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NBA Mock Draft by L’Echo des Parquets : N°7, Sacramento Kings

AP Photo/Ben Margot

Dans quelques jours, les franchises les plus hauts placées dans la draft vont avoir la possibilité de se donner un énorme coup de boost jusqu’à pourquoi pas sortir leur équipe de leurs difficultés, grâce au renfort d’un des meilleurs jeunes joueurs désirant intégrer la grande ligue. Mais les erreurs seront cruelles et douloureuses dans ce moment crucial alors faire le bon choix devient une obligation qu’il n’est assurément pas facile de tenir. Joignons-nous à la réflexion pour quelques unes d’entre elles et voyons quelles genres de voies devraient-elles suivre. Après Phoenix et New Orleans, Sacramento est dans la place.

Guillaume (@GuillaumeBInfos)

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With the Seventh pick in the L’Echo Des Parquets’ NBA Mock Draft, the Sacramento Kings select…

Qu’est-ce qui pourra bien sauver Sacramento du cercle vicieux de médiocrité dans lequel la franchise s’est embourbée depuis des années ? Un déménagement à Seattle, l’occasion de faire peau neuve et de remettre les compteurs à zéro ? Nope, l’idée qui avait pourtant enflammé les fans nostalgiques a été balayée par la ligue il y a quelques semaines de cela. Un gros poisson via la free agency peut-être ? Non plus, le soleil doux soleil de Californie ne semble même plus suffire pour séduire les gros poissons sur le marché du fait d’une situation sportive , c’est dire.. L’arrivée d’un messie durant la draft alors ? Encore raté. La cuvée de cette année est pointée du doigt comme une des plus faibles de ces dernières saisons justement du fait de manquer de potentiel franchise player.

Evidemment, il ne faut jamais dire jamais, et les fans peuvent toujours continuer d’envoyer leurs prières pour qu’un prophète revienne évangéliser avec ce 7e choix de draft la terre désormais la moins sainte de Californie. Mais intronisé GM le temps d’un article, je n’aurais malheureusement pas le temps de me prêter à ces exercices et préfère espérer une amélioration de la situation en m’activant en coulisses. Non pas qu’il y ait une quelconque pression du résultat à Sacramento, mais histoire de me donner bonne conscience et de ne pas me montrer à la hauteur de cette réputation qu’ont acquis mes prédécesseurs.

Un rapide coup d’œil sur le salary cap termine justement de me convaincre de l’incompétence de ces derniers. Plus de 40 millions de dollars garantis, dont une grande partie sur des joueurs qui ne le méritent pas forcément (nous garderons leurs noms cachés, du moins pour le moment, histoire de ne pas les lyncher dès les débuts de l’article). Parmi ceux-là, le seul joueur dont je me satisferai sans doute de voir débuter les matchs c’est ce bon vieux DeMarcus Cousins.

Rocky Widner/Getty Images

Avant même de commencer ma réflexion, je pars d’ailleurs du principe qu’il sera bien mon pivot titulaire la saison prochaine. Non pas que cette décision aurait pu m’apparaître évidente dans n’importe quel contexte, comme tout le monde je suis au jus des rumeurs de transferts et de sa valeur marchande. Mais je préfère temporiser pour cette année, en raison de son potentiel encore conséquent, de son bon rapport qualité/prix (5 millions seulement à l’année, encore dans son contrat rookie). Mais également parce que quitte à l’échanger, autant le faire l’an prochain pour obtenir des choix de draft bien placés qui me permettront de sélectionner des prospects bien plus croustillants que cette année.

Autre décision importante avant de commencer à juger mes différentes options, je choisis de conserver Tyreke Evans. Le bougre aura l’occasion de tester le marché durant l’intersaison, mais j’aurai de toute façon le dernier mot et pourrais m’aligner sur n’importe quelle offre qui lui sera faite. Statistiquement parlant, Evans semble décevoir d’années en années mais un cas comme celui-là mérite de s’y attarder plus longtemps : remarquons que son nombre de minutes diminue chaque année, qu’il n’est plus dans le contexte idéal dans lequel il avait été placé lors de sa fantastique saison rookie, qu’il sort d’une saison tout à fait correcte, ou encore qu’il demeure extrêmement jeune (23 ans seulement) avec toujours un bel avenir devant lui.

