Vincent Collet : « J’étais persuadé qu’on avait gagné. J’avais 5 minutes d’avance »
Que d’émotions ! Encore une fois l’équipe de France de basket nous a fait vibrer, mais on a bien cru que l’aventure à l’Eurobasket allait s’arrêter dès le 8ème de finale. La Turquie a eu 4 points d’avance dans les dernières secondes et suite à un layup de Thomas Heurtel, TLC a commis une faute antisportive sur Cedi Osman. A ce moment là avec une dizaine de secondes à jouer, on pensait que c’était terminé, enfin pas tout le monde.
« Non parce que c’est du basket et que j’espérais qu’il puisse en rater un et qu’après on puisse faire une interception et marquer un panier au buzzer pour égaliser, mais c’est vrai que malgré tout on n’avait plus les cartes en main, » a déclaré Rudy Gobert. « Si lui avait scoré à ce moment-là, ça changeait la donne, même avec l’interception ça pouvait ne pas suffire, surtout s’il avait mis les 2. C’est le basket. Il y a beaucoup de paramètres. En plus la faute antisportive me semble dure. Ca fait partie du jeu à ce moment-là, on n’avait plus la maitrise de la situation. Quand on l’a perdue, c’est clairement dans le 3ème quart où on est retombé dans nos travers, on n’avait plus de rythme, on n’avait plus de rythme en attaque, on défendait moins dur et on voulait se refaire plutôt en attaque qu’en défense, et heureusement l’intervalle des deux quarts temps nous a permis de reprendre nos esprits et de repartir du bon pied. Dès le début du 4ème on a vu qu’on était à nouveau dans la bonne totalité. Les Turcs ont résisté à ce moment-là en mettant des gros shoots après avoir pris confiance. C’est ce qui a retardé notre retard, plus notre éternel péché depuis le début de ce tournoi, les pertes de balle. On en a perdus à ce moment-là 2-3 qui étaient assez surprenantes. Clairement cette faiblesse pour l’instant est une vulnérabilité qui est difficilement supportable, surtout dans un match couperet. 36 points qui proviennent de ces pertes de balle. Ce n’est pas acceptable. Il faut que ça s’arrête autrement il ne peut pas y avoir de suite. Quel que soit l’adversaire, on ne peut plus se le permettre. C’est un manque de discipline, d’effort sur les démarquages. Dès la première action, Evan ne se démarque pas, ce n’est pas de la faute de Rudy, c’est la faute d’Evan qui ne se démarque pas. Si ça nous arrivait 1 ou 2 fois, mais ça nous arrive 7-8 fois. Il y en a 7 ou 8 sur ce genre d’action. Pour la Serbie, ce genre d’équipe, ça arrive une fois. C’est de la responsabilité individuelle. Ce ne sont pas les 3 entraînements qu’on va faire d’ici mercredi qui vont changer quoi que ce soit. Il faut une prise de conscience. Ce sera la première session vidéo qu’on fera. »
Quand on demande à Vincent Collet si c’est le scénario le plus dingue, il a évoqué une séquence assez folle en fin de temps réglementaire. Il a cru un instant que la France avait gagné, a serré le poing et a commencé à se diriger vers Ergin Ataman pour lui serrer la main…
« Probablement, » déclare Vincent Collet sur le fait que c’est le scenario le plus dingue qu’il ait vécu, « parce que c’était du diable vauvert, j’ai même cru qu’on avait gagné. Je croyais qu’on n’avait qu’un point de retard. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs car j’avais bien vu qu’il y en avait deux. Ca va tellement vite. J’étais persuadé qu’on avait gagné. Bon j’avais 5 minutes d’avance. Ca je ne le savais pas par contre. »