[Interview] Nicolas Batum 3/3 : « Je ne veux pas que mon garçon soit pourri gâté »
L’ailier de Charlotte et des Bleus attend un grand événement dans les semaines à venir. Pour Basket Infos, il se confie sur ce sujet très personnel pour lui.
N’oubliez pas de retrouver la 1ère partie de l’interview ici et la seconde par-là
Tu vas très bientôt être papa…
On essaie de se préparer. C’est un nouveau challenge ça aussi, entre guillemets ! Je suis vraiment très impatient d’avoir mon premier petit garçon. C’est vrai que c’est long neuf mois à attendre ! Là j’en peux plus. J’ai envie de l’avoir. Tout le monde me dit : « tu es pressé mais on en reparle deux semaines après qu’il soit là, quand tu ne pourras pas dormir ! ». Je m’en doute, mais c’est quand même quelque chose de magnifique.
Le fait que tu aies été privé de ton père (qui est décédé sur un parquet lorsque Nicolas avait deux ans), ça compte aussi on imagine ?
Bien sûr que ça compte ! Je prends encore plus à cœur de pouvoir lui donner ce que je n’ai pas pu avoir toute ma jeunesse, en grandissant : c’est la présence. Être là au maximum.
En tant que futur père, ça rassure aussi de déjà savoir qu’il ne manquera de rien ?
Peut-être. Peut-être. Ce qui est sûr c’est qu’on va essayer de l’élever en lui donnant de bonnes valeurs. L’argent, c’est plus matériel. Et justement, le fait d’avoir une bonne situation pourrait pourrir un enfant. C’est ça le truc. Il faut faire attention à ça. Je ne veux pas qu’il se lance dans la vie derrière et qu’il ne sache pas quoi faire parce qu’il a été pourri gâté. Mais comment je vais l’éduquer, je n’en parle pas. Même autour de moi. Ça reste mon rapport personnel avec lui.
Cette nouvelle étape dans ta vie personnelle se conjoint aussi avec ton nouveau statut professionnel donc.
Tout se met en place. J’ai 27 ans. Professionnellement ça se passe très bien. Personnellement ça se passe très bien. Donc c’était sûrement le bon moment pour se lancer dans cette nouvelle aventure. Tout va bien. J’ai vécu des choses ces dernières années (dont un divorce) mais tout s’est réglé. Tout va bien maintenant donc je n’ai vraiment pas à me plaindre.
Autour de toi, les gens doivent être heureux aussi…
Tout le monde est content et tout le monde m’aide beaucoup pour être là où j’en suis, donc c’est vrai que j’ai la chance d’avoir un bel entourage. J’ai un gros cercle familial qui fait tout pour que tout soit dans les meilleures conditions possibles et c’est à moi aussi de leur rendre. J’ai la chance d’être avec quelqu’un qui m’aide à fond aussi. Donc c’est génial.
Propos recueillis par Antoine Bancharel, à New York