Eurobasket

Vincent Collet : « Les poussins font les mêmes pertes de balle »

Les bleus étaient de retour à Paris aujourd’hui, avec une nouvelle médaille d’argent dans les valises, une médaille qui avait un goût amer car malgré un parcours chaotique, avec 2 petits miracles, ils se voyaient bien remporter un second Eurobasket. Mais ils ont été largement dominés en finale par les Espagnols.

«On ne s’en remet pas trop… Avec le temps, ça passera, mais pour l’instant, la frustration prédomine, » a confié Vincent Collet au Figaro. « J’ai rarement été aussi abattu après un match de l’équipe de France. Ce n’était par exemple pas du tout le même sentiment lors de la première finale européenne, en 2011. On avait de grandes espérances. L’Espagne n’avait jamais joué à ce niveau dans le tournoi et il n’y avait pas forcément de raisons que cela arrive. D’autant qu’on est une équipe qui empêche plutôt les adversaires de jouer à leur niveau. Là, ils se sont magnifiquement sublimés. C’est dur à avaler… On n’a pas pu faire tout ce qu’on voulait faire, ils nous ont beaucoup gênés. C’est compliqué mais ça fait partie du sport et c’est souvent ce qui permet de rebondir… même si on ne le sait pas encore. C’est peut-être ce genre de mésaventure qui nous fera encore avancer d’un cran.»

Ce qui a encore une fois coûté cher aux bleus, ce sont les ballons perdus. 19 pour 35 points générés pour l’Espagne, beaucoup trop face à une équipe aussi en place, même si les bleus ont réalisé un énorme run, un 20-2 qui les a ramenés à 3 points. Ils ont alors perdu plusieurs ballons. A chaque début de momentum les ballons perdus ont fait mal.

En finale, tu joues contre l’autre meilleure équipe du tournoi à ce moment-là et il faut que tous les voyants soient au vert. Ça ne suffit pas d’être à fond ou déterminé. Il faut avoir toutes les autres qualités pour s’imposer contre adversaire qui a fait un match exceptionnel. Il faut leur rendre hommage. Ce n’est pas évident pour moi, mais objectivement, ils ont fait un très grand match. A la 33e minute, on a sept points de retard et on a perdu sept ou huit balles de poussin. Les poussins font les mêmes pertes de balle… On a aussi concédé cinq rebonds offensifs par rapport à ceux qu’on a pris. Rien que ça, sans parler de tout le reste. La défaite ne s’explique donc pas par rapport au match d’avant qui était plus facile… Dans une finale, quand ça arrive, c’est dur de gagner. On a gagné des matches en poules en perdant 18 ou 20 ballons face à des adversaires moins forts, moins organisés. Contre l’Espagne, qui n’en perd que huit ou neuf, ce n’est pas possible.»

Au vu des absences et du niveau affiché lors de cet Eurobasket, au final une médaille d’argent, ce n’est pas si mal, mais difficile pour le sélectionneur de faire un bilan.

«C’est encore un peu tôt pour faire le bilan. C’est encore chaud. Je prends un peu de recul. C’était un Euro particulièrement relevé. On finit deuxième devant des équipes qui pouvaient prétendre être à notre place, la Serbie, la Slovénie et quelques autres qui sont passées à la trappe de façon un peu surprenante. On a su passer à travers les gouttes. On était proche de l’élimination en 8es (contre la Turquie) et en quarts (face à l’Italie), mais on a trouvé les ressources. Il y a une part de chance mais aussi de l’abnégation, de la détermination. On a espéré, après la brillante victoire contre la Pologne en demi-finales, finir en apothéose. Malheureusement, on n’a pas très bien négocié ce match face à une équipe qui l’a magnifiquement réussi. Dans un match, il y a deux équipes. On pense souvent à soi, un peu moins aux adversaires… Mais il faut reconnaître que l’Espagne a été exceptionnelle, elle a fait son meilleur match du tournoi au jour J, celui de la finale, pas nous. Il y a forcément des regrets mais il faut savoir accepter de perdre contre plus fort que soi. Hier, les Espagnols étaient plus forts que nous.»

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Vincent Collet sur Le Figaro

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