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Preview 2015-16 : Golden State Warriors

 

Getty Images

Bilan de la saison dernière :

(67v-15d) – Fabuleuse, mirobolante, exceptionnelle, les qualificatifs ne manquent pas pour définir la saison 2014-15 des Warriors. Avec un Stephen Curry MVP, un coach impressionnant de lucidité et des role players entièrement dévoués au collectif, tout en sachant exactement ce qu’ils avaient à faire l’équipe de la baie de San Francisco a affolé les compteurs avec 67 victoires, et un titre glané au nez et à la barbe de LeBron James et des Cavs. Il n’y a pas de doutes, c’est un exercice qui restera dans les annales pour Golden State.

 

Offseason :

Départs : David Lee (Celtics), Justin Holiday (Hawks), Ognen Kuzmic.
Arrivées : Kevon Looney (Draft), Jason Thompson (Kings), Chris Babb (Celtics), Ben Gordon, Tony Mitchell, Juwan Staten, Ian Clark, Jarell Eddie.
Re-signatures : Draymond Green, Leandro Barbosa.

On ne change pas une équipe qui gagne parait-il. Du coup, même s’il y a eu quelques mouvements, l’ossature reste à peu de choses près, la même. Seul le départ de l’emblématique David Lee (de moins en moins utilisé à Golden State), est notable mais il sera remplacé poste pour poste par Jason Thompson sur le banc des Warriors. Au final, la re-signature de Draymond Green (qui détient désormais le deuxième plus gros salaire de l’équipe derrière Klay Thomspon), aura été la transaction la plus marquante de l’été des Warriors.

 

Roster :

Nom Poste Taille Exp. Université
2 Chris Babb G 102kg 2 Iowa State
19 Leandro Barbosa G 88kg 12 Bauru (Brazil)
40 Harrison Barnes SF 95kg 3 North Carolina
12 Andrew Bogut C 118kg 10 Utah
21 Ian Clark G 79kg 2 Belmont
30 Stephen Curry G 84kg 6 Davidson
3 Jarell Eddie SF 99kg 1 Virginia Tech
31 Festus Ezeli C 116kg 3 Vanderbilt
7 Ben Gordon SG 91kg 11 Connecticut
23 Draymond Green F 104kg 3 Michigan State
9 Andre Iguodala SF 94kg 11 Arizona
34 Shaun Livingston G 83kg 11 Peoria Central High School (Illinois)
36 Kevon Looney F 100kg 0 UCLA
20 James McAdoo PF 104kg 1 North Carolina
8 Tony Mitchell F 109kg 2 North Texas
4 Brandon Rush SG 95kg 7 Kansas
5 Marreese Speights C 116kg 7 Florida
33 Juwan Staten G 84kg 0 West Virginia
1 Jason Thompson PF 113kg 7 Rider
11 Klay Thompson G 93kg 4 Washington State

Head Coach : Steve Kerr

Les titulaires probables sont en gras. Pour les salaires de joueurs, c’est ici.

 

Joueurs à regarder de près : S.Curry, D.Green, A.Iguodala, D.Green.

