Tyreke Evans : « Ce serait un rêve de jouer pour Philadelphie »
Natif de Chester, au sud de Philadelphie, Tyreke Evans a une importante histoire avec la Pennsylvanie où il revient chaque été pour organiser un camp basket. Cet été, l’événement avait une consonnance tragique. Cette année, sur le chemin de l’école, l’un des plus talentueux joueurs de ce camp (et également cousin de Tyreke Evans), Ronald Lundy s’est fait descendre par un tireur en voiture. Aucunement impliqué dans des histoires de gang, Lundy ne semblait pas être la cible des tueurs qui ce jour là, abattirent trois adolescents.
Si pour Evans, assister à des meurtres était visiblement monnaie courante dans les rues de Chester, celui-là résonne forcément de manière particulière. Et c’est aussi pour cela qu’il tient à organiser son camp de basket chaque été : pour offrir aux adolescents d’autres alternatives que la violence et la délinquance. Cette année, avec 160 participants, ce fut un nouveau succès dont le joueur récemment signé par les Pacers est très fier.
« J’ai toujours voulu offrir un camp pour les gosses, afin de leur donner quelque chose à faire. Surtout dans ma ville de naissance ! Je suis né ici, j’y ai grandi, et je n’ai jamais eu la chance de participer à un camp comme celui-là à Chester. Donc avoir l’opportunité de faire ça pour les enfants et une bonne chose et c’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire. » Tyreke Evans
Le joueur, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, reste très attaché à sa région de naissance, dans laquelle il n’a pourtant toujours pas joué depuis son arrivée en NBA. Venant de signer pour un an avec Indiana, ce n’est pas cette saison qu’il jouera pour les 76ers. Ceci dit, après avoir passé toute sa carrière au sein de la conférence Ouest, Evans semble ravi de se rapprocher de Philadelphie, ville dans laquelle, il passera désormais plus de temps pendant les déplacements.
« Je suis impatient de commencer cette saison. J’ai déjà passé deux semaines à Indiana, juste pour apprendre à connaître les entraîneurs et le coaching staff. J’ai aussi bossé avec des gars là-bas, notamment des jeunes. Les coachs étaient excités de voir ce que je pouvais faire et étaient excités de m’avoir récupéré. Je pense que ce sera une bonne année pour les Pacers. Jouer à l’Est sera très différent pour moi. Ça va me permettre de venir plus souvent à Philly. Généralement quand on y va, j’emmène les gars à South Street, à Ishkabibble’s, pour prendre un cheesesteak au poulet. Philadelphie est un endroit unique concernant la bouffe ! Mais quand vous venez de la conférence Ouest, généralement on arrive dans la journée, on joue et on prend notre vol. En venant d’Indiana, nous devrions avoir plus de temps dans la ville. » Tyreke Evans
Mais plutôt que de jouer pour les Pacers, Evans n’aurait-il pas mieux fait de signer directement pour les Sixers s’il voulait passer plus de temps à Philadelphie ? Visiblement, Brett Brown ne l’a pas contacté, même si les rumeurs affirmaient en février que l’équipe de Pennsylvanie était très intéressée par le joueur pouvant évoluer aux postes 1, 2 et 3.
« Je n’ai pas été contacté par les Sixers à la free agency. Je sais qu’ils me voulaient avant la trade deadline, mais ils étaient sûrement à la recherche de quelque chose de différent à la free agency. Je ne sais pas vraiment ce qu’ils voulaient ni où ils voulaient aller mais je n’ai eu absolument aucune nouvelle de leur part. Après, j’aimerais définitivement jouer pour eux. Rien que le fait d’être du coin et d’avoir vu jouer Allen Iverson chaque soir fait que ce serait un rêve de jouer pour Philadelphie, devant ma famille. Mais ce qui arrive, arrive. Par contre si j’ai une chance d’aller jouer là-bas, je sais que j’adorerai l’opportunité ! » Tyreke Evans
Etant donné que le contrat de Tyreke Evans ne court que sur une année, le joueur pourra encore avoir un espoir l’été prochain si les 76ers se montrent intéressés. Aujourd’hui, avec la blessure de Zhaire Smith, le rookie de Philly qu’on annonce potentiellement absent pour toute la saison, l’arrivée d’un joueur comme Evans n’aurait sans doute pas fait de mal. Âgé de 28 ans, il semble être dans la fleur de l’âge, lui à qui il ne reste peut-être pas dix ans de basket de haut niveau devant lui. Peut-être qu’avec Ben Simmons ou avec Markelle Fultz, Brett Brown estimait avoir déjà assez de playmakers.
Via Philly Voice