Mike Conley : « Nous avons trop de bons joueurs pour tanker »
Cet été avec l’arrivée de Danny Ainge à la tête du front office et le nouvel échec en playoffs, les Jazz d’Utah a fait un virage à 180°. Exit Rudy Gobert et Donovan Mitchell, les deux leaders de l’équipe, mais aussi Bojan Bogdanovic, tradé lui aux Pistons. On s’attendait à ce que Mike Conley et Jordan Clarkson soient les suivants, mais pour l’instant ils sont toujours là, membres importants d’une équipe qui surprend tout le monde. Dans une interview accordée à The Athletic, Mike Conley a évoqué cet été difficile où il a eu « l’impression d’être transféré tous les jours. »
« C’était difficile au début parce que j’ai 35 ans et je suis tellement habitué à avoir des aspirations de titre. », a déclaré Conley à The Athletic. » Je suis venu au Jazz pour jouer pour des titres. Je me demandais donc ce qui allait se passer. Mais une fois que nous avons eu un nouvel entraîneur (Will Hardy) et qu’il a commencé à mettre les choses en place, j’ai su que je voulais être ici. Nous sommes en train de construire et de développer. Je voulais mettre mon ego de côté et me concentrer sur les gars. J’ai aimé chaque seconde passée dans cette équipe, et nous jouons un style de basket-ball que nous n’avons pas pratiqué depuis longtemps. »
Alors qu’on s’attendait à ce que le Jazz squatte les dernières places de la ligue, en mode tanking, après 11 matchs, la franchise de Salt Lake City pointe en tête à l’Ouest avec 8 victoires et 3 défaites, à peine croyable. Avec Conley, Clarkson, Lauri Markkanen, Kyelly Olynyk, Collin Sexton ou encore Malik Beasley, pas question de tanker.
« On a regardé autour de nous et on s’est dit qu’on n’était pas du tout ce que les gens disaient qu’on était », a confié Conley. « Nous avons trop de bons joueurs pour tanker. Nous le savions depuis le premier jour. Ce n’était pas une reconstruction. Nous nous sommes dit que nous n’étions pas si mauvais que ça, et les gars ont adhéré à cette idée. Nous avions cette croyance collective et nous savions que nous avions une chance de prendre un bon départ. »
C’est notamment Conley qui a fait passer ce message à toute l’équipe.
« Mike nous prêchait cela », a déclaré Collin Sexton. « Cela nous a donné beaucoup de confiance. De plus, il y avait tellement de gens qui nous critiquaient que nous voulions aller sur le terrain et jouer avec la volonté de faire nos preuves. »
Conley ne cache pas toutefois qu’il est surpris de voir à quelle vitesse l’alchimie et le collectif s’est mis en place alors que l’effectif a été totalement chamboulé.
« Si vous m’aviez dit en juillet ou en août que nous allions jouer aussi bien, j’aurais dit : « Je signe de suite », a déclaré Conley. « Mais comme il est encore très tôt, je ne veux pas le prendre comme une validation de ce que nous croyons parce que nous avons beaucoup de preuves à faire. Nous savons que nous avons une grande marge de progression et que nous devons nous améliorer. Nous savons aussi qui nous sommes, comment nous pouvons jouer et à quel point nous pouvons être meilleurs. C’est une sensation agréable de savoir que nous pouvons faire ça et faire taire les gens. »
L’effet de surprise passé, le plus dur commence sans doute maintenant pour le Jazz, qui va devoir confirmer.
Via The Athletic