Chris Paul, entre futur Hall of Famer et épée de Damoclès; « L’année dernière je m’en fous, ce qui compte c’est maintenant »

Dans la première année d’un contrat de 4 ans et 160 millions de dollars à presque 34 ans, Chris Paul a une partie du sort des Rockets entre ses mains. On se demande toujours aujourd’hui quelle aurait été l’issue du match 7 des finales de conférence Ouest 2018 si son ischio-jambier n’avait pas lâché au moment où Houston menait 3-2 face aux Warriors.

« L’année dernière c’était l’année dernière. Je ne peux pas repenser à ça. Si je récupérais un dollar à chaque fois que quelqu’un a dit… vous voyez ce que je veux dire ? Aujourd’hui c’est le présent, l’année dernière je m’en fous, ce qui compte c’est maintenant. » Chris Paul

Pour beaucoup, la re-signature du meneur pour le montant faramineux représente un risque bien trop élevé, en plus d’avoir été synonyme de départs clés. Mais Daryl Morey (GM) comme Mike D’Antoni ont confiance en leur plan.

« En ce qui concerne le long terme, nous avons étudié des gars comme lui dans le passé, et tous ont joué très tard. Tous les meilleur meneurs qui jouaient à un niveau de Hall of Famer ont tous été très efficaces en fin de carrière. » Daryl Morey

« J’ai vu Steve Nash faire la même chose. Dallas n’en voulait plus mais ils n’ont pas réalisé combien il avait de volonté et combien il était prêt à sacrifier sa vie pour se préparer. Du moment que Paul a ça, il n’y a aucune raison qu’il décline. Je vous le dis, il va être tout là-haut avec les meilleurs de l’histoire. » Mike D’Antoni

Depuis 11 matchs (et la levée de sa restriction de minutes), Paul tourne à 16.6 points, 5.6 rebonds et 9.9 passes par match. Depuis son retour dans le 5 le 27 janvier, l’offensive efficiency (points par 100 possessions marqués en moyenne par match) des Rockets est de 117.1 quand il est sur le terrain et 106.4 sans lui. Il est selon Second Spectrum le joueur qui créee le plus de  » shoots ouverts » par match (6.8) pour ses coéquipiers en NBA.

« Il ressemble au Hall of Famer qu’il a toujours été. C’est ce dont on a besoin si on veut gagner. » Daryl Morey

Durant ses 5 semaines d’absence, Paul s’est séparé de Richard Williams, son préparateur physique, avec qui il était arrivé de Los Angeles. Depuis, il travaille en étroite collaboration avec le staff de Rockets, et a changé de routine.

« J’ai appris beaucoup de choses sur mon corps. Je vais continuer à ajouter certaines choses pour essayer de me renforcer au maximum. Je ne suis pas encore où je veux être mais je me sens très bien actuellement. » Chris Paul

À voir désormais si ces changements peuvent l’aider de se rapprocher d’un fin de parcours à la Kidd ou John Stockton. En 19 ans, ce dernier n’a manqué que 22 matchs, en tout et pour tout. Lors de son titre en 2011 avec les Mavs, Kidd restait lui sur 6 saisons consécutives à au moins 80 matchs joués en saison régulière. Paul lui a manqué 21 matchs en 2016-17, 24 la saison dernière et 23 (dont 2 pour suspension) cette saison.

via ESPN