Victor Wembanyama : « Ça ne m’inquiète pas »
A l’occasion du media day LNB, un des joueurs les plus attendus c’était bien sûr Victor Wembanyama, sur qui toutes les franchises NBA ont les yeux rivés. Il est peut-être le meilleur prospect avec le plus de hype depuis LeBron James et forcément sa saison pré-draft sera très importante.
« Maintenant ce qui va importer cette saison, ça va être, j’ai envie de dire, de consolider éventuellement une place de premier pour la draft, qui est mon objectif, plutôt que de prendre 15 kilos ou prendre des risques. Ca va être plutôt ça l’objectif, d’être sûr de se renforcer et de m’emmener vers une situation sereine et propice à la NBA. »
Il y a justement pas mal d’inquiétudes suite à ses nombreuses blessures la saison dernière et c’est peut-être la seule chose qui pourrait l’empêcher d’être numéro 1 de la prochaine draft.
« Ça ne m’inquiète pas, » rétorque Victor Wembanyama quand on évoque le sujet des blessures à répétition. « Je n’ai eu aucune blessure grave. C’est ce qui est rassurant. Tout le monde sait que l’accompagnement en NBA est le meilleur, à des années-lumière d’ici, donc pour moi il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Ils savent très bien s’occuper des joueurs, donc ça va, je ne m’occupe pas. »
Il a eu un été tronqué par une blessure musculaire, qui l’a empêché de participer à l’Eurobasket. Mais désormais c’est un vieux souvenir.
J’ai passé un moment aux États-Unis où j’étais entouré vraiment des meilleurs pour faire ma rééducation, mon retour et ma réathlétisation, etc, » a expliqué Victor. « Comme à chaque fois j’ai l’impression d’être revenu meilleur. Ça se traduit par mes deux meilleures performances. Même si c’était des matchs amicaux, c’était contre deux grosses équipes européennes. C’était mes deux meilleures performances en pro. Je me sens vraiment à l’aise dans ce collectif et cette équipe, et je sens que ça va bien se passer, surtout que le coach Vincent Collet revient, et ça va monter de niveau. »
Dans quelques jours il va y avoir un rendez-vous important puisque les Metropolitans vont se déplacer à Las Vegas pour affronter la G-League Ignite où évolue un certain Scoot Henderon, attendu comme le second choix. La hype autour de cette rencontre devrait être énorme.
« On a deux matchs contre la G-League Ignite, les 4 et 6 octobre et c’est bien sûr quelque chose qui est excitant, c’est un petit peu comme une petite finale, » a confié Victor. « C’est quelque chose qui n’a jamais été fait, surtout pour le basket français. C’est excitant, mais j’aborde ça comme un acteur, plutôt que comme un spectateur. J’ai envie de faire de grandes choses et c’est vraiment excitant. »
Et lui il n’a qu’une chose en tête, la première place.
« Le plus intéressant, c’est toujours de tomber dans une organisation qui va prendre soin du projet et du joueur, même si je n’ai pas de doute à ce sujet », a déclaré Victor. « C’est mieux d’être 2ème, 3ème ou 20ème si après on a une meilleure carrière, bien sûr. Mais j’ai toujours cette part de, je ne sais pas si c’est de la fierté, mais il ne faut pas qu’il y ait quelqu’un devant moi, je dois être au-dessus. »
Il aborde cette dernière saison en France avec l’intention d’en profiter et « avec appétit. »
« J’ai hâte, mais à la fois j’ai envie de profiter de cette dernière en France, car je sais que dans les 15, 20 prochaines années je n’habituerai plus ici, » a déclaré Victor. « J’ai vraiment hâte et j’ai un bon sentiment par rapport à l’année qui arrive. J’ai l’impression d’avoir un statut un peu différent, car on sait que je vais partir la saison prochaine. Je reste concentré et chaque année le but est de m’améliorer et je vais continuer sur cette lancée. »
Une année où il y aura une énorme pression et beaucoup d’attentes. Mais lui ne s’en fait pas et semble bien gérer ça.
« La manière dont je gère ça, n’a rien à voir mon âge, mais c’est lié à mes objectifs et ma personnalité, » a expliqué Victor. « Je n’ai pas besoin de travailler sur ça, j’ai déjà fait un peu de media training, et je pense que j’ai l’air de m’en sortir plutôt normalement. Concernant toutes les attentes, ce que je garde toujours à l’esprit c’est que tout ce que je fais c’est pour moi-même. Les attentes des uns et des autres, ça ne m’apporte aucun stress. Je suis vraiment dans mon truc et tout ce que je fais, que je réussis, que j’entreprends, ça découle de moi, de ma réflexion et de mon travail. J’ai en tête ce que j’accomplirai dans le futur et dans le passé j’avais en tête ce que j’ai accompli aujourd’hui. Ça ne découle pas des attentes de qui que ce soit, si ce n’est de moi-même.