Victor Wembanyama : « Je l’ai voulu, choisi et j’y suis préparé. Dans la vie, il faut s’attendre à ce qu’on mérite, non ? »
Auteur d’une énorme première partie de saison, la hype Victor Wembanyama ne redescend pas, et cela devrait être comme ça jusqu’à la draft. Difficile de passer à côté et l’intéressé en est bien conscient comme il l’a confié au Parisien.
« Cela avait déjà commencé avant mais, depuis deux mois, depuis notre voyage à Las Vegas qui a fait prendre à tout ce qui m’entoure une autre dimension, on me demande souvent : ‘Tu as vu ce qu’on dit de toi ?’ Je vous mentirais en disant que je ne sais pas et que je ne vois pas, » a confié Victor. « Je le vois, même si je ne le fais pas exprès, car il m’arrive souvent de tomber dessus par hasard. Tout cela n’impacte pourtant en aucune manière mon état d’esprit, mes performances et qui je suis. »
Une hype jamais vue pour un joueur français.
« J’en ai conscience, mais j’ai l’impression de m’être préparé à tout ça depuis toujours, » a expliqué Victor. « C’est peut-être pour cette raison que je le vis assez sereinement. Et rien n’est acquis, je bosse dur pour atteindre mes objectifs. »
Sa hype est telle que les Mets attirent bien sûr les foules, mais aussi et surtout des stars.
« Honnêtement, c’est une chose à laquelle je ne pense pas du tout, » a confié Victor. « Tout ceci ne change rien pour moi. Je vais vous faire une confidence, c’est le contraire qui pourrait maintenant me perturber. S’il n’y a plus de stars et plus personne aux matchs, je vais me demander ce qu’il se passe. (Sourire.) Ça deviendrait incohérent. »
Ce qui impressionne le plus chez Victor, c’est qu’il semble parfaitement gérer cet engouement fou.
« Pas du tout, » rétorque Victor quand on lui demande si c’est difficile à gérer. « C’est même plutôt plaisant. Quand on joue avec les Mets 92, les salles sont en effet remplies tout le temps. Ce n’est aucunement un souci. Et je ne ressens pas que j’ai seulement 18 ans. Je sais que je ne mène pas la vie normale d’un garçon de 18 ans, bientôt 19 (le 4 janvier). Mais je l’ai voulu, choisi et j’y suis préparé. Dans la vie, il faut s’attendre à ce qu’on mérite, non? Vous ne pensez pas ?
C’est dans ma nature. Si je ne trouvais pas ça normal pour moi, cela voudrait dire que mon mental n’est pas au niveau de mon basket. Je veux pourtant absolument que les deux soient au même niveau et que celui-ci soit le plus élevé possible.
Il va falloir garder les pieds sur terre, car en NBA la hype sera encore plus folle, avec tout ce qui va avec, à commencer par un compte en banque rempli déjà de quelques millions de dollars.
« Je n’ai jamais été spécialement dépensier, » a expliqué Victor. « Si je devenais fou en voyant les chiffres qui sont sur mon compte en banque, cela voudrait dire encore une fois que mon mental n’est pas à la hauteur de mon basket. Tant mieux si j’ai de l’argent, je ne vais pas dire le contraire, mais ça ne changement pas grand-chose pour moi. »
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Victor Wembanyama dans Le Parisien