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Course au MVP : le cas James Harden

Demain soir se tiendra la nouvelle grande cérémonie de remise des trophées organisée par la NBA. Au centre de toutes les attentions, le plus prestigieux d’entre tous, celui du MVP, semble plus disputé que jamais. Rapide retour sur les arguments plaidant pour ou contre chacun des candidats, et après Russell Westbrook place à James Harden.

Son profil de jeu

Les Pour :

  • Un niveau de jeu excellent : Harden a réussi à faire prendre la mayonnaise des Rockets cette saison. Faire briller les autres, tout en brillant lui-même comme en atteste sa propre ligne statistique…tout comme celle des autres. Des Eric Gordon ou Ryan Anderson ont bien produit de très belles choses à ses côtés, et même Clint Capela, servi dans de très bonnes conditions, s’est révélé un pivot titulaire de bonne facture alors que certains doutes existaient avant le début de la saison quant à savoir s’il pourrait faire la transition du statut de remplaçant vers celui de titulaire.
  • Une équipe qui tourne à plein régime : Houston a terminé la saison en tant que deuxième meilleure attaque de toute la NBA. Quand on met cela en perspective avec le fait qu’il est le seul créateur offensif de son équipe, celui qui doit mettre les points mais aussi celui qui doit créer pour les autres, c’est encore plus remarquable. Toute l’attention des défenses était tournée vers lui, et Harden a quand même réussi à faire de son équipe la 2e meilleure attaque de NBA devant certaines équipes bien plus fournies en talent pur. Impressionnant.
  • 3e à l’Ouest : Cela aurait pu être mieux (la deuxième place qui semblait accessible à un moment donné) mais ça reste excellent. Harden a porté son équipe jusqu’à en faire une des toutes meilleures équipes de la ligue, et ça, c’est un critère de choix pour le titre de MVP. Houston perdra de peu contre les Spurs, mais aurait tout à fait pu se qualifier pour les finales de conférence, ils étaient calibrés pour ça. Là encore, rapprocher ce classement collectif avec le fait qu’il est le seul joueur majeur de son équipe augmente la valeur de la performance. Le propre d’un MVP est de faire gagner son équipe, c’est ce qu’Harden a fait.
  • Un meilleur niveau défensif : Les années où Harden est à son meilleur niveau (généralement les années impaires, comme en 2015 pour son premier MVP) il est concentré, moins nonchalant et plus appliqué. Notamment défensivement. A l’inverse, les années où il se relâche ça se voit en défense comme en attaque (2014, 2016, 2018 ?). 2017 est donc une bonne cuvée, et Harden y a mis du siens en défense pour être tout au moins un défenseur correct plutôt que le défenseur catastrophique qu’il était l’an dernier ou que Westbrook est cette année.
  • Une excellente production statistique : si de but en blanc Westbrook semble avoir de meilleurs chiffres, il convient de relativiser. Harden a été moins utilisé que Westbrook (34% d’usage rate contre 42% pour Westbrook). Les stats en elles-mêmes ne doivent pas excéder la capacité à faire gagner, mais s’il fallait les considérer, il y aurait de quoi arguer qu’Harden a mieux produit, à défaut de plus. Il a fait presque aussi bien avec beaucoup moins de ballons à disposition, ni sans chercher le triple-double.

 

Les Contre :

  • Les pertes de balle : 5.7 turnovers par rencontre, c’est beaucoup. C’est énormissime, même. Il convient de prendre en compte son grand nombre de possessions à gérer (ou même le fait que Westbrook pointait à 5.4 lui aussi), mais tout de même. Tous ces ballons perdus sont des possessions que les Rockets auraient pu beaucoup mieux utiliser, pour pourquoi pas aller chercher des victoires supplémentaires.
  • La nonchalance : Harden fait des efforts, comme évoqué précédemment, mais est d’un naturel imparfait. En plus des pertes de balle, sa sélection de tir est elle aussi largement améliorable, et c’est extrêmement regrettable de le voir tourner à seulement 35% à longue distance du fait d’un paquet de mauvais tirs et d’une tendance à se contenter de longs tirs compliqués. Une partie des responsabilités revient tout de même aux Rockets qui peuvent et doivent mieux l’entourer, et lui offrir de meilleurs tirs. Le possible recrutement de Chris Paul va d’ailleurs dans ce sens de lui obtenir des tirs faciles en catch & shoots et de meilleures opportunités qui réduiraient sa nonchalance.
  • Des Rockets pas à plein régime : l’impression que laisse le Houston de Harden est d’être bon, très bon même, mais pas à son meilleur niveau. Comme évoqué, Harden lui même pourrait être meilleur dans ses choix (passes ou tirs) et ainsi réaliser des matchs plus propres. Sans même parler de sa défense, améliorée, mais certainement pas excellente. Ces Rockets là sont encore un peu trop irréguliers, capables de taper du gros mais aussi de (fréquemment) tomber contre des petits. Cela manque régularité, et ça commence avec Harden.
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