Dwane Casey : « Il n’y a pas de défaitisme comme parfois lors des dernières campagnes de playoffs »
Les Toronto Raptors ont fait le plein de confiance lors de la saison régulière qu’ils ont terminée en tête de la conférence Est. Mais celle-ci est mise à rude épreuve lors de ce deuxième tour des playoffs face aux Cavaliers d’un certain LeBron James, un adversaire contre qui ils ont l’habitude de prendre l’eau. Malgré leur défaite pour commencer la série mardi, la performance des Raptors a été plutôt encourageante. Ils se sont inclinés en prolongation à la suite d’un money time assez mal négocié (ils ont manqué leurs onze derniers shoots avant la fin du temps réglementaire) mais le petit point d’écart (113 à 112) entre les deux équipes est exceptionnel si l’on considère qu’avant cette rencontre, les huit dernières défaites de Toronto face aux Cavaliers s’étaient jouées en moyenne avec un écart de 21,6 points. Les coéquipiers de DeMar DeRozan ont même failli gagner le match à la fin du temps réglementaire grâce d’abord à un trois points de Fred VanVleet puis ils ont eu trois chances supplémentaires grâce à des rebonds offensifs mais n’ont pas réussi à faire passer la balle par le filet.
« C’est comme si quelqu’un était assis sur le panier et renvoyait les ballons. C’est nul, mais nous avons eu des bons tirs. » DeMar DeRozan.
Et rebelote à la fin de la prolongation, DeMar DeRozan trouve VanVleet ouvert à trois points mais une fois encore, le joueur de 24 ans loupe le coche pour tuer le match. Le shoot était bon mais voir le meneur remplaçant de Toronto avoir le dernier ballon du match en a fait tiquer plus d’un.
« Je prendrai toujours ces shoots. Si vous ne voulez pas que je le fasse, ne me mettez pas sur le terrain, ne me faites pas la passe, parce que si j’ai le ballon et que c’est un bon tir, je vais le prendre. Quand on le met, on est un héros. Quand on loupe, on est nul. C’est ce qui rend ces tirs si cools. Je pense que nous avons fait la bonne action, DeMar a fait un super boulot pour attirer la défense, les autres équipes sont obligées de le respecter. Les autres gars sur le terrain doivent être prêts pour mettre leurs shoots. Le mien n’est pas rentré et le match s’est terminé. C’était mardi, si la même situation se présente aujourd’hui, je vais tirer à nouveau. » Fred VanVleet.
Si le meneur montre une confiance en lui inébranlable, on peut se demander si le reste du roster est dans le même état d’esprit tant les Raptors se sont montrés friables mentalement les saisons précédentes.
« Je sens que les gars sont très confiants. Il n’y a pas de défaitisme comme parfois lors des précédentes campagnes de playoffs. Je ne le vois pas du tout aujourd’hui. Nos gars ont le sentiment d’avoir la situation en main, que l’on peut faire de bonnes actions. » Dwane Casey, le coach de Toronto.
« Nous aurions dû gagner ce match et nous étions plus en mode « Oh, on va devoir attendre pour se racheter ». C’était plus ce sentiment. La confiance n’est pas partie. Si nous avions eu l’opportunité de rejouer aujourd’hui (hier, ndlr), nous l’aurions fait. Nous sommes très excités et nous voulons aller sur le terrain pour jouer. » DeMa DeRozan.
Pas de panique donc, mais le match de cette nuit s’annonce déjà comme un must win pour les Canadiens qui ne peuvent pas se permettre de perdre deux matchs d’affilée au Air Canada Centre.
« Nous avons joué notre jeu, nous avons bien exécuté en fin de match, il faut vivre avec. C’est comme ça en NBA. Pour nous en tant qu’équipe, le match de ce soir est très très important. Nous avons la confiance pour entrer sur le terrain et gagner n’importe où, spécialement chez nous. Nous apprenons de nos erreurs et des choses que nous avons faites. Je suis certain qu’ils sont heureux, ils n’ont pas fait leur meilleur match et pourtant ils ont gagné. Je suis sûr qu’ils sont heureux et qu’ils ne vont pas arriver sur le terrain de la même manière, mais nous, nous allons être nous-mêmes, une meilleure version de nous-mêmes. » Kyle Lowry.
Les Raptors n’ont, déjà, plus tellement le droit à l’erreur.