DeMar « Fuck This » DeRozan : « Une vengeance non seulement pour moi mais pour tous ceux dont on a douté »
Il y a un an, DeMar DeRozan s’apprêtait à devenir free agent.
Un peu partout, on l’annonçait proche des Lakers, pour un retour chez lui à Los Angeles. Sauf que les Purple & Gold ont récupéré Russell Westbrook en provenance de Washington. L’ex-Spur lui, a finalement atterri à Chicago via un sign-and-trade entre Bulls et Spurs.
« Ça ne s’est pas passé comme prévu. Cela a fait naître beaucoup de doute en moi, j’ai commencé à me demander où j’allais aller, quel genre de joueur j’allais être. Est-ce que j’allais signer un deal d’un an ? Est-ce que j’allais prendre le minimum ? Tout ce qui se disait ça m’a mis dans le mal. J’ai passé 3 ou 4 jours d’affilée sans quitter ma chambre, sans voir le soleil se coucher, sans voir le soleil se lever. J’étais déprimé, parce que je ne savais pas ce qui allait se passer. Est-ce que j’allais aller à LA ? C’est tombé à l’eau et ça ne s’est pas fait. Tu vois des gars signer à droite à gauche. Tout le monde m’envoie des messages pour me demander ce que je vais faire. Et il y a eu certains moments où je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais faire.
Quand la possibilité d’aller à Chicago s’est présentée et que j’ai fait en sorte que ça se fasse, ça a été un vrai soulagement. Mais en même temps, ça m’a mis en colère, il y avait énormément de frustration et mentalement je suis passé en mode ‘fuck this, je vais détruire tout ce que vous avez à dire sur moi’. Sans rien dire, juste en bossant. Et je vais faire ça, prouver ça non seulement pour moi mais pour tous ceux dont on a douté ou à qui on a dit qu’ils ne pouvaient pas faire quelque chose. Toute ma carrière a été basée là-dessus en quelque sorte. Ça m’a mis un coup, mais je me suis relevé. Au moment d’aller à Chicago, je me suis simplement dit ‘c’est une nouvelle opportunité, je vais en tirer le maximum de toutes les manières possibles’.
Quand j’ai signé, je me souviens avoir vu des ‘pire signature de la free agency’, et j’étais genre ‘ah c’est ce que vous pensez de moi ?’. C’était une vengeance non seulement pour moi mais pour tous les gens qui se sont retrouvés dans cette position et qui ont vécu ça. Tu peux perdre confiance. Tu peux douter de toi. Tu peux te dire ‘ils ont peut-être raison’. L’important c’est tout le travail que tu fais, tout l’amour que tu as pour ce que tu fais, ce que tu es prêt à sacrifier pour continuer à progresser. C’était mon approche. »
All-Star pour la première fois depuis 2018 et sélectionné dans la All-NBA Second Team, DeRozan a même été un temps dans la discussion pour le MVP, et a tourné à 27.9 points (record en carrière), 5.2 rebonds et 4.9 passes par match.