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Andrew Wiggins : « C’est pour eux que je fais ça »

Andrew Wiggins n’a pas connu le début de carrière qu’il espérait, lui qui était drafté en premier choix par Cleveland lors de la draft 2014. Il était annoncé comme le nouveau LeBron James, mais le jeune athlète canadien avait finalement été  transféré à Minnesota deux mois après sa draft. Là-bas, il n’aura jamais connu de stabilité, avec 4 coachs différents en 5 ans et demi. Son duo avec Karl Anthony Towns n’aura participé aux playoffs qu’une seule fois, lors de la saison 2017-2018. Et c’est donc le 6 février 2020 que la séparation a eu lieu, Andrew Wiggins a été transféré au Warriors en échange de D’Angelo Russel, Omari Spellman et Jacob Evans. C’est donc un nouveau départ pour l’ailier de 27 ans qui n’a jamais crevé l’écran comme on l’attendait. Il était très souvent sous le feu des critiques, notamment du a son manque d’implication, sa nonchalance sur le terrain et son irrégularité. Beaucoup se demandaient si le joueur valait son contrat de 33 millions de dollars par an et ce qu’il pouvait apporter aux Warriors.

Pour sa deuxième saison avec Golden State, Andrew Wiggins a donné une réponse directement sur le terrain, ou il s’est vu sélectionner pour la première fois de sa carrière au All-Star Game. Et pour couronner le tout, dans la nuit de jeudi à vendredi,  il a décroché une première bague de champion NBA, dans une finale où il a enregistré des moyennes de 18,4 points, 9,4 rebonds avec un pourcentage au shoot de 45,8%. Mais ce qui a été le plus impressionnant est surement l’opposition défensive qu’il a proposée contre Jayson Tatum, à l’image du dernier match où l’ailier des Celtics a perdu 5 ballons et scoré 2 petits points en deuxième mi-temps. Il aura donc attendu d’être sur la plus grande scène du basketball pour prouver sa juste valeur.

Mais lorsque l’on écoute le joueur, il ne fait pas ça pour convaincre les spectateurs ou le monde de la NBA. Il le fait pour ceux qui l’ont aidé à tenir lorsque tous les médias étaient contre lui, sa famille, et en particulier ses filles, Amyah et Alayah. Interviewé après le dernier match de ses finales par Lisa Salters, Andrew Wiggins expliquait l’importance de ses proches.

« C’est pour eux que je fais ça, vous savez ? La famille. Je suis heureux qu’elle [Amyah] ait eu la chance de vivre cette expérience. Quand elle sera plus âgée, je pourrai lui dire : « Tu étais là ». Il y a des photos et tout, donc je suis excité. C’est un rêve qui se réalise. »

Durant ses finales NBA, l’ailier des Warriors a souvent été aperçu avec sa plus grande fille dans les bras. Après le match 4, Amyah a buzzé sur les réseaux sociaux. On a pu l’apercevoir dans les bras de son père, portant un tee-shirt où l’on pouvait voir le dunk d’Andrew Wiggins sur Luka Doncic. Lorsque l’on voit cette vidéo, on comprend beaucoup mieux la relation entre la jeune fille et son père.

Pour l’ailier canadien, qu’elle participe à l’aventure représente beaucoup à ses yeux, d’autant plus pour lui, qui n’a pas pu voir son père évoluer au plus haut niveau. Andrew Wiggins n’était pas encore né lorsque son père Mitchell était un joueur NBA, et ses frères ainés commençaient tout juste le basketball lorsque leur père terminait sa carrière en Europe. Son père sait donc parfaitement ce que représente pour lui le fait que sa fille vienne le voir jouer et participe à l’aventure.

« Cela signifie quelque chose. Sa plus jeune fille est à la maison à San Francisco, elle a un an. Je lui Andrew Wiggins ait dit que c’était très important qu’elle soit présente à la parade. Parce que, vous savez, une fois que vous l’avez inculqué dans leur sang, et qu’ils le voient de leurs propres yeux, l’atmosphère et tout le reste, cela finit par être dans leurs gènes. » Déclarait Mitchell Wiggins.

Le côté paternel et famille semble être prépondérant chez la famille Wiggins. Et, au-delà du joueur, c’est le « papa Andrew Wiggins » qui rend fier ses parents.

« Tout le monde s’est rendu compte très tôt du talent qu’il avait, le talent athlétique. Mais la chose dont sa mère et moi sommes le plus fiers, c’est l’homme et le fils qu’il est devenu. C’est un père qui adore ses enfants, comme j’adore mes enfants. Quand je le vois avec ses filles, ses yeux s’illuminent. En tant que père, c’est là que je suis le plus fier. »

Il ne fait plus attention au regard des médias, il joue pour briller dans le regard de ses deux enfants. Désormais,  c’est ce qui est le plus important pour lui. Ces finales NBA ont donc permis à Wiggins de faire taire les critiques à son égard, mais également de passer un cap.

Via Theathletic

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