Shaquille O’Neal, un physique hors norme
Demain soir Shaquille O’Neal sera officiellement au Hall of Fame, une intronisation on ne peut plus logique pour un des joueurs les plus dominants de l’histoire. Shaq c’était avant tout un physique hors du commun, un bonhomme de 2m16 capable de courir comme un ailier, mélange unique de puissance et d’explosivité. La preuve:
Drafté en première position par le Magic d’Orlando, il n’a eu aucune phase adaptation à la NBA car au contraire de certains rookies un peu frêle, lui était l’intérieur le plus athlétique de la ligue. Ce n’est pas pour rien qu’il a réalisé une des plus belles saisons rookie de l’histoire avec 23.4 points, 13.9 rebonds et 3.5 contres par match, ses deux meilleures moyennes en carrière sur les deux dernières catégories statistiques.
« Vous pouvez avancer que physiquement c’était ses meilleures années parce que personne de cette taille ne pouvait remonter le terrain ainsi et faire ce qu’il pouvait faire.' » Brian Shaw, coéquipier de Shaq aux Lakers et au Magic
« Nous avons vu des joueurs grands, mais nous n’avions jamais vu quelqu’un de cette stature capable de faire les choses qu’il faisait. Il était unique. Nous n’avions pas vu de joueur comme lui. Est-ce que nous en reverrons ? Qui sait ? » Jerry West
« Je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi imposant bouger comme il le faisait. » Luke Walton
Pour Vlade Divac, un de ses adversaires, Shaq ne se rendait même pas compte à quel point son physique était un avantage en début de carrière.
« Je pense qu’à l’époque il n’avait pas conscience à quel point il était dominant. Aux Lakers il a appris qui il était et par exemple lorsqu’ils avaient besoin de scorer il demandait le ballon ou allait marquer. A Orlando il ne réalisait pas à quel point il était bon. » Vlade Divac
Le Shaq était un casse-tête insoluble pour les défenseurs adverses qui ne pouvaient pas lutter à armes égales, notamment lorsqu’il était aux Lakers, où il utilisait au mieux son imposante carcasse. Robert Horry, qui l’avait croisé à la fac, ne pouvait plus le défendre comme il le faisait, c’est-à-dire en jouant sur son envergure et sa détente pour tenter de contester ses tirs plutôt que de répondre au défi physique.
« Il en est arrivé à un point où il savait comment utiliser son corps et c’était genre ‘Oh, je ne peux plus faire ça’ parce qu’il était tout simplement trop imposant, trop puissant, trop physique. Il a appris à comment bouger ce corps imposant et il était agile. » Robert Horry
Les pauvres Lakers, qui devaient défendre sur lui à l’entraînement, ont passé quelques mauvais moments.
« C’était vraiment comme être un gamin face à lui. Il n’y avait rien que je pouvais faire si ce n’était d’essayer de faire faute, et même en essayant de faire faute, la plupart du temps il marquait. Puis il a fini par me dire à moi et aux autres joueurs, que si nous faisions faute sur lui ça n’aiderait pas et qu’en plus il nous foutrait un coup de poing. » Luke Walton
La seule solution trouvée par les adversaires c’était de s’agripper à lui et de faire volontairement faute pour l’envoyer sur le ligue, où il n’a jamais brillé avec seulement 52.7%.
Via OC Register