Giannis Antetkounmpo : « Je crois que lorsque je prendrai ma retraite, les gens diront : ‘Cet enfoiré n’était pas le plus talentueux, mais c’était un putain de tueur' »

Dans un entretien extrêmement intéressant accordée par Giannis Antetkounmpo à Eric Nehm de The Athletic, centré sur la mentalité et l’état d’esprit du Grec. Le parallèle est fait avec Kobe Bryant, avec qui Giannis a travaillé lors d’une intersaison.

« Je ne dirai jamais ça, je ne manquerai jamais de respect au nom du grand Kobe. Je n’aime pas le mentionner », a déclaré Antetokounmpo à The Athletic lorsqu’on lui a demandé de comparer leurs mentalités et si elles étaient similaires. « J’ai l’impression qu’il devrait être mentionné, qu’il ne devrait jamais être oublié. Mais je n’aime pas mentionner son nom pour attirer l’attention sur la conversation que nous sommes sur le point d’avoir. Je n’étais pas proche de lui. Je n’étais pas ceci ou cela avec lui. Mais je dirais que dans certains aspects de sa mentalité, je pense que nous sommes très similaires. »

« Nous avons deux jeux différents, mais en termes de mentalité, il y a peu de gens qui ont cette mentalité », a ajouté Antetokounmpo. » Je ne dirai jamais que j’ai la même mentalité, mais je crois que lorsque j’aurai terminé ma carrière, les gens diront : « Cet enfoiré n’était pas le plus talentueux, mais c’était un putain de tueur ». Et il l’a prouvé. Il l’a montré du premier jour jusqu’à sa retraite. Il n’a jamais causé de problèmes. Il s’occupait de ses, de son travail. Ce type, c’était un putain de tueur’.

« Maintenant, qu’est-ce que j’ai accompli ? Je ne sais pas ce que je vais accomplir. Remporter un autre titre ? Je ne sais pas. Mais je sais que ma mentalité sera quelque chose sur lequel les enfants pourront regarder en arrière et se demander ‘comment ce gars a pu faire ça ?' »

Si tout le monde connait la fameuse Memba Mentality, Giannis a pu y être confronté directement lors de ses workouts avec la légende.

« Je ne suis peut-être pas aussi talentueux que lui, » a concédé Giannis, mais quand on parle d’un gars qui a travaillé extrêmement dur depuis son premier jour jusqu’à sa retraite. Un gars qui joue pour gagner, un gars qui se pousse à la limite, un gars qui a une mentalité de tueur quand il entre sur le terrain… C’est presque comme avoir – je pense qu’il avait deux personnalités. Comme lorsque nous étions sur le bord du terrain et que nous parlions, je prenais des notes, je riais, je souriais, je plaisantais. Mais quand on entrait sur le terrain, c’était comme si cet enfoiré ne me connaissait pas, en mode : ‘Je pensais que tu étais mon ami…’ Il était là : ‘Encore. Encore. Encore. Encore. Encore.’ Je lui disais : ‘Combien de fois on va encore le faire ?’ Vingt-cinq. D’accord, 25 tirs. Non, 25 réussites. 25 tirs réussis sur le même mouvement ?’ Et ce n’est pas comme si tu ne faisais que tirer. C’est un exercice où tu dois y aller à fond. Je me disais, bon sang, ce type est différent. »

Le parfait exemple de la Memba Mentality pour Giannis, c’est peut-être cet extrait du documentaire sur la Redeem Team lorsqu’il est question de l’énorme tampon mis par Kobe Bryant à Pau Gasol lors de la finale des JO 2008 afin de donner le ton.

« J’ai vu le trailer de la Redeem Team. Kobe était là ‘Je vais donner le ton. Ce gars, Pau Gasol, c’est mon frère,  mais je vais lui rentrer dedans. Je vais le défoncer.’ Et boom, tout le monde devient fou. J’ai pris ce clip et je l’ai envoyé à mes frères. Je leur ai dit : « Pour être un grand joueur, il faut être un peu fou' » Giannis