Lorenzo Brown, une recrue magnifiquement intégrée et au rôle clé, « Nous sommes ravis »
En quête d’un meneur de jeu, l’Espagne a recruté quelques semaines avant l’Eurobasket le meneur américain Lorenzo Brown, qui n’a pourtant jamais joué en Espagne. Cela a fait grand bruit en Espagne, une décision qui n’est pas du tout passée, mais l’ancien meneur NBA est en train de réaliser un magnifique Eurobasket, homme de la victoire face à l’Allemagne hier après avoir également porté les siens face à la Lituanie. Forcément Sergio Scariolo est ravi de l’avoir et de son intégration.
« Nous ne pouvions pas espérer une manière différente d’intégrer un nouveau joueur qui arrive, qui apprend à jouer avec nous, qui apprend à jouer aux cartes, qui passe du temps avec les gars et qui crée une excellente alchimie du point de vue humain. Puis, jour après jour, il prend des initiatives et comprend ce dont l’équipe a besoin, » a confié Sergio Scariolo. « Nous sommes ravis de lui, et nous espérons qu’il apprécie cette expérience. Ses coéquipiers sont extrêmement heureux de l’avoir en tant que personne et joueur au sein de notre famille ».
Hier soir face à l’Allemagne, il a fini par prendre le dessus sur Dennis Schröder dans les moments chauds et termine avec 29 points à 11/17 dont 3/7 de loin et 6 passes. Malgré ce qu’a pu déclarer Brown, Schröder a totalement disparu en dernier quart, puisque pris en boite, il n’a pas scoré lors des dernières minutes du match.
« Tout d’abord, l’énergie était incroyable sur le terrain. Je me suis senti très bien dès le début, nos gars aussi, » a confié Brown. « Schröder a commencé le match de façon incroyable et l’a terminé de manière incroyable. Il a fallu beaucoup de courage de notre part. Je dois tirer mon chapeau à Alberto [Diaz]. Il a répondu présent en fin de rencontre et a été excellent en défense sur Schröder. Notre stratégie a bien fonctionné face à leur attaque et face à leur défense ».
Malgré les critiques extérieures, Brown se sent à sa place et n’en fait pas trop comme c’est le cas souvent des Américains naturalisés. Il a su s’adapter au jeu collectif espagnol, dont la circulation du ballon est la base.
« Concernant le coach, depuis que je suis arrivé, il prêche la circulation du ballon, » a expliqué Brown. « Il savait que nous n’avions pas de star dans l’équipe. La circulation du ballon était donc la clé de la victoire, et la circulation du ballon repose sur l’effort collectif. C’est notre stratégie depuis que je suis arrivé. Nous aurons bientôt cette star dans notre équipe avec Willy et Juancho. Cette circulation du ballon et le fait de jouer ensemble ont été la clé de notre succès aujourd’hui et de notre succès dans ce tournoi. Il reste un match, je suis prêt à y aller. »
Une victoire française face à l’Espagne passera forcément par la limitation de l’impact de Brown, comme ont pu le faire les bleus face à AJ Slaughter, qui a galéré face aux Andrew Albicy et Terry Tarpey, entre autres.
Via Basket News