Ceci étant dit, je me retrouve avec un cinq de départ où seulement deux des cinq positions sont occupées, et je juge les trois autres encore perfectibles. Meneur de jeu, ailier, et ailier fort. Voyons quelle peut être le meilleur moyen d’améliorer mon effectif avec ce septième choix, et quel poste il conviendrait le plus de privilégier dans l’optique de cette progression souhaitée.

Passons assez rapidement sur le poste d’ailier fort, du fait que je ne trouverai sans doute pas mon bonheur dans un prospect de calibre lottery pick. Ma rotation intérieure est déjà assez bien fournie avec quatre joueurs sous contrat pour l’exercice 2013-2014, dont Jason Thompson et Patrick Patterson pour ce poste 4. Seul un talent comme Anthony Bennett (20 ans, UNLV) m’aurait convaincu d’étoffer encore un peu plus cette rotation quitte à en clouer un ou deux sur le banc sur certains matches, mais le freshman aura très certainement déjà serré la main de David Stern lorsque mon tour viendra.

Et à part Bennett, cette classe d’ailiers fort est anormalement pauvre en talents méritant un premier tour de draft. Il y aurait bien Cody Zeller (20 ans, Indiana), mais de nombreux doutes persistent sur la transposition de son jeu offensif chez les pros, et je préfère ne plus tenter de paris avec cette équipe. Je recherche plus de certitudes d’entrée de jeu, pour poser une base solide et bien plus stable à l’effectif. La grande majorité de ses points viennent sur du jeu au poste, et malgré une très bonne mobilité et un très bon touché, on se demande si l’efficacité de Cody sera la même face à de bien plus athlétiques intérieurs en NBA. Sans compter que le garçon évoluait pivot chez les Hoosiers, et n’a jamais évolué aux côtés d’un autre vrai intérieur, ce qui serait le cas avec Cousins si je venais à le sélectionner. Encore une zone d’incertitude donc. Non décidément, je vais passer sur lui, d’autant plus qu’il pourrait aussi déjà avoir été drafté avant mon 7e choix (comme c’est le cas pour notre mock draft par exemple).

D’autant que si je devais vraiment renforcer ma rotation intérieure, je le ferais avec un intérieur solide, qui m’apporterait taille et défense (je ne me satisfais pas du petit mètre quatre-vingt-dix-huit de Chuck Hayes en back up pivot). Quelque chose que Cody ne m’apporterait pas, ces domaines demeurant précisément les faiblesses de son jeu. Et également quelque chose que je pourrais obtenir via un prospect au second tour, avec un Trevor Mbakwe (24 ans, Minnesota) ou Jackie Carmichael (23 ans, Illinois State) par exemple. Nul besoin de griller un 7e choix là-dessus.

Reste donc en ligne de mire mon poste de meneur de jeu et celui d’ailier. Si l’on pourrait se dire que l’urgence se trouve plus sur le poste 3 (et encore), la situation salariale me dit qu’en revanche c’est sur le poste de meneur qu’il y a plus de marge de manœuvre. Un partout la balle au centre. Il va falloir mettre les mains dans le cambouis et tenter de juger ce qu’individuellement chacun des prospects disponibles pourrait bien m’apporter, sans tenir compte de sa position. Je juge ces postes de meneur et d’ailiers autant perfectibles l’un que l’autre, ma philosophie de draft est donc claire à partir de maintenant : sélectionner le meilleur joueur disponible.

Comprenez-moi, j’aime beaucoup Isaiah Thomas, et ne lui reprocherai certainement pas d’avoir profité de l’incertitude ambiante pour s’être emparé du job de starter. Mais je le pense tout de même assez limité pour ce costard de titulaire qu’il n’aurait de toute manière sans doute jamais acquis dans n’importe quelle autre franchise (désolé messieurs, ces dames vous mentent pour ne pas vous vexer, mais la taille compte réellement). Et je m’imagine bien plus l’utiliser dans un rôle d’energizer en sortie de banc où il pourrait également exceller. Quant à ce bon vieux John Salmons, il touche tout de même près de 8 millions l’année, donc ce serait tout de même dérangeant d’en plus le sous utiliser (surtout que derrière lui, Travis Outlaw ramasse aussi 3 millions par an, ça ferait cher les DNP). Mais on ne va pas se mentir : si il y a moyen de choper quelque chose de mieux, je fonce. Bon, et bien au boulot alors. Mettons-nous à la rechercher de ma nouvelle star.

