[Kicks] Test de la Peak TP9-II
J’ai eu le mois dernier l’occasion de tester la TP9-II, le nouveau modèle signature de Tony Parker, disponible en France depuis le 15 février dernier. Étant davantage habitué à des chaussures plus hautes et un peu sceptique quant au design des précédentes créations de Peak, j’ai été agréablement surpris par ce nouveau modèle.
Tout d’abord, la première impression c’est qu’elles claquent. Alors que j’avais été peu convaincu par le design très carré de la TP9-I et par les coloris pas franchement inspirés de la TP9 Quickness, je dois avouer qu’il y a eu un réel effort de la part de Peak à ce niveau-là. Si au niveau des courbes on n’est pas encore sur ce qui peut se faire chez Jordan Brand, la marque chinoise a bien refait son retard sur ses autres concurrents et dans sa version rouge/doré la chaussure a vraiment de la gueule.
D’un point de vue plus technique, le gros point fort de la TP9-II c’est son maintien de la cheville. La chaussure offre un compromis idéal entre souplesse des déplacements et sécurité du joueur. Même si le modèle est assez peu montant, le système posé à l’arrière de la chaussure permet d’éviter toute torsion de la cheville et ce sans limiter les mouvements ou les changements de direction sur le parquet. On a donc la sécurité qu’offrent habituellement des chaussures au maintien plus montant tout en bénéficiant de la souplesse qu’on est en mesure d’attendre d’une chaussure destinée à un meneur de jeu.
Le fait d’avoir un tel système s’avère vraiment bénéfique sur le parquet, puisqu’outre des changements de direction rapides et sûrs, il permet également de trouver une grande stabilité sur les prises d’appuis, notamment en sortie de dribble. Que ce soit sur des stepbacks, des shoots sur un pied ou même tout simplement en réception de passe, la prise d’appuis est réellement facilitée par la chaussure, la semelle ayant été conçue pour une meilleure accroche.
Si l’ensemble s’accorde assez bien à ce qui fait la force de Tony Parker (changements de direction, shoots en sortie de dribble, prises d’appuis rapides) en revanche l’amorti n’est pas tout à fait à la hauteur des autres composants. La semelle est très dure, les retombées au sol pas vraiment souples, et au bout de deux heures de jeu les chocs se font très nettement ressentir au niveau des mollets. Le meneur de San Antonio n’ayant pas un jeu qu’on qualifierait d’aérien, le choix se défend, mais pour un joueur plus bondissant cela peut s’avérer pénalisant après un certain temps de jeu.
La chaussure en elle-même est assez rigide, et il faut compter plusieurs semaines avant qu’elle s’assouplisse suffisamment pour devenir véritablement confortable. Assez rebuté au début par ce point, je dois reconnaître qu’une fois assouplie la chaussure est plutôt agréable à porter, et d’une certaine manière cela vient appuyer l’impression que j’avais en ce qui concerne la solidité du modèle. Après un mois d’utilisation, c’est à peine si on peut noter des traces d’usure, ce qui laisse supposer une grande résistance que l’on ne retrouve pas forcément sur les autres chaussures axées sur la vitesse qui se situent dans cette gamme de prix.
Au final, la TP9-II s’avère être une chaussure vraiment convaincante. La qualité de maintien de la cheville est phénoménale pour une chaussure aussi peu montante, et apporte un réel plus en termes de vitesse, de prise d’appuis ou de déplacements. Seuls un amorti pas au niveau du reste et une rigidité qui peut rebuter au départ viennent ternir le bilan puisque le ressenti global est très positif. On sent qu’on a au pied un modèle qui a été conçu pour Tony Parker, et le rendu est conforme à ce que l’on est en droit d’attendre d’un modèle à 125 euros. Qui plus est, la chaussure est plutôt jolie et semble avoir une jolie durée de vie devant elle. Un modèle à recommander donc, en particulier si vous avez un style de jeu comparable à celui du meneur des Spurs.
Peak TP9-II, 125 euros chez Peak Sports France.