Cliff Alexander ou la vie d’un prodige non drafté
En fait c’est son agent qui a réussi à l’en convaincre. Non considéré comme un Top Prospect en juin dernier, Reggie Brown, l’agent en question ne souhaitait absolument pas que son client soit retenu par une franchise NBA, Cliff Alexander étant possiblement annoncé en fin de second tour. En effet, si l’ailier fort de 2.03 m, que l’on verra au training camp des Blazers, avait été drafté, il aurait certainement été envoyé faire ses classes à l’étranger, ce dont il n’aurait pas été capable vu son jeune âge (19 ans).
Nous savions que le « draft-and-stash » (le fait de patienter à l’étranger après avoir été drafté) n’aurait pas été bénéfique pour lui. Cliff n’est pas assez mature à 19 ans pour aller à l’étranger pour la première fois. Il n’a pas de grand frère pour l’aider et le guider tel Emmanuel Mudiay. Je pense que cela aurait été désastreux pour sa carrière, donc j’ai pris la décision qu’il ne soit pas retenu. J’aurais pu prendre beaucoup sur moi et paraître à l’aise devant les médias s’il avait été pris par une de ces équipes, mais j’ai dû lui parler les yeux dans les yeux et lui dire qu’on ne pouvait pas faire ça, que ce n’était pas le mieux pour sa carrière. Je pense qu’il a un cœur assez gros pour surmonter cette étape.
De bons conseils de la part d’un agent qui ne veut pas brûler les ailes de son client, toutefois, étant donné son faible rendement en Summer Leagues (7.5 points à 38.3%, 6.4 rebonds et 1.2 contre en 22.7 minutes sur 11 rencontres), l’ex-star de High School (Co-MVP du Jordan Classic 2014) aurait semble-t-il mieux fait de ne pas sauter les étapes et de rester au moins une saison de plus à Kansas que de quitter les Jayhawks après une saison freshman pour le moins décevante : 7.1 pts à 56.6%, 5.3 rbds & 1.3 ct en seulement 17.6 mins.
Toutefois, le joueur lui fut déçu au sortir de la draft-night.
Ça m’a surpris. J’étais déçu, mais j’ai toujours joué avec de la rancœur. Désormais je joue avec beaucoup d’amertume.
En effet, Alexander n’a pas eu la vie facile comme le raconte Mike Oliver son coach en High School.
Cliff n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Il n’était probablement pas le meilleur joueur de son école primaire. Il a dû travailler pour tout ce qu’il a obtenu. Quand il n’était pas encore connu, j’avais l’habitude de lui dire : « Cliff, quand tu y arriveras, tu perdras 90% de ton premier contrat parce que tu as un trop grand cœur. Tu ne sais pas dire non. Tu penses que c’est toujours une bonne chose d’être généreux et avant de t’en rendre compte tu seras le gars qui a donné tout ce qu’il possède. »
Il ne va pas faire des trucs de fou, c’est un gamin tellement gentil qui essaye de satisfaire tout le monde.
On reste loin tout de même de l’ado qui était attendu comme un prodige, et qui était même mieux classé que Karl-Anthony Towns et D’Angelo Russell par Rivals.com. Dans tous les cas, son agent a fait ce qu’il fallait pour qu’on ne le compare pas (encore) à Jeremy Tyler, parti trop tôt (17 ans) en Israël, persuadé qu’il allait s’imposer dans ce championnat, sans jamais pouvoir exploser depuis au plus haut niveau.
Source : SB Nation
C'est rare q'un freshman d'une fac réputée (Kansas) ne soit pas drafté mais je comprend mieux maintenant, et je pense que se sera de plus en plus courant de ne pas être drafté au second tour pour être disponible pour la bonne team en pré-saison.
Là je pense à James McAdoo et Robert Covington.
Il est hyper actif et a de grand bras malgré sa taille puis il faudrait juste qu'il rajoute un ptit shoot à l'elbow pour faire une carrière à la Haslem ;)