J’accroche fièrement sur le mur de ma chambre un tableau de bord comme les pros, et commence à le remplir avec le nom des joueurs possibles qu’il me faut envisager. Voilà ce que ça me donne : Trey Burke, CJ McCollum, Michael Carter Williams, Shabazz Muhammad et Otto Porter. En gardant sous le coude le petit post-it de Dennis Schroeder, mais nous y reviendrons ultérieurement si besoin est de sortir la roue de secours.

Pour l’heure, concentrons-nous sur les cinq protagonistes, il y a déjà assez de tri à faire rien qu’avec eux. Par exemple, si je me dois par conscience professionnelle de considérer CJ McCollum (21 ans, Lehigh), classé comme le second meilleur meneur de cette cuvée de draft, il me semble évident que ce n’est pas lui que je retiendrai au final pour le job. Non pas que je n’aime pas le garçon, où que ses qualités me laissent indifférent (tout comme ce petit sourire en coin et son regard chaleureux d’ailleurs. Brrrr.), mais il ne rentre pas dans le moule du meneur de jeu que je souhaite acquérir.

En effet, McCollum demeure tout de même un faux meneur, titulaire du poste dans sa très modeste fac de Lehigh mais avec des compétences trop limitées pour prétendre à ce job là en NBA. C’est d’ailleurs un peu le Damian Lillard de cette année : senior, dans une petite fac (Lehigh se situe dans la Patriot League, plus réputée pour le niveau de ses étudiants que celui de ses sportifs), avec de grosses qualités au scoring dues à un excellent ball handling et un gros jump shot. Mais malheureusement loin de posséder les point guard skills classiques de distribution et gestion du jeu que l’on demande à un prospect qui aspire à s’imposer sur le poste 1 chez les pros. Des scoreurs en sortie de banc comme il semble le plus probable qu’il devienne, j’en ai déjà, et c’est un vrai meneur de jeu que je recherche cette année.

Michael Carter Williams (21 ans, Syracuse) est d’ailleurs lui aussi très loin de me convaincre. En allant au-delà des chiffres (7.3 passes par match, meilleur total en NCAA), on se rend bien vite compte des grosses limites du garçon. Son jump shot est médiocre, c’est un finisseur très moyen près du cercle et surtout sa sélection de tir est loin d’être satisfaisante. Même à propos de ses qualités de playmaker, MCW semble également loin de me satisfaire : beaucoup, mais alors beaucoup trop de turnovers, à cause d’une tendance à vouloir trop faire ou à prendre de trop gros risques, très mauvaise prise de décision, beaucoup de mal à gérer une pression défensive…Beaucoup trop à mon goût. Finalement, seul Trey Burke semble apparaître comme une option solide et envisageable sur ce poste de meneur de jeu, la concurrence s’étant éliminée elle-même de la course pour le job de par leur manque de qualités de playmaking et/ou de gestion du jeu que je recherche.

Jayne Kamin-Oncea, USA TODAY Sports

En ce qui concerne les ailiers, là aussi on me facilite la tâche. Un peu comme pour Cody Zeller tout à l’heure, je préfère éviter de prendre de trop gros pari avec cette équipe en manque de stabilité et de certitudes et refuse donc de tenter le coup Shabazz Muhammad (21 ans, ou 28 allez savoir, UCLA). D’autant que lui est un cas bien plus épineux et aléatoire que ne l’est celui de Cody.

