Evan Fournier : « Je ne voulais rien montrer, je voulais juste mieux jouer »

Pas au mieux depuis le début de la préparation, maladroit et pas aussi agressif qu’à l’habitude en équipe de France, Evan Fournier a sorti un gros match hier face à la Lituanie pour guider les bleus vers la victoire. Il a planté 18 points en première mi-temps, et s’il a été en panne d’adresse en seconde, dans le money time il a mis des tirs capitaux. Il signe 27 points à 9/20 dont 4/12 de loin, 5 rebonds, 3 passes et 2 interceptions.

« Sincèrement, je ne voulais rien montrer, je voulais juste mieux jouer, » a confié Evan en conférence de presse. « Je voulais qu’on joue bien, je voulais aider l’équipe à bien jouer et ça s’est concrétisé comme ça. J’ai trouvé qu’on avait joué différemment. Quand une équipe se cherche et c’était un peu le cas contre l’Allemagne, tu ne sais pas dans quelle direction aller. Pour être honnête, on m’a beaucoup plus servi et j’ai essayé de rendre ça en fait. Par exemple sur la première action où je la donne à Rudy, puis je trouve de l’agressivité derrière. J’aime bien commencer les matchs en étant agressif. On sait que je suis un joueur de série, ça peut monter très vite, je prends un rythme. Et après il y a le coaching de Vincent. Dans le début du 3ème, quand je rate mes tirs, le fait de souffler et de me calmer, ça m’a fait du bien. Je suis revenu derrière avec plus de peps et j’ai fait une série. C’est ce qu’on connait de moins.

Vincent Collet est ravi de l’agressivité du Knick, et de la façon dont l’équipe l’a mis en position.

D’entrée de jeu il a mis les points sur les i par rapport à la prise de responsabilités, le fait d’avoir des paniers rapides et une influence sur le scoring, et tout ça dans le tempo. Même quand il a eu mauvais passage d’adresse en début de deuxième, tous les tirs étaient bons. Franchement on sait que ce sont des tirs que normalement il met. Il faut accepter ça, on sait que même si on joue juste, l’adresse n’est pas toujours là, mais quand on a cette justesse-là, on sait aussi que l’adresse peut descendre, mais aussi vite remonter et c’est ce qui s’est passé. Le fait de souffler et de revenir en jeu, dans le dernier quart temps il a remis des tirs importants. Ça, c’est très important. Au-delà de la réussite, il y a les situations qu’on lui a provoquées et il m’a semblé qu’elles étaient beaucoup plus propres que jeudi. Il a beaucoup tiré à 3-pts, mais ce que j’ai aimé c’est qu’on a retrouvé l’agressivité d’Evan. Par rapport à un match comme jeudi, ou même avant dans la préparation, je trouvais qu’il attaquait moins le panier. Là on lui a donné des situations pour pouvoir le faire. Pour nous c’est très important, on a besoin de cette agressivité-là. Des tirs il y en aura, mais cette agressivité-là est fondamentale dans notre jeu. Ce soir il a beaucoup pénétré, percuté sur les sorties d’écran, et ça a créé des situations favorables.

« Il a fait du Evan Fournier, » ajoute Rudy Gobert. « Il a mis ses shoots, il a été agressif et a su nous garder dans le match quand c’était un peu plus dur. Il a joué juste, laissé le jeu venir à lui. »

Via FIBA