Portraits

Tim Duncan, dinosaure immortel

 

Acteur majeur de la scène NBA depuis les années 90, Timothy «Tim» Theodore Duncan aura réussi à s’imposer, sans strass, sans pailletes, comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire à son poste.

Détenteur du plus grand nombre de points pour les San Antonio Spurs, son équipe de toujours, avec près de 22 300 points, Tim Duncan accomplit actuellement sa 15e saison dans la grande ligue. Quinze années durant lesquelles il aura révolutionné le poste d’ailier fort avec un jeu tout en finesse et en sobriété. Un jeu à l’image du bonhomme.

Formé à l’université de Wake Forest, où chose rarissime pour un joueur, il aura achevé intégralement son cursus, le géant originaire des îles Vierges se présente à la draft de 1997. Sélectionné en 1ere position par les Spurs, il va former d’emblée, avec son acolyte David Robinson, une raquette pratiquement sans égale. A la puissance de l’Amiral Robinson se combine le toucher de balle et la science du jeu de Duncan et, au bout de trois saisons associés l’un à l’autre, le duo offre le titre aux éperons texans à l’orée des années 2000.

Individuellement, Dream Tim a déjà connu la reconnaissance de ses pairs. Rookie of The Year, All-Star, MVP des finales, rien ne semble pouvoir résister à son irrésistible ascension. Pour autant, honneurs et récompenses ne semblent pas influer sur son état d’esprit. Coéquipier modèle, joueur d’équipe par excellence, Duncan est avant tout quelqu’un de simple. Si la NBA moderne met en exergue la hype et le spectacle, il en demeure l’antithèse.  Les dunks surpuissants, les manifestations d’exubérance très peu pour lui. Depuis le début de sa carrière, il aura fait de l’efficacité sa marque de fabrique. Depuis 1997, il aura ainsi aligné pas moins de 13 saisons consécutives à minimum 18.6 pts et 10.6 rebonds.

Trois titres supplémentaires et d’autres récompenses plus tard, The Big Fundamental est aujourd’hui dans la phase descendante de sa carrière. A 35 ans, il sait que ses plus belles années sont derrière lui et, malgré le poids des années, son équipe demeure toujours dans les principaux contenders de la ligue. S’il joue beaucoup moins (à peine 28 minutes en moyenne), sa rentabilité elle, reste impressionnante. Avec un tel temps de jeu, il vaut encore aujourd’hui près de 15 points et 9 rebonds, imaginez alors avec 10 minutes en plus comme à ses débuts dans la ligue.

Si son temps de jeu a changé, si son corps subit désormais les ravages du temps, son ambition elle semble immuable. Dans la plus grande discrétion, et avec la volonté acharnée de s’accrocher au présent, il ambitionne simplement de remporter un cinquième titre de champion NBA. Économisé à raison par Gregg Popovitch, le n°21 des éperons fait toujours le boulot. Si il a évidemment vieilli, il l’a certainement fait mieux que les autres. A l’image d’un Ray Allen, le secret de sa gigantesque carrière repose dans la minutie de sa préparation. Bien plus maigre qu’à ses débuts, sa vitesse d’exécution est également plus grande.

S’il n’aura jamais été un athlète bodybuildé comme Blake Griffin ou Amar’e Stoudemire, Tim Duncan aura compensé cette déficience physique par une intelligence de jeu sans égale. Anciens et contemporains s’accordent déjà à l’affirmer: Timmy restera à jamais comme l’un des plus grands joueurs que la NBA ait connu. Le tout en toute discrétion. Un paradoxe à l’image du Monsieur.

7 réflexions sur “Tim Duncan, dinosaure immortel

  • LenoxOriginals

    Derniere saison pour lui ou pas ?

  • Basket Infos

    non je ne crois pas.

  • apsb_14

    Dernier gros contrat je pense ^^ mais il va continuer pour les Spurs encore un peu, il n'est pas cuit. Après s'ils gagnent le titre cette saison, ca pourrait être une belle sortie pour lui non?

  • newgwen

    Les gars faites gaffe aux fautes d'orthographe par contre^^

  • Basket Infos

    où?

  • newgwen

    lol je disais ça comme ça, je pensais même pas que le message serait publié
    Je ne veux pas être le chieur de service, mais bon puisqu'on me demande…
    – ligne 8 = le touché de balle (encore que celle-ci n'est pas trop choquante)
    – ligne 20 = ses plus belles années son derrière lui
    – dernière ligne = un des plus grands joueurs que la NBA est connu
    Il me semble qu'il y en avait 1 ou 2 de plus, notamment des "ces" à la place de "ses", mais ils ont sûrement été corrigés.
    Après je sais que vous écrivez plein d'articles par jour donc c'est pas évident de vérifier tout^^
    Continuez en tout cas j'adore votre site, d'ailleurs je sais pas comment vous chopez toutes vos infos, mais vous êtes souvent en avance par rapport à nba.com donc chapeau!

  • Basket Infos

    Merci! Pas de souci bien au contraire, on laisse pas mal de fautes dans les articles, les corrections sont toujours les bienvenues.
    Merci pour les compliments :D

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