Vincent Collet : « La prise de conscience est impérative et urgente »
A quelques jours du début de l’Eurobasket, l’équipe de France est tombée de haut hier soir en Bosnie-Herzégovine, battue en double prolongation dans un match où elle a longtemps couru après le score, la faute notamment à une nouvelle entame catastrophique. Les bleus ont été sur courant alternatif tout le match, que ce soit en attaque ou en défense.
« Pour l’instant, ce qui l’explique est principalement le fait qu’il y a des joueurs différents sur le terrain, » a confié Evan Fournier sur l’irrégularité des bleus à L’Equipe. « Par moments, on trouve une forme d’équilibre, d’intensité et de cohésion. Pour être honnête, on n’a pas encore ça avec le cinq majeur. C’est une question de responsabilité individuelle. Ce n’est pas le coach, les arbitres… Cela ne dépend que de nous. Il faut qu’on fixe ça.
Vincent Collet souligne tout de même que ses joueurs ont montré du cœur, une bonne chose, même si ça ne suffit pas toujours, surtout quand on est aussi irrégulier dans le jeu. Les Bosniens en ont montré encore plus, survoltés par leur public et à l’idée de jouer les vice-champions olympiques.
« Si on tend la joue, voilà ce qui se passe, » a déclaré Vincent Collet). Je retiens qu’on s’est battus. Sans cœur, on ne serait pas allés en prolongation. Mais même à certains moments où on avait du cœur, on n’avait pas la tête. On cherchait le coup de grâce au lieu du meilleur tir. Les Bosniens ont été portés, sublimés, et ça peut être une bonne chose pour nous. Cela nous montre qu’il faut qu’on soit plus guerriers. Car l’Allemagne, le premier jour de l’Euro, devant 15 000 personnes, on ne peut pas s’attendre à ce que cela soit plus sympathique. Surtout avec des joueurs plus forts… On a des ruptures dans le jeu vraiment inquiétantes par rapport à ce qui nous attend. La prise de conscience est impérative et urgente. »
« On ne doit jamais sous-estimer le cœur des hommes, » a déclaré Evan. « Peu importe qui on joue, le statut qu’on croit avoir. Nous sommes un pays phare. Les autres nous considèrent comme favoris. Ils vont tous nous rentrer dans la gueule. Les Bosniens étaient chez eux, venaient de se prendre une branlée. C’était sûr qu’ils allaient commencer comme ça. En tant qu’équipe, tu ne peux pas laisser faire ça. Si ça se trouve, tu commences bien, tu les mets à moins cinq et tu tues leur confiance d’entrée. Après, ils ont joué avec cœur, leur salle était superbe. J’ai pris beaucoup de plaisir. Mais il faut que cela nous serve de leçon.
Une des rares satisfactions de cette rencontre c’est qu’on a un peu retrouvé Evan Fournier, pas au mieux depuis le début de la préparation, en manque de rythme selon lui, mais qui a planté 24 points à 7/19 dont 6/13 de loin, mais perd 6 ballons.
Via L’Equipe