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Markelle Fultz : une route vers le succès semée d’embûches

On connaît tous l’historique de Markelle Fultz, choisi en première position de la draft 2017 par les 76ers de Philadelphie, il a connu deux premières saisons difficiles en NBA, entre blessures et problèmes de développement il n’a pas beaucoup vu le terrain et a finalement été transféré à Orlando, chez le Magic.

C’est cette année qu’il éclot enfin en NBA, mais il a toujours été un phénomène, depuis le lycée en passant par la fac et même la Summer League, l’été de sa sélection à la draft.

J’ai pu le rencontrer après son match contre les Phoenix Suns, match perdu sur la toute fin de match par le Magic. “Mon premier souvenir lié au basket c’est sûrement quand je jouais pour la première fois, je devais avoir 5 ans.” Son enfance est cependant particulière, car il a été élevé seul avec ses deux sœurs par sa mère, qu’il considère d’ailleurs comme role model. “Ma mère et mes sœurs sont vraiment mes modèles, ce sont vraiment des personnes dont j’essaye de suivre l’exemple”, côté basketball, le joueur qu’il a regardé le plus et dont il s’est inspiré est Jamal Crawford.

Une anecdote aussi intéressante que surprenante s’est déroulée pendant ses années de lycée et en dit beaucoup par rapport à sa force de caractère et sa motivation. Pendant sa seconde année, il n’a pas intégré la première équipe de son lycée, il a alors dû se contenter de jouer avec “l’équipe 2” pendant une saison entière. Il a dit à de nombreuses reprises que cet échec-là l’a forgé et lui a fait comprendre qu’il avait du travail à faire pour rejoindre l’équipe première. C’est chose faite pour sa troisième année de lycée. C’est d’ailleurs pendant cette année qu’il s’est rendu compte de son potentiel. “Pendant ma troisième année de lycée, je me suis rendu compte que j’avais le talent et que je me voyais jouer en NBA dans le futur proche.”

Recruté par de nombreuses facs prestigieuses, dont Kentucky, Kansas ou encore North Carolina, il est aussi classé dans le top 20 des meilleurs joueurs de sa classe d’âge par de nombreux médias américains.

Son choix final d’université : la fac de Washington, à Seattle. Ce choix est d’autant plus étonnant qu’il l’a fait avant même de commencer sa dernière année de lycée. University. “

J’ai vraiment senti que c’était là où j’allais le mieux m’intégrer et pouvoir m’exprimer sur le terrain. Le coaching staff était prêt à s’adapter à moi et mon jeu, et c’est le discours du coach qui m’a finalement convaincu.”

Durant sa première et seule année en tant que Husky (mascotte de la face de Washington), il fut brillant. Nommé dans le 5 majeur du PAC-12 (Conférence comprenant des facs de la côte ouest comme Oregon, UCLA ou encore USC), il fut aussi nommé dans le “3ème cinq national” (pour simplifier les choses le 3ème meneur de la NCAA). Sa ligne de statistiques cette année-là est impressionnante : 23,2 points par match, 5,7 passes décisives par match, ainsi que 5,9 rebonds par match, cependant son équipe n’est pas au même niveau et finit avec un pauvre bilan de 9 victoires et 22 défaites, se classant 11ème sur 12 dans la conférence Pac-12.

Il ne joua qu’un an à Washington avant de se présenter à la draft ou il est pressenti comme premier choix.

Il regrette d’ailleurs de ne pas être resté une année supplémentaire.

“J’aurais voulu jouer une année de plus pour avoir plus de victoires collectivement, mais aussi pour pouvoir affiner mon jeu et continuer à me développer.”

Son transfert des 76ers à Orlando était un pari pris par le management de la franchise Floridienne. La contrepartie était Jonathon Simmons, un choix de premier tour protégé top 20 et un choix de second tour de draft. Il ne faut pas oublier que la contrepartie, Markelle Fultz, est un ancien premier choix du premier tour de la draft, qui a donc un potentiel assez énorme et un plafond très haut, selon Jeff Weltman, le Président des Opérations basket chez le Magic.

Le plan avec Markelle pour le Magic était d’attendre la fin de saison 2018-2019 afin de lui permettre de se soigner, et d’être prêt pour le début de cette saison en étant en pleine possession de ses moyens.

Pari réussi pour l’instant par le Magic, qui se bat pour les play-offs dans une Conférence Est qui reste assez dense avec 10 voire 11 équipes à la lutte.

En plus de commencer à être une pièce maîtresse du Magic sur le parquet, il devient aussi une personnalité importante du vestiaire du Magic. Il décrit Steve Clifford comme un mentor, une personne qui se préoccupe de lui autant en tant que personne qu’en tant que joueur de basket. “C’est quelqu’un qui m’aide continuellement”. Son “grand frère” dans l’équipe n’est autre que D.J. Augustin, avec qui il partage la même agence ce qui crée souvent des liens dans le milieu du basket professionnel.

Selon lui, il lui reste à s’améliorer dans tous les compartiments du jeu, pour pouvoir se projeter sur un nouveau niveau de jeu, mais le travail qu’il fournit depuis son arrivée à Orlando devrait montrer au grand public toutes ces améliorations en cette seconde partie de saison.

Un seul petit problème à signaler du côté d’Orlando, il ne comprend pas encore les morceaux de rap français qu’Evan Fournier et Nikola Vucevic passent en boucle pendant les entrainements du Magic. “Je n’arrive jamais à comprendre ce qu’ils disent, ils parlent trop rapidement (rires au moment où il se tourne vers la partie du vestiaire où sont assis Evan et Nikola, en train de parler en français, de la fin du match, mais ses deux années de contrat supplémentaires (dont une avec option) lui devraient lui laisser suffisamment de temps pour habituer son oreille aux différents artistes français écoutés par Evan et Nikola.

Par Ulysse Bex avec la participation d’@OrlandoMagicFR

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