Vincent Collet : « J’avais l’impression qu’on avait commencé à construire notre équipe et ce soir on l’a déconstruite »

Après la bonne réaction face à la Lituanie, on s’attendait à ce que l’équipe de France domine largement la Hongrie, mais ce n’est pas du tout ce qu’il s’est passé puisque les bleus ont dû batailler jusqu’au buzzer final.

« C’était un match très difficile auquel on ne s’attendait sûrement pas, » a confié Vincent Collet. « Nous avons très bien commencé, ce qui n’était pas notre habitude jusque là. Nous avons commencé en étant très sérieux, mais malheureusement nous avons très vite baissé de ton. On n’a jamais retrouvé notre rythme du premier quart, sauf en début de troisième où on est reparti à +14. Ensuite, on a encore ralenti, nous n’avons pas joué avec la même agressivité, il nous manquait les fondamentaux et même de l’enthousiasme, c’est ce qui me fait le plus mal dans ce match.

La catastrophe n’est pas passée loin puisque la Hongrie a eu plusieurs ballons pour passer devant, heureusement sans pouvoir y arriver.

« Oui, on a frôlé la catastrophe, je pense que vous l’avez vu comme moi, » a déclaré Vincent Collet en conférence de presse. « On était tout proche de cette catastrophe. Quand on n’avait plus que 2 points d’avance, la balle que vole Andrew elle n’était pas évidente du tout à aller chercher et ça aurait pu être un panier. Ça aurait pu être encore pire que ce que ça a été. Il faut qu’on réagisse clairement contre des adversaires supérieurs pour la fin de groupe, entre la Bosnie-Herzégovine et la Slovénie. On ne peut pas se permettre de perdre ces matchs-là.

Le coach français était très déçu de l’attitude.

« Hier soir, j’avais l’impression qu’on avait commencé à construire notre équipe et démarré enfin le Championnat d’Europe et ce soir on l’a déconstruite, » a déclaré Vincent Collet. « Au-delà du résultat et de la manière peu glorieuse, il y a le comportement qu’on a pu avoir. On a manqué d’enthousiasme, de fraîcheur. On se frustre trop vite et on le montre, et ce n’est pas acceptable. Faut qu’on réagisse très vite et même indépendamment du basket. Hier, on avait montré un tout autre visage, ça semblait être parti, et là, on a rechuté. Et cela n’a rien à avoir avec l’Allemagne où c’était plus une question de basket. Là, notre comportement n’était pas à la hauteur de la situation.