player photo Le petit prince : Au cours de la saison 2014-15, Stephen Curry a littéralement marché sur l’eau, et au final les débats n’ont pas duré longtemps suite à l’élection de MVP, trophée remporté au nez et surtout à la barbe de James Harden. Le bilan exceptionnel des Warriors a finalement permis de trancher sans trop d’hésitations, et même s’il a été un poil moins flamboyant lors des finales NBA, après une saison harassante, cela n’a pas empêché le petit prince de driver les siens vers le trophée Larry O’Brien. A lui désormais de se maintenir au top pour graver encore plus profond son nom dans l’Histoire de la ligue.
player photo La grande gueule : Un prince a toujours besoin de ses gardes du corps, et quand il fallait jouer des coudes pour protéger son MVP souvent ciblé par ses adversaires, Draymond Green a toujours répondu présent. L’ancien de Michigan State a d’ailleurs pris ce rôle à cœur même en dehors du terrain, car lorsqu’il fallait l’ouvrir et faire du trash-talking dans la presse, celui-ci n’a jamais hésité, en chambrant régulièrement certains joueurs des Cavs aigris de leur défaite en finale, pour rappeler qui avait remporté le titre. Ayant négocié parfaitement sa prolongation de contrat cet été, obtenant un salaire avec lequel il va pouvoir se mettre à l’abri pendant un moment, Draymond Green qui a désormais clairement adopté le costume d’ailier-fort fuyant que lui avait taillé Steve Kerr, dans le jeu small-ball des Warriors devra clairement confirmer.
player photo La rustine : Après avoir connu il n’y a pas si longtemps le rôle de franchise player à Philadelphie, dans lequel il n’a jamais pu briller, Andre Iguodala a semblé enfin trouver en Steve Kerr, un coach capable de tirer le maximum des compétences du joueur. Utilisé comme 6e homme, l’ailier a su régulièrement boucher tous les trous dans le collectif des Warriors. Capable de défendre, de driver, de prendre des rebonds, de créer et même de mettre des shoots clutchs, l’ancien d’Arizona a pu prouver toute son efficacité et toute sa polyvalence en finale NBA notamment, série dans laquelle Dédé est sorti de sa boîte pour assassiner les Cavaliers et, à la surprise générale mais de façon totalement méritée, remporter le titre de MVP des finales. Son épanouissement dans le collectif de Steve Kerr fait plaisir à voir, et on attendra de lui encore l’an prochain qu’il ait le même apport du haut de ses 31 ans.
player photo Ayers Rock : Même si quand on pense à l’Australie, on imagine d’abord l’opéra de Sidney, l’île des kangourous ne serait rien sans la présence de sa montagne Ayers Rock au centre de son territoire. Dans l’ombre de joueurs comme Steph Curry ou Klay Thompson, Andrew Bogut joue lui aussi ce rôle de montagne tant il est un point de repère au milieu la raquette des Golden State Warriors. Même si l’on sous-estime souvent son impact, le pivot est pour beaucoup dans le titre de la franchise de la baie de San Francisco, et l’on se rappelle encore de ce que l’équipe californienne peut donner en playoffs sans son roc (CF : 2014 et l’élimination au premier tour face aux Clippers). Là encore, Steve Kerr a compris comment utiliser ce joueur beaucoup trop souvent blessé au cours de sa carrière. En ne le mettant pas plus de 24 minutes en moyenne par match sur le parquet, le coach des Warriors a pu ainsi préserver le corps de son pivot, n’hésitant pas soit à faire entrer Festus Ezeli à sa place, soit à concocter un cinq de petite taille. Cette saison encore, l’Australien devrait avoir un rôle-clé dans la réussite des Warriors, même s’il ne passera sans doute jamais 40 minutes sur le terrain.

 

Avis de la rédaction :

Guillaume G (A ; élimination au premier tour des playoffs) :

Ne jamais sous-estimer le cœur d’un champion. On connaît la rengaine ! Et pourtant, cette équipe des Warriors, je ne la sens pas. Ayant déjoué tous les pronostics d’il y a un an, Steve Kerr et ses hommes ont dominé, à la surprise de beaucoup d’observateurs, toute la saison de la tête et des épaules, portés par un Stephen Curry sur un nuage. Seront-ils capables de continuer et de confirmer ? Je n’en suis pas sûr. Tout reprendre à zéro dans quelques mois après avoir copieusement fêté le titre cet été ne sera pas chose aisée. La saison 2015-16 ne sera donc pas de tout repos et obtenir à nouveau la première place de la conférence Ouest sera encore une fois très compliqué. Bogut tiendra-t-il physiquement ? Iguodala fera-t-il toujours preuve de cette régularité étonnante qui l’a fait briller en finale ? Green ne va-t-il pas relâcher ses efforts maintenant qu’il a signé un contrat énorme ? Steve Kerr aura-t-il toujours autant d’impact sur ses joueurs dans une saison qui pourrait connaître quelques remous ? Stephen Curry va-t-il rester sur son nuage après des finales où il a été moins en vue ? Cela fait beaucoup d’incertitudes, et c’est bien pour cette raison que j’imagine davantage les Warriors comme un coup d’un soir plutôt que comme une relation longue durée avec le trophée Larry O’Brien. Voici pourquoi je les imagine obtenir un premier tour plus compliqué que prévu, et les voir en vacances relativement tôt au bout de seulement quelques matchs de playoffs ne me surprendrait pas. Il faut bien prendre quelques risques non ? »

