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Sean Marks : « Aussi bon qu’était Tim Duncan, il était assez humble pour se rendre compte que Manu Ginobili était ouvert et qu’il fallait lui passer le ballon »

Depuis maintenant plusieurs années, les Brooklyn Nets sont les cancres de la ligue. La franchise empile les défaites sans avoir vraiment d’espoir de s »améliorer puisque les Boston Celtics avaient mis la main sur tous leurs tours de draft lors du transfert de Kevin Garnett et Paul Pierce en 2013. Ce fiasco (et d’autres…) a d’ailleurs couté sa place à Billy King, l’ancien General Manager des Nets, il y a deux ans, remplacé par Sean Marks. Le nouveau venu a décidé de changer de coach et d’installer Kenny Atkinson à ce poste. Les victoires ont continué à fuir la franchise (48 lors des deux dernières années), mais le coaching staff a réussi à mettre en place un fond de jeu intéressant.

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« Oui, les défaites vous atteignent. Je pense que nous sommes des compétiteurs et il y a des moments où ce n’est vraiment pas facile. Vous savez ce qui m’énerve le plus parfois ? Les compliments que l’on peut voir après. « Oh, ils ont joué dur ! » Je veux passer le point où on fait un peu plus que ça, je veux renverser certaines bonnes équipes et nous avons commencé ça. Il faut juste continuer à construire là-dessus. » Kenny Atkinson.

Pour la première depuis 2013, les Nets disposent de leur propre premier tour de draft. Mais pas question de tanker pour autant.

« Nous n’avons jamais parlé de tanking. Je vais être honnête, Sean et moi, on n’utilise pas ce mot en interne. On ne parle pas de ça, on parle de développement interne, de développement des joueurs, de culture. Mais pas de tanking. Je ne pense pas que les fans de New York veulent ça. » Kenny Atkinson.

« Nous allons continuer d’être compétitif. C’est vraiment important pour nous. C’est important pour nos joueurs actuels. Ils veulent aller sur le terrain et être compétitifs. Nous n’allons pas nous assoir là-dessus cette année parce qu’on a le contrôle sur notre pick de draft et dire : « Bon, espérons que ce pick sera aussi bon que possible ! » Il y a d’autres facteurs qui entrent en jeu. Je pense que c’est vraiment important et que tout part des fans. Il faut qu’ils voient la trajectoire que nous empruntons et ce qu’on essaie de construire ici. J’espère que, quand on va regarder ce qu’il s’est passé la saison prochaine, on se dira : « Regardez, les joueurs ont continué à progresser. Notre coaching staff a fait un super pour boulot pour ça jusque là. Il faut que ça continue. » » Sean Marks.

Mine de rien, les Nets ont pas mal progressé cette saison puisqu’ils ont remporté huit matchs de plus que l’exercice précédent et ils ont plutôt réussi leur été en rajoutant de bon joueurs de devoir à leur roster comme Ed Davis, Jared Dudley ou encore Shabazz Napier. Leurs deux rookiesDzanan Musa et Rodions Kurucs disposent en plus d’un potentiel assez intriguant. Mais leur plus grande réussite, c’est d’avoir réussi à libérer assez de cap space pour proposer deux contrats max à la fin de la prochaine saison. Ils seront donc potentiellement en mesure d’attirer deux superstars.

« Il faut rêver grand. et je pense que nous pouvons grâce à la manière dont on a joué cette année. Les joueurs se parlent et disent : « Ça se passe comment à Brooklyn ? Comment ils vous traitent, vous et vos familles ? Vous pensez quoi des fans ? Du Barclays Center ? » Je pense que nous avons toutes ces choses en notre faveur, les joueurs se parlent et des gars vont sérieusement nous considérer. » Kenny Atkinson.

 Mais le General Manager ne veut pas se focaliser uniquement sur la venue de joueurs de très gros calibre.

« Nous ne disons pas « Nous allons construire autour de ce gars. » On ne fonctionne pas comme ça. C’est un sport d’équipe. Il y avait des équipes où, aussi bon qu’était Steve Nash par exemple, ce n’était pas lui qui prenait le dernier shoot. Il a donné plein de fois le ballon à Amar’e Stoudemire ou Shawn Marion. Aussi bon qu’était Tim Duncan, il a été assez humble pour se rendre compte que Manu Ginobili était ouvert et qu’il fallait lui passer ballon. » Sean Marks.

Pourtant, les Nets ont bien au sein de leur effectif un joueur capable de représenter la franchise : D’Angelo Russell. Le deuxième choix de la draft 2015 a montré un potentiel intéressant, même s’il est encore irrégulier, et il est ce qui se rapproche le plus d’un All-Star chez les Nets.

« C’est un gars talentueux. Il a une bonne vision du jeu et une coordination main/œil incroyable. Il comprend vraiment le jeu et veut être un bon joueur. Il s’est entrainé tout l’été, en NBA, ce n’est pas une obligation et il faut vraiment le vouloir. Il a beaucoup travaillé sur son corps, il va faire des étincelles. Il doit encore être un peu plus puissant et travailler son explosivité, mais il m’a prouvé qu’il voulait progresser en restant ici pendant l’intersaison. » Kenny Atkinson.

Au niveau des ambitions à long terme, le GM ne veut pas trop se mouiller.

« Je pense que le but ultime est de gagner et d’être compétitif à haut niveau. Pour nous, faire un push pour participer aux playoffs sera important. Je pense qu’alors nous aurons établi une identité. Nous continuons de fonctionner comme ça. Nous jeunes vont continuer à se développer et ils vont assumer l’identité de cette équipe. Je ne sais pas où nous allons être dans cinq ans. Qui le sait ? Tout ce que je peux dire, c’est que j’espère que les fans seront fiers du groupe de joueurs et de ce qu’ils ont réussi à faire sur cette période. » Sean Marks.

Dans tous les cas, les Nets reviennent de très loin, et le boulot effectué par le front office est assez remarquable.

Via The Athletic.

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