Kyrie Irving : « Tout ce que j’avais à l’esprit c’était la Mamba mentality »
Revenu à la compétition fin décembre après 6 mois d’absence (fracture de la rotule gauche lors du 1er match des Finales 2015), Kyrie Irving est monté en puissance à partir du mois de janvier avant de réaliser des playoffs et des Finales de rêve. Aujourd’hui, il a gagné le respect de toute une ligue, non seulement grâce à ses stats (27.1 pts à 40.5% à 3-pts, 3.9 rebonds, 3.9 passes et 2.1 interceptions par match aux côtés d’un LeBron James sur une autre planète à 29.7 pts, 11.3 rebonds, 8.9 passes, 2.6 interceptions et 2.3 contres par match) mais aussi grâce à un shoot, LE shoot.
Durant tout le match 7, Irving s’est battu pour se défaire d’un Klay Thompson en mode chien de garde. Le meneur devait alors souvent se contenter de points en transition avant que la défense adverse ne se mette en place. Mais à une minute du buzzer, les Cavs forcent un switch et à la place des 2,01m de Thompson, le n°1 de la draft 2011 se retrouve face au mètre 91 de Stephen Curry : handle, step back, nothing but net.
Je n’ai pas encore pu voir l’action. Je ne sais pas si j’étais très proche de lui. J’ai essayé d’atteindre le ballon, de rester en face de lui, de lui faire prendre un shoot difficile. C’était un step-back difficile, il l’a mis. Peu importe que j’ai bien défendu ou non, il a rentré le shoot. Donc bravo à lui. Il est monté d’un cran et a su tirer profit de ce moment. Ce n’était pas un sentiment agréable de se retourner et de voir le ballon rentrer. Stephen Curry
Sur ce shoot, Irving offre 3 pts d’avance à Cleveland (92-89) alors qu’il ne reste que 53 secondes à jouer. Les Warriors eux, ne marqueront pas le moindre point sur les dernières 4’14 du match. Presque irréel.
Ce shoot qu’il a mis ce soir, ce 3-points était probablement l’un des plus gros shoots de l’histoire de la NBA, surtout en sachant que personne n’était jamais revenu d’un 3-1. Je suis simplement heureux pour lui. Pour tout ce qu’il a traversé l’année dernière, les médias qui s’inquiètent de ses passes quand je lui dis d’être agressif et de scorer, j’adore le fait qu’il soit resté fidèle à ce qu’il faisait. On a besoin qu’il soit agressif. On a besoin que Kyrie soit agressif et qu’il soit un scoreur, ça ouvre des opportunités de passes. C’est un moment qui va nous rester à tous pour toujours. Tyronn Lue
Plus jeune, Irving s’est nourri de vidéos de matchs 7. Son idole ? Kobe Bryant, pour sa mentalité de killer.
J’ai à peine dormi ces 2 derniers jours. J’étais debout et vraiment… je ne pense pas que mon esprit ait jamais envisagé autant de scénarios que lors de ces dernières 48h. Victoire, défaite, ce que tu vas faire sur le terrain. Quel sera ton impact sur le match. Que vont faire tes coéquipiers ? J’avais tellement de choses dans la tête quand j’ai démarré le match, j’ai parlé avec mes coéquipiers en me disant ok, je dois me mettre à l’aise dans cette situation.
Et je crois que c’est venu presque à la fin du 2ème quart-temps. Et là je me suis dit ok, tout va bien. Tout ce que j’avais à l’esprit au fond de moi c’était la Mamba mentatily, juste la Mamba mentality. Je ne pensais qu’à ça.
Celui qui veut devenir le « meilleur finisseur sur sa main faible » de la NBA a aussi inscrit 8 pts d’affilée en fin de 3ème quart-temps (17 de ses 26 pts en 2ème mi-temps) pour permettre à Cleveland de rester au contact, toujours et encore, et notamment sur un sublime layup… main gauche, sur Draymond Green. Désormais champion NBA, Irving (41 pts dans le match 5) est aussi en une série passé dans la catégorie des superstars.
via Cleveland.com