Christophe B (A+ ; défaite en finale de conférence) :

Comme les champions le disent toujours, le plus dur est d’enchaîner après avoir remporté le titre (demandez aux Spurs). Les Warriors ont logiquement joué la continuité cet été avec seulement deux changements notables, le départ de David Lee, très peu utilisé, et l’arrivée intéressante de Jason Thompson. L’effet de surprise de l’an dernier passé, les Warriors vont avoir cette saison une cible dans le dos et leur capacité à se surpasser sera une des clés. Steve Kerr, qui a enchaîné les titres durant sa carrière, sera assurément remotiver ses troupes, qui possèdent tous les atouts pour aller soulever une fois de plus le trophée Larry O’Brien: une attaque et une défense au top, des individualités qui peuvent faire la différence à tout moment, un banc très solide, un coach qui a prouvé en une seule saison toutes ses qualités, notamment celle de trouver les solutions pour gagner, et en bonus un incroyable public. On voit mal comment, avec les mêmes joueurs, ayant un an d’expérience de plus, les Warriors pourraient se rater, toutefois la concurrence pourrait être encore plus rude que la saison passée dans une conférence Ouest où les leaders se sont renforcés pour aller couper la tête du champion. La finale ne sera assurément pas facile à aller chercher et ils auront sans aucun doute plus de difficultés à se hisser en haut de la conférence Ouest et pour aller soulever le trophée Larry O’Brien, Curry, Thompson, Green & co devront être encore meilleurs. L’avantage du terrain en playoffs pourrait être un élément important tellement cette saison pourrait se jouer à des détails. Ce sera au moins une finale de conférence mais peut-être pas plus cette fois pour les joueurs de la Baie. »

Clémentine F (B+ ; élimination en demi-finale de conférence) :

Quel(s) reproche(s) faire à une équipe championne en titre qui n’a apporté aucun changement majeur à son effectif ? Surprenants l’année passée, les Warriors devront maintenant assumer un nouveau rôle tout en composant avec des concurrents encore plus dangereux qu’en 2015. Peuvent-ils régner sur la Conférence Ouest plusieurs années en continuant à jouer small ball ? San Antonio (éliminé au 1er tour la saison dernière) et Oklahoma City (qui a raté les playoffs pour la première fois depuis 2010) voire Los Angeles ou Houston apparaissent comme de très sérieux concurrents pour Stephen Curry et sa bande lors des prochains playoffs… »

Raphaël L (A+ ; champions NBA) :

Contrairement à Guillaume, j’ai confiance dans ces Warriors! Certes, l’Ouest s’est encore renforcé, et Alvin Gentry est allé couver les petits pélicans. Mais cette équipe est si jeune, si complète et si lumineuse offensivement qu’elle me semble tout à fait capable d’aller chercher le back-to-back. Curry ne fera peut-être pas une aussi bonne saison que l’an dernier (quoique…), mais ses copains ont, et c’est là le plus impressionnant, une vraie marge de progression: Harrison Barnes (en contract year, n’oublions pas) peut étoffer son jeu offensif, Festus Ezeli pourrait être titulaire dans certaines équipes de la ligue, Draymond Green peut encore progresser à 3-pts, etc… Le recrutement de Jason Thompson est aussi une très bonne pioche pour amener un peu de dureté et de défense à l’extérieur. Surtout, la force de cet effectif est de savoir s’adapter à toutes les équations qui lui sont proposé, comme ils l’ont montré lors des derniers playoffs. La condition de la réussite, évidemment, sera de passer au travers des blessures. S’ils y arrivent à peu près, je les vois remettre le couvert. »

 

 

* Barème des notes :

A+, A, A- = équipes imaginées à plus de 55 victoires en saison.

B+, B, B- = équipes imaginées entre 45 et 55 victoires en saison.

C+, C, C- = équipes imaginées entre 30 et 45 victoires en saison.

D+, D, D- = équipes imaginées à moins de 30 victoires en saison.

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Une réflexion sur “Preview 2015-16 : Golden State Warriors

  • WarriorsBlackKid #P

    Go Warriors, je crois au Back-to-back !

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