[Interview 2/2] Elie Okobo : « DeAndre Ayton va dominer en NBA directement »
Après les conférences de presse habituelles, nous avons pu échanger un peu plus avec Elie Okobo, en compagnie de Maxime Malet de L’Equipe. L’occasion d’approfondir sur son expérience et comment il se projette avec Phoenix.
Phoenix t’avait donc vraiment dans le viseur, et du coup tu les avais bien repéré on imagine…
Oui. Quand j’ai fait le workout avec eux, ils m’ont dit qu’ils aimaient beaucoup ma manière de jouer, que je collais bien avec leur style de jeu, par rapport aux joueurs qu’ils avaient déjà notamment. C’était vraiment des retours positifs. De mon côté, je connais la manière dont ils jouent, leurs joueurs, ce qu’ils font sur le terrain. Il y a un nouveau coach aussi, Européen (Igor Koskokov). On verra comment ça va se passer, c’est intéressant ! Je l’avais senti très ouvert. On peut échanger avec lui très facilement, ça c’est quelque chose que j’aime vraiment bien chez un coach. Deandre Ayton est un intérieur dominant aussi, je pense d’ailleurs qu’il va dominer en NBA directement. Jouer avec ce genre de joueur, pour un meneur, ça rend les choses plus faciles !
Tu n’avais pas vu ta famille depuis trois semaines, c’était vraiment important de les retrouver pour ce moment ?
Oui ! C’est vraiment très important pour moi la famille. J’ai toute ma famille ici (il nous montre les noms imprimés sur l’intérieur de sa veste, à gauche, près du cœur) : ma mère, mon père, mon grand frère, mon petit frère, et mon nom de famille. La famille c’est vraiment important pour moi. Je suis hyper content qu’ils étaient là pour partager ce moment incroyable. Et je suis vraiment très fier.
Certains vont-ils te suivre à Phoenix ?
Non, je vais partir tout seul là (il avait aussi beaucoup géré les work-outs et les déplacements en solo, une décision mise en place avec son agent, les franchises NBA aimant voir que les joueurs savent se prendre en main). Eux vont retourner en France et reprendre leurs activités.
Depuis quand penses-tu à la NBA ?
J’y pense depuis tout petit. C’était plus un rêve, puis c’est devenu un objectif vraiment il y a deux ans. Quand j’ai commencé à m’entraîner avec les pros il y a deux-trois ans, j’ai réalisé que j’avais vraiment du potentiel, et qu’en travaillant dur j’allais progresser. Je ne savais pas où j’allais tomber, où j’allais aller trois ans à l’avance. Mais maintenant que c’est fait, je suis vraiment très content.
A quoi vas-tu devoir t’adapter le plus à ton avis ?
Je pense que ça va être s’adapter à la vitesse du jeu, et la régularité aussi. Il va falloir être très dur. On joue contre les meilleurs joueurs du monde, donc il faut être prêt, chaque soir.
Il va y avoir beaucoup moins d’accent sur les entrainements et plus sur les matchs, tu t’y prépares ?
C’est vrai qu’il y a beaucoup de matchs, mais il faut surtout progresser individuellement. Et justement, les Suns, c’est une équipe très jeune qui se focalise sur développer ses joueurs, donc c’est une très bonne chose pour moi. Travailler, m’entrainer, c’est ce qui me fait progresser, et c’est ce que je compte faire !
Quels aspects en particulier ?
Continuer sur ma vision du jeu, développer mon poste de meneur de jeu, devenir un bon joueur et avancer.
(La première partie de l’interview est ici)
Propos recueillis par Antoine Bancharel, à Brooklyn