Ce ne sont certainement pas ses qualités de scoreurs que je remets en question, mais tout le reste. Une implication occasionnelle en défense, qui dépend beaucoup trop de sa réussite ou de sa frustration en attaque. Egalement, son implication au rebond défensif est elle aussi exécrable, avec 2.5 rebonds défensifs par matchs, un total on ne peut plus médiocre pour un poste 3. Et si vous doutiez encore de sa tête de lard, gardez en tête que c’est un très bon rebondeur offensif qui cumule plus de prises de ce côté-là du terrain (2.7 par match). Comme quoi, c’est vraiment juste une question d’envie. Egalement, il rencontre encore beaucoup de problèmes pour se créer son shoot (sélection de tirs de ce fait qui laisse énormément à désirer) mais surtout pour les autres. Il termine la saison avec un inqualifiable 0.8 passe par match, et il est bon de se souvenir que les prospects aussi peu capables de faire jouer leurs coéquipiers font très rarement de belles carrières (Michael Beasley, Al Thornton, Lazard Hayward…).

Il pourrait tout de même devenir à terme un bon scoreur en NBA, de par sa maturité physique et son jeu fait pour la grande ligue, mais je garde également en tête (décidément, la liste est longue) un entourage déjà pointé du doigt ou une histoire de vrai-faux âge non sans rappeler le cas du « lycéen » Bismack Biyombo il y a deux ans. Sans compter que dans l’absolu, je n’ai pas besoin d’un scoreur en particulier dans cette équipe, et préfère sans aucun doute la polyvalence d’un Otto Porter à rajouter dans mon effectif.

Vous l’aurez compris donc, c’est entre Trey Burke (20 ans, Michigan) et Otto Porter (20 ans, Georgetown) que je vais devoir faire mon choix.

La première façon d’attaquer le problème serait la suivante : même si je suis à la recherche d’un meneur de jeu, la rotation extérieure est déjà très bien fournie (c’est d’ailleurs le seul domaine où Sacramento a dominé la NBA la saison passée, le nombre d’arrières présents dans l’effectif, mais n’allez pas leur raconter que ça ne sert à rien, ils n’ont pas grand-chose à quoi se raccrocher en ce moment). De ce fait, je serais inspiré dans ce cas-là de me tourner vers Otto Porter. Comme dit précédemment, sa polyvalence pourrait vraiment m’aider dans ce processus de reconstruction. Un très gros volume de jeu au rebond, une palette offensive très variée, polyvalent, intelligence, du bon jeu sans ballon, un sens de la passe intéressant, etc. En somme, un modèle de sobriété qui se fondrait parfaitement dans l’effectif, quand un Muhammad a par exemple besoin qu’on lui consacre des possessions offensives (sur du tir en sortie d’écran ou qu’on l’envoie au poste) pour se montrer productif.

AP Photo/Nick Wass

Mais je ne peux m’empêcher d’entendre cette petite voix dans ma tête qui me conseille de me méfier. Porter apporte un cocktail de qualités diverses et variées, mais on retrouve tout de même des imperfections non négligeables dans son jeu. S’il a une bonne activité défensive et qu’il utilise bien sa longue envergure pour provoquer pas mal de turnovers, il est en revanche plus à la traine sur de la défense un contre un, le type de défense qu’il risque de devoir pratiquer le plus chez les pros. Contre de plus petits joueurs il manque de mobilité pour contenir son vis-à-vis, et contre des ailiers ou même ailiers-fort, son clair manque de force le dessert également beaucoup. Offensivement, il devra confirmer sa progression au tir de l’an passé, d’autant plus que sa mécanique peu académique peut laisser quelques sérieux doutes. Sans même compter ses difficultés à se créer son propre tir, même au niveau NCAA.

De plus, peut-il connaître une réelle progression dans les années à venir ou va-t-il tout simplement stagner et n’être qu’un Tayshon Prince 2.0 ? Il ne faut jamais dire jamais, mais les observateurs nourrissent de légitimes doutes par rapport à son potentiel, et je dois dire que moi aussi. Avouons-le, si je le considère aujourd’hui c’est principalement parce qu’il n’y a pas grand-chose de mieux cette année à se mettre sous la dent, et ça m’embête de prendre un ailier au rabais dans la précipitation, alors que l’an prochain sera une draft de poste 3 (Andrew Wiggins, Jabari Parker, Alec Poythress, Glenn Robinson, LeBryan Nash, CJ Fair, ou même Dario Saric. Pour ne citer que les meilleurs). Une classe d’ailiers où je trouverai bien plus facilement mon bonheur dans des joueurs plus talentueux, au potentiel bien plus important.

