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Ja Morant et la question du risque de blessure

Ja Morant est connu pour être une machine à highlights. Que ce soit avec des posters, des alley-oops, des finitions plus folles les unes que les autres ou encore avec des passes dignes des Harlem Globetrotters, on peut dire que Ja est le nouveau showman de la league. Logiquement, la manière de jouer du 12 est souvent comparée à celle du jeune Derrick Rose, un style de jeu très aérien et basé sur la percussion. On fait aussi rapidement le raccourci avec les pépins physiques qu’a connus l’ancien meneur de Chicago. En effet, après avoir été élu plus jeune MVP de l’histoire en 2010-2011, Derrick Rose n’a jamais pu atteindre le niveau que l’on espérait et cela en raison des blessures à répétition aux genoux. On espère bien évidemment un tout autre scénario pour le meneur des Grizz, mais lors d’un entretien avec Taylor Rooks, la journaliste a voulu savoir s’il n’avait peur de se blesser en jouant de cette manière.

« Oui, bien sûr. J’ai même déjà fixé mes objectifs pour cette saison, et l’un d’eux est de pouvoir jouer tous les matchs. Mes entraineurs et même ma famille pourraient vous le dire, ça peut être n’importe quel petit détail qui me fait paniquer. En mode, j’essaye d’être toujours présent sur le terrain, je suis un compétiteur. Je suis prêt à me mettre par terre pour mon équipe, pour pouvoir être compétitif et me battre avec eux. J’ai vraiment l’impression que la série contre Golden State où je n’ai pas pu jouer a été la période la plus difficile de ma vie. Juste sur l’aspect mental, le fait de ne pas pouvoir être sur le terrain à ce moment de la compétition, contre cette équipe-là, quand on sait tout ce qu’ils ont gagné. Et aussi le fait de voir à quel point on était si proche de notre objectif, c’était dur. »

Ja Morant n’avait en effet pas pu terminer la demi-finale de conférence contre les Warriors à cause d’une blessure au genou droit, ce même genou qui lui avait fait louper 9 matchs lors de la fin de saison. Depuis le début de sa carrière professionnelle, le meneur des Grizz a déjà connu quelques pépins physiques. A 22 ans, il est déjà conscient des efforts à réaliser pour réduire les risques de blessures, quelque chose qui sera primordial s’il veut avoir une longévité en NBA.

« Je donne beaucoup de crédit aux entraineurs, que ce soit ceux de la ligue ou les coachs perso de chaque joueur. Je suis reconnaissant d’avoir des coachs avec mon équipe et un coach personnel avec qui je suis sur la même longueur d’onde. J’ai l’impression que ça m’aide beaucoup et surtout ils essayent de m’apprendre des trucs sur mon corps, tu sais, toutes ces belles paroles (rires). C’est juste de l’apprentissage, connaitre mes faiblesses et mettre en place un plan, pas forcément pour renforcer tout mon corps, mais plus pour renforcer des parties susceptibles d’être touchées. Pour moi, c’est comment éviter les blessures aux genoux, avec ma façon de jouer j’ai déjà eu 2-3 blessures a cet endroit depuis que je suis dans la ligue. Il s’agit maintenant de trouver les endroits fragiles, je fais plein de test et d’autres trucs comme ça, tout ce que je déteste, mais c’est pour mon bien donc… »

De nos jours, la NBA possède énormément de moyens techniques pour prévenir et guérir les blessures. Malgré cela, Ja Morant ne pourra évidemment pas driver au panier toute sa carrière aussi agressivement qu’il le fait maintenant. Pour cela, il va devoir modifier son jeu et s’améliorer dans certains domaines, même s’il est très difficile d’empêcher un joueur aussi athlétique que lui d’attaquer le cercle en permanence.

« C’est difficile, pas seulement pour moi, mais pour mes entraineurs également, car c’est ma manière de jouer. J’ai l’impression que tout le monde sait qu’il faut faire attention à la manière dont tu atterris, la manière dont tu tapes le sol, tous ces petits trucs qui peuvent te causer une blessure. Mais c’est mon style de jeu, c’est comme ça que je joue depuis…que je suis athlétique. Je ne peux pas dire avant ça, car je ne dunkais pas, j’étais trop petit. Donc c’est sûr, c’est quelque chose de très difficile à gérer, il faut trouver les moyens de ne pas prendre ces risques tout en continuant d’être un bon joueur. Donc pour moi, c’est mon shoot, je dois être plus régulier pour ne pas devoir aller dans le trafic à chaque fois et subir les contacts. »

Le MIP de cette saison sait donc que sa longévité passera par l’acquisition d’un shoot plus fiable, mais ce shoot permettrait également de le rendre encore plus dur à défendre. C’est peut-être ce qui a manqué à son idole, Russel Westbrook, pour devenir l’un des tout meilleurs joueurs de l’histoire. En revanche, Ja peut s’inspirer de l’éthique de travail et de la préparation physique de son joueur modèle, car malgré un style de jeu athlétique et agressif, the brodie n’a jamais connu de blessures graves. Et au détour d’un classement des joueurs actuels les plus athlétiques, Taylor Rooks en a profité pour revenir sur son admiration pour Russ West, et comment est-il passé de son idole à son adversaire.

« Il y a du respect. Le niveau de respect n’a pas changé et je suis toujours autant fan. Mais tu sais une fois que tu l’affrontes, tu finis par t’y habituer. Là j’arrive dans ma 4ème année donc on a joué plein de fois l’un contre l’autre.  C’était différent lors de mon année rookie, notre premier matchup était dans la bulle, je crois, j’avais d’ailleurs envoyé un message a mes proches en mode « hey, je suis sur le point d’affronter Russ ». C’était un moment surréel, car je regardais toutes ses vidéos, ses highlights et là je me retrouve à jouer contre lui. Mais maintenant, au bout de 3 années, c’est mon travail de jouer contre les meilleurs du monde, des gars que j’ai regardés en grandissant donc je m’y suis fait. Désormais, c’est les nouveaux qui arrivent dans la ligue qui m’idolâtrent. »

Il est vrai qu’au bout de seulement 3 années dans la ligue, Ja Morant a réussi à s’imposer comme l’un des visages de la NBA, mais il a également mis les Memphis Grizzlies dans une position de contender pour les années à venir. S’il est épargné par les pépins physiques, il est quasiment évident que Ja marquera l’histoire de ce sport.

Via Youtube-Bleacher report

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