Après un parcours difficile, Gary Payton II n’est désormais qu’à un seul match du titre
La NBA est connue pour produire des histoires fantastiques, avec de nombreux joueurs partis de zéro, mais qui finissent par atteindre les sommets de la ligue. Ces dernières années on pense évidemment à Giannis Antetokounmpo ou Nikola Jokic, personne n’aurait imaginé qu’un jour ils seraient sur le toit du monde, tous deux double MVP de saison régulière. C’est de même pour l’un des finalistes de cette année, Gary Payton II, même si sa réussite n’est pas aussi impressionnante que les deux cités, son parcours lui, à peut être été tout aussi compliqué.
Cet arrière d’1m91 a dû batailler pour décrocher un contrat garanti. À sa sortie de la fac d’Oregon State il n’avait pas réussi à se faire drafter par une des 30 franchises NBA, il avait donc opté pour la G-League avec une saison chez le Vipers de Rio Grande Valley, il a ensuite eu une opportunité avec les Milwaukee Bucks ou il finira une fois de plus en G-league avec les Herd du Wisconsin. Ce scénario est très connu de GPII puisqu’il lui est arrivé la même chose à Los Angeles et à Washington ou il est finalement toujours retourné en G-League. Que ce soit avec les Lakers de South Bay, les Go Go Capital city ou encore les Raptors 905, on peut dire que le joueur s’est démené et n’a jamais abandonné son rêve.
À 29 ans, il a fini par décrocher son premier contrat garanti avec une franchise NBA. Et pourtant, ce n’était une fois de plus pas une mince affaire puisqu’avant la saison, Gary Payton II avait été coupé par les Golden State Warriors pour finalement devenir le quinzième et dernier joueur de leur roster. À l’image de son père, ce sont ses qualités défensives qui lui ont permis de gagner de minutes dans la rotation de Steve Kerr, et c’est donc logiquement qu’en janvier, son contrat d’un an pour $1,94 million est devenu garanti. Gary Payton II expliquait au micro de Andscape, quelle était sa mentalité pour en arriver là.
« Vous tombez, vous vous faites mettre à terre, vous vous relevez. Directement, se relever. Cela peut prendre 10 ans. Si vous êtes vraiment passionné et que vous voulez vraiment accomplir quelque chose et que vous n’abandonnez jamais votre rêve, vous vous relevez et vous continuez. »
L’arrière de 29 ans n’a jamais abandonné, il a toujours encaissé les coups pour mieux se relever après. C’est une fois de plus ce qu’il a fait lors de sa blessure en demi-finale de conférence, après une fracture au coude qui devait l’éloigner des terrains pour 5 à 6 semaines au pire moment de la saison. Gary Payton II n’a rien lâché pour finalement revenir lors du game 2 des finales, depuis son retour les Warriors sont à 3-1. Après tant d’obstacles, il est aujourd’hui à une victoire d’atteindre le Graal de tout joueur de basket, mais il ne veut pas se reposer sur ses lauriers.
« Pour être honnête, je ne pourrais pas vous le dire maintenant. » a déclaré GPII quand on lui a demandé ce que cela signifierait pour lui d’être champion NBA. « C’est incroyable. Nous devons être affamés et en terminer. Si nous y arrivons, j’aurai quelque chose à dire. Mais pour l’instant, nous avons 48 minutes à jouer. On fait le boulot (dans le Game 5), il faut arriver avec la même intensité à l’extérieur et être affamés. »
Le jeune joueur a eu un parcours difficile pour pouvoir rêver du titre et pourtant il connait déjà le chemin jusqu’au Larry O’Brien trophy puisqu’il avait 13 ans lorsque son père a remporté le titre avec le Heat de Miami en 2006. Il en garde de très bons souvenirs remplis d’émotions.
« Bien sûr, je me souviens être à Dallas. Le Heat a gagné quatre fois de suite. Ils l’ont gagné en 6 matchs. C’était mouvementé. D-Wade était incroyable dans le game 6, et ils ont réussi à s’en sortir. Je me suis amusé. Je suis allé sur le terrain. J’ai pleuré avec Pops, avec la famille. C’était un grand moment pour Pops. On a repris l’avion, on est allé à Miami et on a passé un bon moment. »
Jeudi soir, « the young glove » aura l’occasion de rééditer ce qu’a fait son père il y’a 16 ans et de remmener un titre à la famille Payton. Après tout ce qu’il a traversé, ce serait la plus belle des récompenses pour un joueur qui n’a jamais abandonné et qui a toujours cru en lui.
Via Andscape