Jordan Poole : « Pourquoi est-ce que je dirais que je suis un shooteur de série ? Personne ne veut être un shooteur de série »
Ces dernières semaines c’est les montagnes russes pour Jordan Poole, et même depuis le début de la saison, avec une irrégularité chronique au shoot. Souvent dans ces conditions ça donne une adresse globale en dessous de la moyenne et sur les 8 derniers matchs il shootait à seulement 37.5% dont un vilain 22.6% à 3-pts, en 6.6 tentatives. Mais cette nuit pour la réception des Bulls il a terminé meilleur scoreur avec 30 points à 11/18 dont 7/13 à 3-pts. Qu’a-t-il changé pour régler la mire ?
« Rien, » a répliqué Poole en conférence de presse. « Parfois ça ne rentre pas. Si j’avais la réponse, je vous le dirais… Je ne sais pas. Nous jouons tellement de matchs. C’est juste une question de répétitions. On shoote tout le temps, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à l’entraînement, en match, au shootaroud, et parfois ils ne vont tout simplement pas rentrer. Je parlais à Steph à ce sujet l’autre jour. La saison dernière, il a eu une période de deux mois pendant laquelle il ne tirait pas au niveau auquel il le fait normalement. Cela arrive aux meilleurs d’entre nous, aux plus grands shooteurs de tous les temps. Je vois ce que font Steph et Klay. Il y a deux semaines, les gens critiquaient Klay parce qu’il n’arrivait pas à mettre ses tirs et maintenant il shoote à 50% sur les cinq derniers matchs ou quelque chose comme ça. Ça arrive, surtout pour un shooteur. Si c’était facile de tirer à 3 points, tout le monde le ferait. »
Et ne lui dites pas qu’il est un « streaky shooter », un shooteur de série.
« Pourquoi est-ce que je dirais que je suis un shooteur de série ? » A rétorqué Poole. « Je pense que personne ne veut être un shooteur de série. Je suis un scoreur, je peux scorer aux 4 niveaux : layups, floaters, midrange et 3-pts. Si mes shoots à 3-pts ne rentrent pas, je peux faire autre chose. C’est juste que c’est le style de basket que nous jouons en 2022 avec beaucoup de layups et de tirs à 3-pts. Je côtoie constamment Steph et Klay, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et ce sont les meilleurs shooteurs de l’histoire. J’essaye de faire tout ce que je peux pour apprendre à devenir un shooteur à 3-pts d’élite, aussi élite que je le peux. Il y aura des matchs, des jours, des semaines, et possiblement des mois où tu ne trouves pas ton rythme. Mais ce qui différencie les shooteurs corrects, des grands shooteurs et des shooteurs d’élite, c’est que les shooteurs d’élite n’arrêtent pas de shooter. Donc je ne vais pas arrêter de shooter.
Stephen Curry, qui a écouté Jordan Poole répondre aux journalistes sur le sujet, a apporté son analyse, en tant que meilleur shooteur de l’histoire.
Sa confiance est toujours là. L’important c’st juste de s’accrocher pendant les mauvaises périodes que tous les shooteurs traversent. Je pense que la seule différence c’est l’agressivité. Il faut chercher ses shoots, ne pas être passif, trouver des moyens de créer de l’espace et jouer simplement. Et si tu as une position, il faut shooter. Il ne faut pas penser à ce que la feuille de stats dit, ne pas penser à tes pourcentages. Il faut penser aux répétitions que tu fais, shooter et vivre avec le résultat. C’est agréable de l’entendre dire quelque chose de similaire et d’être ensuite récompensé dans un match comme ce soir. Ce sont les hauts et les bas d’une saison, vous devez aborder le match de la même manière, que vous soyez chaud, froid ou irrégulier. »
Via The Athletic