que leurs adversaires. Le talent ne fera pas toute la différence, il faut constamment repousser ses limites pour pouvoir s’améliorer, surtout au plus haut niveau.
Via NBCsports