Monty Williams voit du Brandon Roy en Devin Booker
Monty Williams a donné une conférence de presse avant-hier, désormais coach des Suns de Phoenix. Il va avoir la lourde tâche de sortir l’équipe des bas-fonds du classement, où elle a pris un abonnement ces dernières années et qui a valu à un nombre incalculable de coachs d’y perdre la tête. Il hérite d’un effectif avec quelques jeunes prometteurs, mais il y a du boulot
« Il y a une telle marge de progression. Je pense que nous avons une jeune équipe qui apprend comment gagner et ils le feront et moi je dois faire mon boulot. Je dois mettre en valeur leurs forces, tout en étant honnête au sujet de nos faiblesses et faire en sorte que les joueurs acceptent une nouvelle façon de faire les choses. Je pense que je suis là au bon moment et je suis là avec les bonnes personnes. » Williams
La priorité pour l’ancien Pelican est de créer une culture et c’est un travail qui va démarrer dans les semaines qui viennent.
« Nous allons discuter. Cette génération est tellement différente. Ils twittent, ils sont sur Instagram, Facebook…Ce sont les trucs qu’ils font et ils préfèrent ça que de parler au téléphone. Nous allons passer du temps ensemble. Je sais que l’été est important et pour que nous pussions aller où nous voulons aller, nous devons passer de temps à créer des liens. Cela se fera cet été. James (Jones) et moi avons déjà planifié des choses avec les gars cet été, nous allons prendre l’avion pour leur rendre visite, et nous allons même peut-être aller aux Bahamas (pour voir Deandre Ayton) pour nous assurer que nos gars savent que nous tenons à eux, mais aussi que nous voulons poser les fondations de ce que nous voulons que cette franchise soit. La culture doit prendre une impulsion dès cet été. On ne peut pas attendre le mois d’octobre pour construire une culture. Il va falloir que les gars adhèrent aux détails. Cela va être une guerre d’usure cet été. Ce ne sera pas simple et il n’y a pas une formule magique pour ça. Il y a différentes formules, mais c’est ce en quoi je crois. James (Jones) et moi allons continuer de construire une culture qui correspond à cette équipe et je pense que nos gars vont adhérer. » Williams
Sur le terrain, au niveau du jeu, le système dépendra des joueurs qu’il aura. Il a l’intention de s’appuyer beaucoup sur Devin Booker et Deandre Ayton.
« Nous jouerons en passant par Devin et Deandre. Ces gars ont la capacité d’attirer des prises à deux et de rendre les autres joueurs meilleurs. » Williams
Il compare notamment Devin Booker à un certain Brandon Roy, qu’il a côtoyé de 2006 à 2010 lorsqu’il était assistant
« À cette époque, Brandon, Dwyane Wade et Kobe Bryant, ils menaient la ligue. J’ai le sentiment que Devin a une chance d’être comme ça. Je pense qu’il a non seulement le jeu pour mettre des points en saison régulière, mais il a aussi un jeu parfait pour les playoffs. Quand vous avez un gars à qui vous pouvez donner le ballon pour avoir un panier, c’est un luxe. Je pense que Devin a cette capacité. Je vois un gars qui pourrait être une superstar très rapidement. » Williams
Quant au style de jeu, il aimerait jouer vite, mais pas dans la précipitation, en faisant en sorte que son équipe épuise les adversaires pour leur donner le coup de grâce en dernier quart avec des runs (Même si la manière était différente, c’est ce que faisaient les Spurs à une époque, où il a joué et a été assistant). Il sait que défensivement l’équipe « a de très gros progrès à faire. »
Il a confié qu’il n’hésiterait pas à donner de sa personne et à participer aux exercices lors des entraînements comme il le faisait à New Orleans « parce que j’ai le sentiment que je dois leur montrer comment jouer et comment faire certaines choses. »
Et il va tout de même changer son approche, et il assure qu’il est moins têtu et effronté.
« C’étaient mes défauts à New Orleans. Parfois quand j’étais cash, ça mettait les joueurs dans l’embarras. C’est quelque chose que j’ai dû gêrer. J’ai passé beaucoup de temps à parler à d’anciens joueurs et ils me disaient toujours ‘Coach, j’ai adoré jouer pour toi, mais…’ Et j’ai dû bosser sur ce « mais. » J’admets honteusement que je n’étais pas content. Mais j’ai eu quatre années pour bosser sur ça, et j’espère que je me suis amélioré. » Williams
Via Suns.com