Will Barton : « Regardez comment je suis revenu »
La dernière saison de Will Barton n’a pas été de tout repos. Elle a commencé par une blessure qui l’a éloigné des parquets pendant plus de deux mois.
« J’ai senti un pop, je ne savais pas à quel point c’était grave à ce moment-là, mais quand je suis retombé et que j’ai essayé de courir et marcher, j’ai eu très mal. Je savais que ça ne sentait pas bon. On peut retrouver des vidéos et des photos où on voit la déception sur mon visage. Je savais que c’était une blessure grave j’étais en colère. Au début, le corps ne fonctionne pas comme d’habitude. Même sortir du lit fait mal, on ne peut pas courir, on boite, on peut à peine marcher… Il faut prendre son temps. C’était des jours compliqués. Le basket est tellement important dans ma vie que quand je ne l’ai plus, je me sens seul. J’ai eu besoin de ma famille pour me relever et m’encourager lors des jours compliqués, où je ne voulais pas travailler, faire de la rééducation, où le basket me manquait. » Will Barton.
Il a ensuite eu du mal à se remettre en selle.
« Mentalement, c’est dur. On pense toujours à notre blessure, on se demande si on est à 100%. J’avais l’habitude de jouer sans inquiétude, et j’avais peur de continuer à faire ça à mon retour. J’avais peur de me faire rentrer dedans, de sauter et de courir vite, toutes ces choses, quand je suis revenu. En plus, on est rouillé, pas en rythme. Les gars contre qui on joue sont les meilleurs du monde, et moi je n’avais pas joué depuis trois mois. » Will Barton.
Ses performances en demi-teinte lui ont attiré le courroux des fans de Denver, qui n’ont pas hésité à lui faire savoir leur colère, via notamment une pétition.
« Assez c’est assez, coach Malone. Signez ça pour virer Will Barton et sauver les espoirs en playoffs des Nuggets. »
Son coach Mike Malone a lui aussi décidé que c’en était assez après le deuxième match de la série face aux Spurs, au cours duquel l’ailier n’a marqué que trois points à 1/10 aux tirs. L’entraineur est allé voir son joueur pour lui expliquer qu’il sortirait désormais du banc.
« Je lui ai dit que je n’étais pas d’accord avec ça, mais j’allais faire ce qu’il pensait être le mieux pour l’équipe, et que j’allais l’accepter et faire de mon mieux. Mais c’est un autre challenge. On se fait huer, on se fait mettre sur le banc et toutes ces choses m’ont préparé pour ça. » Will Barton.
Tous ces événements ont profondément blessé le joueur de 28 ans.
« Je suis un compétiteur, je veux gagner. Donc, ne pas jouer et avoir les supporters qui me huaient, c’était dur. Je ne vais probablement jamais m’en remettre parce qu’on veut que les supporters soient derrière nous. Je joue aussi dur que je peux et depuis que je suis là j’ai essayé de mettre en place une alchimie et une atmosphère victorieuse. Me faire huer, bencher, devoir me battre pour ma place m’ont me fait me sentir abandonné. Quand on se sent abandonné, soit on s’appitoie sur son sort, on se trouve des excuses et on abandonne, soit on se donne encore plus et on se prouve qui on est vraiment. J’ai choisi la deuxième solution. Ces expériences m’ont fait me donner à fond tout le temps, c’est le thème de la saison pour moi, je dois à nouveau me donner à fond tout le temps. Je voulais retrouver l’état d’esprit du début de ma carrière, cette faim et cette agressivité que j’avais. Toutes ces merdes et c’est des challenges, il faut les accepter et surmonter tout ça. Je voulais montrer aux gens que j’étais fort et que je n’allais pas me briser. C’est arrivé l’année dernière, mais regardez comment je suis revenu. » Will Barton.
Pour cette nouvelle saison, le 40e choix de la draft 2012 a réagi de la meilleure des manières et tourne à 15 points (46% aux tirs dont 41% à trois points), 6,8 rebonds et 3,4 passes décisives. De quoi s’attirer les compliments de son coach.
« Il est incroyable. Il a beaucoup contribué de manières différentes et c’est ce que j’aime chez lui. » Mike Malone. »
La raison ? Un nouveau départ, et une concurrence pendant le training camp qui lui a fait du bien.
« Le fait d’avoir dû me battre pendant le training camp pour ma place m’a fait du bien. Je n’ai jamais eu besoin de ça pour savoir que j’étais de retour, mais mentalement c’est différent. J’ai dû me relâcher. On peut se trouver des excuses ou relever le challenge. Me rappeler de ce qu’il s’est passé me rend encore plus affamé, me fait vouloir être meilleur, me regarder dans le miroir et dire : « Comment je vais rebondir ? » » Will Barton.
http://basket-infos.com/2019/12/10/derniere-chance-voyage-nba-assistez-a-deux-affiches-de-reve-a-boston/