La seconde façon d’aborder le problème, c’est de se dire que malgré le fait que les Kings possèdent pléthore d’arrières, aucun d’entre eux n’est un véritable meneur de jeu. Et introniser Trey Burke en meneur de jeu me permettrai finalement d’instaurer, à défaut d’une identité de jeu solide dès le tout premier match, une ligne directrice vers laquelle tendre à l’avenir.

En effet, le bilan exécrable et le fond de commerce proposé l’an passé par Sacramento a confirmé l’échec du jeu en triangle qu’a tenté de prôner Keith Smart. Au regard de l’effectif, talentueux, vif et surtout très jeune, j’aimerais bien au contraire miser sur la simplicité d’un jeu basé sur du pick & roll plutôt que sur la complexité du triangle.

De ce fait, la sélection de Trey Burke m’aiderait énormément à aller dans cette direction, étant donné que le garçon était tout simplement l’an passé le meilleur joueur de pick & roll du pays (au niveau universitaire seulement, TP on ne t’oublie pas). La plus belle arme de son répertoire offensif demeure d’ailleurs son tir en sortie de dribble, et il sait parfaitement se servir de l’écran posé par son intérieur pour se créer l’espace nécessaire pour dégainer avec une redoutable efficacité. A deux comme à trois points d’ailleurs. Mais il sait également très bien distribuer pour ses coéquipiers après le pick & roll, parfois même dans des angles assez incroyables, que ce soit pour l’intérieur qui coupe vers le panier ou les shooteurs qui se libèrent dans le périmètre. Tout cela est rendu possible par un excellent contrôle de son corps et une très bonne qualité de dribble qui lui permettent de garder son défenseur à distance, de lire ce que la défense propose et d’en prendre avantage. Pour parfaire cette triple menace sur pick & roll, il faudra néanmoins qu’il s’améliore en pénétration lorsqu’il attaque le panier. Mais le fait de profiter de plus d’espace en NBA qu’il n’y en a en NCAA, et le fait qu’il continuera à gagner en force chez les pro devrait l’aider à progresser dans l’optique.

Il faut savoir  s’adapter à son effectif et savoir tirer le maximum de l’équipe que l’on a sous la main. Si j’étais réticent quant à la transposition de ses qualités de playmaker à Charlotte, du fait d’un contexte pas assez favorable, je retrouve à l’inverse à Sacramento tout ce que je pouvais espérer pour le voir réussir. La situation dans laquelle il pourrait se trouver chez les Kings ressemble beaucoup plus à ce qu’il a connu à Michigan : un intérieur très talentueux et adapté pour exceller sur pick & roll, DeMarcus Cousins, ainsi qu’une belle flopée de shooteurs dans le périmètre (John Salmons, Marcus Thornton, Travis Outlaw, Jimmer Fredette, Isaiah Thomas). Ca faut bien Mitch McGary et Tim Hardaway/Glenn Robinson/Nick Stauskas ça, non ? Cette idée de commencer à enfin instaurer une ligne directrice me séduit beaucoup. D’autant que DeMarcus Cousins n’a encore jamais évolué avec un meneur de jeu capable de l’alimenter régulièrement et efficacement, et je suis curieux de voir ce que cette association pourra donner.

