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Zach Randolph aux Kings : Qui s’en souvient ?

Vous souvenez-vous ? Il y a 5 ans, lors de l’intersaison 2017-18, on pensait que les Sacramento Kings étaient en train d’effectuer un rebuild des plus intéressants.

Avec la draft de De’Aaron Fox en sortie de Kentucky, le recrutement de vétérans respectés comme George Hill et Vince Carter et des jeunes prometteurs comme Willie Cauley-Stein et Bogdan Bogdanović, le futur semblait radieux à Sactown.

Et parmi cette bande de jeunes loups aux dents longues, le bon vieux Z-Bo s’est invité à la fête; retour sur le dernier baroud d’honneur de l’ours du Tennessee !

Après huit saisons chez les Grizzlies, une finale de conférence Ouest atteinte en 2013, un upset historique des Spurs en 2011 et pas moins de deux sélections au All-Star Game, le MIP 2004 fut séduit par le projet de reconstruction des Kings et posa ses valises en Californie; le tout après avoir paraphé un contrat bien juteux de 24M$ sur deux ans.

Après avoir été classé 4ème parmi les candidats au titre de sixth man of the year derrière Eric Gordon, Andre Iguadola et Louis Williams la saison précédente, le tout à 36 ans passé, Z-Bo est encore bien en forme.

Vétéran leader de vestiaire, grosse voix, 70 matchs de playoffs au compteur; sans compter une excellente expérience défensive du système Grit and Grind et une énergie toujours aussi débordante, Zach Randolph est toujours un joueur très demandé.

L’intéressé, quant à lui, semblait pas mal excité à l’idée de jouer avec les Kings; en témoignent ses déclarations au “Media Day” 2017 :

“Cette équipe est bourrée de jeunes talents […] maintenant on va juste essayer de rassembler tout ça et gagner ici ! […] Je suis familier avec tout le staff […]” Zach Randolph.

Si certains observateurs le voyaient bien “yoyoter” entre le banc et le 5 majeur afin de former le jeune Skal Labissiere, d’autres au contraire, avaient dans l’idée de le voir comme un titulaire indiscutable pouvant facilement inscrire sa quinzaine de points au sein d’une des pires équipes offensives de la ligue (les Kings ayant le 20ème offensive rating lors de la saison 2016-2017).

Si le nom de Skal Labissiere ne vous est pas familier, vous vous doutez bien de la direction dans laquelle le destin a suivi son cours.

En effet, Z-Bo a complètement éclipsé le sophomore et terminé meilleur marqueur de l’équipe avec des moyennes de 14.5 points, presque 7 rebonds et 2.2 passes décisives à 47% au tir en 59 matchs -dont 57 en tant que titulaire-; le tout (selon ses dires), sans forcément vouloir croquer :

“Vous savez comment on m’appelle ici ?  L’homme à tout faire !  Je ferai tout ce qu’on me demandera de faire, je suis un joueur collectif. 

Peu importe si je sors du banc […] ” Zach Randolph.

Cependant, malgré les promesses du début de saison, la campagne de Sacramento sera une nouvelle débâcle avec une 12ème place de la conférence Ouest obtenue au terme d’un bilan de 27 victoires pour 55 défaites. Randolph aura néanmoins marqué les esprits avec quelques cartons offensifs le ramenant aux souvenirs de sa glorieuse jeunesse; comme ses 29 points et 12 rebonds face à OCK, 21 points et 8 rebonds contre les Nets, ou encore ses 35 points lors de son incroyable duel face à DeMarcus cousins et les Pelicans en décembre 2017.

Hélas, si l’on pouvait penser que Z-Bo aurait le jus nécessaire pour aller au terme de son contrat avec Sacramento et être utile dans la rotation la saison suivante, le management des Kings nous fera une « John Wall » avant l’heure; notamment motivée par les arrivées de Marvin Bagley III et Jabari Parker.

 » Avant la saison, Vlade (Divac), Zach et moi avons eu une discussion.

C’est un humain incroyable et un très bon joueur de basket et, arrivées à ce point-là, il faut communiquer avec les joueurs et leur dire : « Hey, il faut que tu comprennes qu’on va parier sur les jeunes talents ». » Dave Joerger.

Cloué hors de la rotation afin de laisser les jeunes se développer au maximum, l’ours du Tennessee ne jouera finalement pas une seule minute de la saison 2018-19, sera envoyé le 6 février à Dallas puis coupé dans la foulée et prendra sa retraite faute d’offres à l’inter-saison suivante.

Que retenir de ce passage en Californie ?

S’il ne participa ni aux playoffs, ni au All-Star Game, ni même à un projet concluant, Zach Randolph aura néanmoins pu « s’éclater » une dernière fois et être vraiment performant, même à un âge avancé pour un athlète professionnel.

Quoi qu’il en soit, inclinons-nous en signe de respect envers ce gros nounours qui, aujourd’hui, a tout de même son maillot retiré au plafond du FedEx Forum de Memphis pour l’éternité.

 

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