Rivals Week : Les Lakers enchaînent face Warriors
Depuis 2022, la NBA met en lumière certaines rivalités entre franchises dans la bien nommée Rivals Week. Pendant quatre jours, dix affiches en antenne nationale. En clôture de ce nouvel outil marketing, la ligue joue la sécurité et propose un Warriors vs Lakers toujours synonyme de spectacle, et donc d’audience. Les ratings TV aux USA ne sont pas bons, certains s’inquiètent probablement de l’après LeBron James, de l’après Steph Curry. Des jeunes stars émergent, le talent est là, mais l’aura de James et Curry n’a pas d’égal pour le moment.
Si Sacramento en est la capitale, Los Angeles et San Francisco représentent la Californie. LA est brillante, laboratoire du divertissement. SF est studieuse, cherche à ré-inventer constamment le monde. Les deux villes partagent de gros palmarès sportifs. C’est bien évidemment les Lakers qui dominent les Warriors niveau trophée, mais les Dubs ont un large avantage dans les dix dernières années.
Rivalité ? Pas forcément. Les périodes de domination des uns correspondent aux périodes de disette des autres. Les Lakers n’étaient pas qualifiés en playoffs lors de l’incroyable titre 2022 de Golden State. Et les Warriors n’étaient pas dans la bulle d’Orlando pour le titre 2020. On peut tout de même citer les demi-finales de conférence 2023, série remportée par LeBron et sa bande. Ou le match de play-in 2021, avec le même dénouement. Mais la vraie rivalité, ce n’est pas Warriors et Lakers. C’est bien entendu Curry et James, le Chef et le King. Les deux légendes se sont affrontées vingt-quatre fois en saison régulière, avec douze victoires chacun.
Les Dubs ont perdu trois de leurs quatre dernières rencontres au Chase Center contre les Lakers. La dernière en date, le palpitant Christmas Game. Match revanche donc ?
Les deux équipes sont au coude à coude jusqu’à la mi-temps. Steph plante de loin, Gary Payton II enchaine les winning plays. En face, Anthony Davis et Bron tiennent la baraque et permettent aux Angelinos de rester collé aux Warriors. Mais la maladresse chronique des Californiens du Nord leur joue à nouveau des tours dans la seconde partie du match. Curry est cloisonné, fantomatique. À l’inverse, LeBron passe la seconde et Davis devient indéfendable. Il termine à 36pts et 13reb et les Lakers se dirigent tranquillement vers une nouvelle victoire à San Francisco.
Rare satisfaction du match du côté des hommes de Steve Kerr, Brandin Podziemski inscrit 17pts en sortie de banc. Le sophomore semble avoir retrouvé ce qu’il avait montré lors de sa saison rookie, un shoot extérieur fiable et une capacité de playmaking et de prise de décision. Le rookie Quinten Post s’est également une nouvelle fois illustré, en scorant 8pts en 2eme mi-temps
(2/5 à 3pts).
Les Lakers enchaînent une troisième victoire d’affilée, la cinquième sur les six derniers matchs, et sont désormais à 2v-0d face aux rivaux en bleu & or. Prochain affrontement, le 6 février à Los Angeles.
Les raisons de cette nouvelle déconvenue pour Steve Kerr ?
« On doit rentrer nos tirs. Je sais que c’est cliché de dire ça mais on a pris 46 tirs à 3pts, 17 de plus qu’eux. Je sais qu’on doit être une équipe dangereuse à 3pts pour gagner. On ne va pas beaucoup sur la ligne des lancer-francs et on se procure peu de paniers faciles. Je pense qu’on a bien joué en 1ere mi-temps. On a pris de bons tirs, il y avait beaucoup de flow dans notre jeu. Mais en 2nde mi-temps on a perdu des ballons, des turnovers qui nous ont coûté cher. On n’arrivait plus à rien offensivement. »
Il faudra trouver des solutions rapidement pour les Warriors, qui tombent en dessous des 50% de victoires. Solutions en interne, avec les retours de blessure attendus de Draymond Green et Jonathan Kuminga, le meilleur défenseur et la seconde option offensive. Ou en externe, la trade deadline approchant à pas de géants.
Propos recueillis à San Francisco