Certains pourraient avoir des doutes quant à son véritable potentiel, mais je n’en ai pas. Son incroyable mental et sa détermination sans faille finissent de me convaincre au jeu de la comparaison avec Otto Porter. Ce n’est pas pour rien que Burke est passé en deux ans à peine d’une recrue anonyme en provenance de High Scool au titre de meilleur joueur de la saison NCAA, il est rare de trouver d’aussi jeunes joueurs avec un tel besoin de prouver leur valeur et de continuer à progresser. Certains pourraient aussi avoir des doutes par rapport à sa défense, mais sa très grande envergure (6’5) compense bien sa petite taille et on l’a déjà vu faire preuve d’une belle activité défensive (interceptions ou même contres assez spectaculaires). Et même s’il pourrait se faire remuer à ses débuts par des arrières plus costauds, ce n’est en aucun cas un problème incorrigible, et il pourrait devenir un défenseur correct en continuant de gagner du coffre, à l’image d’un Chris Paul par exemple. Bon, dans un premier temps me direz-vous, je vais quand même un peu souffrir en défense, mais on ne peut pas tout avoir avec un septième choix de draft (a fortiori dans cette cuvée loin d’être bandante) et je me contenterai bien de ses aptitudes offensives pour le moment.

Andy Lyons/Getty Images

Ah, et ai-je mentionné ses remarquables capacités clutchs en attaque comme en défense ? En atteste le derby contre Michigan State au cours duquel il vole deux ballons dans les dernières secondes pour donner l’avantage puis sécuriser la victoire des siens, ou à l’inverse l’incroyable comeback contre Kansas et son tir pour envoyer le match en prolongations. Pour ne citer que les plus notables parmi ses nombreux faits d’armes.

En somme, Trey Burke m’apparaît comme un meilleur prospect en termes de valeur individuelle, mais gagne aussi mes faveurs par rapport au contexte, et aux deux angles d’attaque du problème que je viens d’exposer. Dans le premier cas, je sélectionne un ailier à tout faire qui se fondrait dans l’effectif, mais un peu trop justement même, et pourrais bien ne jamais dépasser ses limites ou devenir plus qu’un simple joueur de complément. Dans le second, je commence à poser les bases d’une nouvelle philosophie de jeu qui semble correspondre à l’effectif que j’ai sous la main, donnant ainsi plus de cohérence à mon choix, et aurai toujours la possibilité d’aller un chercher un ailier bien plus prometteur l’an prochain, à l’occasion d’une draft 2014 riche en poste 3 de talent. Vous devinez quelle option je choisis entre les deux ?

Si par malheur Trey Burke venait à être pris avant que ce ne soit mon tour, je préfèrerais même me lancer sur la piste Dennis Schroeder, le très jeune meneur de jeu allemand, dans l’idée de rester sur cette volonté d’instaurer une philosophie pick & roll (lui aussi se montrant très prometteur dans l’exercice). Prototype parfait du meneur NBA (taille, dimension athlétique), excellent en pénétration et avec un sens de la passe des plus intéressants, très bon défenseur et une très grande marge de progression, tout ça me plait bien. Désolé Otto, mais encore une fois, je préfère ne pas me presser cette année et temporiser pour obtenir un vrai bon jeune ailier d’ici une douzaine de mois.

En attendant, je prépare déjà mon petit papier sur lequel j’inscris soigneusement « Trey Burke, Michigan », en espérant avoir la chance de le donner à l’ami David Stern le soir du 27 Juin.

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With the Seventh pick in the L’Echo Des Parquets’ NBA Mock Draft, the Sacramento Kings select…

Trey Burke, from the University of Michigan

6 réflexions sur “NBA Mock Draft by L’Echo des Parquets : N°7, Sacramento Kings

  • slowchocolatee

    pouruquoi ne pas mettre Tyreke Evans en 1 et récupérer à ce moment là un autre joueur ?

  • aladouchette

    Excellente analyse quoique longue à lire xD Trey Burke semble un choix des plus logique et cohérent !

  • JoachimCelts

    Un peu long mais plus c'est long, plus c'est bon^^ et effectivement c'est long ce qui inclus un gros travail, félicitation^^ c'est pas sur basket usa ou l'équipe ou autres pseudos bon site qu'on aurait ça!!!

  • aladouchette

    Avant j'étais que sur BUSA mais je constate que BI est plus complet, ils ne reprennent pas que les feeds de NBA.com, y a un gros boulot d'analyse ! maintenant je squatte exclusivement ce site et je le fais partager à ma communauté de bros fan de NBA !

  • JoachimCelts

    Tu as bien raison et les autres, faites en de même^^

  • Basket Infos

    Merci beaucoup :D

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