Avec Marcus Smart, Boston a retrouvé une partie de son âme; Brad Stevens : « Il est le seul gars à propos de qui je peux dire ça »
On ne sait pas si Camellia Smart a pu regarder le retour de son fils de son lit d’hôpital, mais si c’était le cas, elle était forcément très fière de son fils Marcus. De retour après une absence de 45 jours (opération pour une déchirure du pouce droit), l’arrière auteur de 9 points à 2/7, 5 rebonds, 4 passes, 3 contres et entré en jeu à 4’08 de la fin du 1er quart-temps a été l’une des clés de la victoire des siens pour prendre l’avantage 3-2 dans leur série. En faisant ce qu’il sait faire de mieux : jouer avec hargne et ne jamais rien lâcher. Il ne lui a ainsi fallu que 33 secondes pour se retrouver à plat ventre sur le parquet pour tenter de sauver un ballon.
« Ça représente beaucoup pour notre équipe. Je crois que je l’ai déjà dit plus tôt cette saison, il était un peu l’âme de notre équipe. Avec tout ce qu’il apporte, sa dureté, son altruisme… on s’est nourris de son énergie ce soir. Le public aussi, tout le monde, c’est super qu’il soit de retour. C’était une vraie bonne surprise pour notre groupe, car je ne pensais pas qu’il allait revenir, je ne voulais pas trop espérer, même si j’avais entendu que c’était une possibilité. Donc on est simplement contents qu’il soit là et il a eu un énorme impact sur le match ce soir. » Al Horford
Installé sur le banc, Kyrie Irving, en convalescence, a crié : « Il est fou, j’adore, j’adore ! ». Quelques instants plus tard, il envoyait Al Horford au alley oop pour le plus grand bonheur du TD Garden.
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Sans lui, les Celtics ont laissé Milwaukee shooter à 54.2% et tourner à 108.3 points de moyenne par match sur les 4 premières rencontres. Alors que le match était à égalité à son entrée en jeu, Boston a marqué 12 des 10 points derniers combinés des deux équipes jusqu’à la fin du quart-temps. Milwaukee n’a ainsi rentré qu’un seul panier à partir du moment où Smart a posé le pied sur le terrain. Passés d’un déficit de 16 à 5 points au début du 4ème quart, les Bucks avaient encore de l’espoir lorsque Smart a réussi à se sortir d’une prise à 3, là encore à plat ventre sur le sol, avant de servir un Horford seul sous le cercle pour le +7, 86-79, à 28.1 secondes de la fin.
« J’ai vu Al, c’est assez difficile quand vous avez 3 gars sur vous, mais je devais lui faire la passe. Je ne voulais pas qu’ils me prennent le ballon, je devais être celui qui allait le donner à Al. » Marcus Smart
« Ça ne s’annonçait pas bien, je ne sais pas comment il a réussi à ressortir le ballon. Je sais juste que dès que je l’ai attrapé, je n’allais même pas poser un dribble, juste mettre le panier. Aucun risque. C’était une action incroyable. » Al Horford
« Vous pouvez regarder toutes les feuilles de stats que vous voulez, avec Marcus ça ne vous raconte pas toute l’histoire. C’est son énergie, son émotion, les petites actions qui changent le cours d’un match comme lorsqu’il a plongé avant d’envoyer le ballon à Al. Les contres, il a forcé Shabazz Muhammad à rater alors qu’il était chaud… Ce sont d’énormes actions. On a d’autres gars qui l’ont fait en son absence, mais lui le fait tous les soirs. » Brad Stevens
Finalement, l’équipe de Giannis Antetokounmpo a été limitée à 36.8% aux tirs. Le Grec, qui n’a tenté que 10 shoots (5/10), a terminé la soirée avec son plus petit match offensif (16 points) de la série. Dominés 50-37 au rebond, les Bucks ont vu leur star gênée par Semi Ojeleye, propulsé dans le cinq à la place d’Aron Baynes (Horford a été décalé en 5).
Interrogé sur les minutes et l’utilisation de Smart, Stevens n’a pas eu peur de prendre un risque en l’alignant alors qu’il ne l’avait même pas vu participer à un entraînement une seule fois.
« Marcus est le seul gars à propos de qui je peux dire ça. Il est là depuis 4 ans. Donc je le connais. On sait ce qu’il a fait pour nous. Sans aucun doute il va connaître des moments où il sera un peu rouillé, mais ce n’est pas un souci, c’est normal. » Brad Stevens
Sur ses chaussures, Smart avait inscrit « Momma’s boy » et « I fight, you fight. Fuck cancer » pour sa mère.
« Ça voulait tout dire pour moi d’être là ce soir, qu’elle puisse me voir sur le terrain, jouer et faire ce que j’aime faire. Après tous les sacrifices qu’elle a fait pour moi, c’était énorme pour moi d’être là ce soir. » Marcus Smart
Après le match, il l’a appelé pour lui raconter sa soirée, avant d’indiquer que ses transfusions de plaquettes étaient pour le moment un succès dans son traitement et que cela lui donnait de l’espoir.
« On reste positifs. On continue à prier et on a toujours foi. » Marcus Smart
via Boston Globe – Boston Herald