Souviens toi cette série là … Bulls – Pistons 1990
Tout bon amateur de NBA qui se respecte connait Michael Jordan, et la fantastique dynastie des Bulls qu’il a réussi à imposer à travers les années 90’s. Qui ne se rappelle pas de ces actions remarquables qui ont construit le mythe de Air Jordan. Du ‘spectacular move’ face aux Lakers de Magic, jusqu’au shoot au buzzer sur Russell contre le Jazz, en passant par son match de folie à 3pts contre Portland, le fameux Flu game, ou les superbes finales contre Barkley en 1993. Oui, toutes ces images sont restées.
Mais ce que peu de gens connaissent mieux, c’est le Jordan d’avant tout cela, le Jordan des années 80’s notamment, le Jordan qui n’était pas encore Michael, le seul, le grand, l’unique. Pendant 7 longues années, il ne parviendra pas à hisser Chicago en finale, et parmi les nombreuses raisons à cela, la plus importante se trouve sans doute dans le Michigan, et se fait appeler les Detroit Pistons. En effet, Detroit est l’une des seules équipes à donner du fil à retordre, et bien plus à Jordan. Il faut dire que dans le paysage NBA de l’époque, tout le monde les connait comme les Bad Boys de Detroit, l’équipe la plus rude de la ligue et qui donne des mots de tête à David Stern.
Chez ces Pistons, on retrouve le leader de toujours, le grand (par le talent) Isiah Thomas, un des plus talentueux meneurs et manieurs de ballon des 80’s. Pour le compléter dans le back court, un certain Joe Dumars, un excellent arrière au sein de la ligue, et qui même si il s’avère être le plus ‘nice guy’ de la bande, Jordan confiera plus tard ne jamais avoir eu de match up plus difficile que celui avec Dumars. Egalement, Bill Laimbeer, le géant blanc dans la raquette, lui aussi une vrai teigne qui distribuait fautes flagrantes et marrons, ou encore Dennis Rodman, encore jeune à l’époque mais déjà une boule d’énergie couplé d’un excellent défenseur et rebondeur. Du coté de Chicago, c’est du classique aussi. Scottie Pippen est là en tant que lieutenant, mais on retrouve également Horace Grant, super ailier fort très solide qui ne quittait jamais ses lunettes de protection, ou encore le grand pivot vétéran Bill Cartwright, John Paxson à la mène ou encore Stacey King.
Joe Dumars aura donné bien du mal à Jordan
Et si Jordan et ses Bulls peinent face à Detroit, c’est aussi à cause des désormais célèbres Jordan Rules, des consignes officieuses dont les Pistons se défendront toujours pour dire que ce ne sont que des affabulations de la presse, mais les faits sont là. Contre Jordan, inarrêtable, si on ne peut pas l’arrêter, alors autant le stopper net. Quitte à prendre des fautes, autant bien les faire, et mettre Jordan à terre littéralement. Le principe est très simple, si Michael ou un joueur attaque le panier, il n’y a que la 1e faute qui est sifflée, les autres ne le sont pas et servent juste à secouer l’imprudent qui avait osé s’infiltrer dans la raquette. Et Michael de souffrir de cela à chacune des rencontres Bulls Pistons, mais il faut croire que cela marchait à merveille puisque Chicago n’y arrive pas, malgré tout le talent de leur numéro 23 ou de leur effectif bien garni, et ils se font sortir en 1988 et 1989 des playoffs par Detroit ! Tout comme les Pistons n’y arrivaient pas, quoi qu’ils fassent contre les vieux roublard Celtics quelques années auparavant, les jeunes Bulls n’y arrivent pas non plus contre ces même Pistons.
Et voilà que dans ces playoffs édition 1990, les deux équipes se rencontrent une nouvelle fois en finale de conférence, les Pistons pour tenter de décrocher un billet vers leurs troisièmes Finales NBA consécutives, les Bulls pour leur toute première et l’espoir d’enfin avoir Michael ramenant un titre dans l’Illinois. Comme prévu, les duels sont féroces, les combats acharnés, et la série devra aller jusqu’à un Game 7 pour se conclure. Finalement, ce sera l’expérience des Pistons qui primera, et Detroit ira en finale chercher leur deuxième titre en deux ans face aux Blazers de Drexler.
Les Jordan Rules auront eu raison une nouvelle fois des Bulls
Les Bulls eux, ont encore une fois ce gouts très amer dans la bouche, et Jordan la frustration de ne pas arriver à surmonter cet obstacle que sont les Pistons, si souvent devant lui en playoffs. Pourtant, tout comme les Pistons avaient réussi à finalement obtenir la suprématie à l’Est sur les Celtics en 1988, les Bulls arriveront eux aussi à surmonter leur démon, dès l’année suivante, en 1991 où un Jordan plus motivé que jamais infligera à ces Pistons un 4-0 remarquable en finale de Conf’, et ira ensuite voler des mains de Magic Johnson en Finales le titre officieux de boss de la ligue et le trophée Larry O’Brien de champion NBA.
Mais ça, c’est une autre histoire …
Prochain épisode : Seattle Supersonics – Denver Nuggets 1994
Episode 1 : Lakers – King 2002
Episode 2 : le duel Iverson – Carter 2001
Episode 3 : le parcours des Rockets en 1995
Episode 4 : le duel Bird – Wilkins 1988
Episode 5 : la rivalité Heat – Knicks
Maux de têtes ?